Fiche technique
Nom original | X - the Movie (X -エックス- 劇場版) |
| X - le Film |
Origine | Japon |
Année de production | 1996 |
Production | Madhouse, Kadokawa Shoten, Movic |
Durée | 1h30 |
Auteur manga | Clamp |
Réalisation | Rintarô |
Production | Kazuo Yokoyama, Masao Maruyama, Kazuhiko Ikeguchi |
Producteur exécutif | Tsuguhiko Kadokawa |
Scénarii | Mami Watanabe, Nanase Ôkawa, Rintarô |
Animation | Akira Oguro, Asako Nishida, Hideki Futamura, Hiroshi Hamasaki, Hiroto Tanaka, Hiroyuki Nishimura, Jirô Kanai, Kazumi Satô, Kitaro Kôsaka, Kôichi Arai, Kôichi Chigira, Kôichi Hashimoto, Kôichi Usami, Kumiko Kawana, Kunihiko Sakurai, Kunio Takahide, Makoto Yamada, Mamoru Kurosawa, Masaharu Tada, Masahiko Kubo, Masahiro Okamura, Masakazu Saitô, Masaru Kitao, Minoru Yamazawa, Morifumi Naka, Naoki Murakami, Norimoto Tokura, Satoshi Tasaki, Satoshi Utsunomiya, Shigeru Fujita, Shinji Hashimoto, Shinji Ochi, Shôgo Furuya, Shûichi Shimamura, Takashi Hashimoto, Takeshi Koike, Takuo Noda, Tokuyuki Matsutake, Tomihiko Ôkubo, Toshiaki Hontani, Toshiya Niidome, Yasushi Muraki, Yoshiaki Kawajiri, Yoshiharu Ashino, Yoshimitsu Ohashi, Yoshinori Kanada, Yoshinori Kanemori, Yûichi Tanaka, Yukihiro Iwata, Yutaka Karyu, Yûzô Satô |
Planning | Takeshi Tamiya, Nanase Ôkawa |
Chara-Design | Nobuteru Yûki |
Direction de l'animation | Yutaka Minowa, Satoru Nakamura, Shigeru Fujita, Hisashi Abe, Futoshi Fujikawa, Kunihiko Hamada |
Superv. en chef de l'anim. | Nobuteru Yûki |
Direction artistique | Shûichi Hirata |
Direction du son | Yasunori Honda |
Décors | Yasunari Usuda, Hiroshi Iwamoto, Atsushi Morikawa |
Layout | Takashi Watabe, Yasumitsu Suetake |
Chef coloriste | Takako Suzuki |
Montage | Satoshi Terauchi |
Direction photographie | Hitoshi Yamaguchi |
Musiques | Yasuaki Shimizu |
Adaptation française | Rokhaya Diallo, Tanguy Matioszek, Emilie Yokoyama |
Direction de doublage | Thomas Guitard, Damien Da Silva |
Gén. VO interpreté par | X Japan |
Editions
Sortie en DVD | 6 avril 2004 (Kaze) |
Synopsis
Au Japon, en l'an 1999, un jeune garçon du nom de Kamui revient à Tokyô après avoir assisté à la mort tragique de sa mère. Celle-ci s'est éventrée sous ses yeux pour faire sortir de son corps une épée divine qu'elle renfermait en elle. A son arrivée, Kamui assiste à un combat à mort entre deux hommes, Subaru et Seïchiro. La prêtresse Hinoto lui apparaît alors et lui apprend l'existence des Dragons du Ciel, qui ont pour mission de protéger l'humanité, et des Dragons de la Terre, qui souhaitent éliminer la race humaine pour purifier la planète. Armée de l'épée divine, Kamui doit guider l'un des deux clans. Mais il ne sait pas que quelque soit le choix qu'il fera, il devra affronter son ami d'enfance, Fuma, qui guidera l'autre camp... Saura-t-il faire le bon choix? Et trouvera t-il le courage de tuer son ami ?
Commentaires
Sorti le 3 août 1996 au Japon (en compagnie du 2ème film de Slayers), ce film d'animation a nécessité une attention toute particulière. Réalisé par l'un des plus grands noms de l'animation, Rintarô (films 1 et 2 de Galaxy Express, L'épée de Kamui, Metropolis...), dessiné par Nobuteru Yûki (Chroniques de la guerre de Lodoss...) et illustré par une chanson du légendaire groupe X-Japan (chanson qui dure pas moins de 8 min 30 et qui a caracolé dans les charts japonais pendant plusieurs semaines), ce film a coûté trois fois plus que cher que les précédents films financés par la société Kadokawa !
A l'époque où sort "X", le manga en était encore à ses prémices puisque seuls 7 volumes étaient parus. Rintarô n'avait sans doute pas connaissance de tous les détails de l'intrigue, mais les Clamp lui en avaient expliqué les grandes lignes. Le personnage de Kakyô, le liseur de rêves des Dragons de la Terre, n'était pas encore apparu et pour le remplacer, on a inventé pour les besoins du film celui de Shôgo, un impitoyable tueur contrôlant l’élément liquide. Notons que ses caractéristiques seront celles de Yutô (autre Dragon de la Terre) dans la suite du manga...
Devant le court format de cet animé, la plupart des personnages sont réduits à de courtes apparitions, et seuls Kamui, Fuma, Kotori, Hinoto et Kanoë ont une personnalité vraiment développée. Rintarô a pris le parti de se concentrer sur les scènes de combat, notamment celui de l'affrontement entre Kamui et Fuma. Néanmoins, la force dramatique du manga venant surtout de la psychologie de ses personnages, son adaptation cinématographique pêche à faire monter la tension graduellement jusqu'au final. Les relations toutes particulières entre Kamui et Fuma et Fuma et Kotori (presque homosexuelles pour les premiers, quasi incestueuses pour les deuxièmes) sont également largement simplifiées, voire écartées, au profit du lien amoureux qui lit Kamui à Kotori. Les personnages de Kanoë et de Hinoto paraissent quant à eux bien manichéens, alors que dans le manga, chacune s'avère assez différente de ce qu'elle semblait être. L'affrontement entre Dragons du Ciel et Dragons de la Terre ressemble du coup à une simple lutte opposant le Bien et le Mal, deux notions elles aussi peu nettes dans la version papier, où la position des "méchants" est compréhensible, leur but n'étant pas de faire le mal pour le mal mais de rendre ses droits à la planète.
Là où le film s'avère une réussite, c'est au niveau visuel. En effet, si la série télévisée a bien mieux respecté la subtilité de l’œuvre d'origine et la personnalité complexe de ses personnages, les moyens n'étaient manifestement pas aussi importants (les scènes oniriques sont moins belles) et l'extrême violence a été proscrite. Dans le film, on n'hésite pas à montrer Tohru s'éventrer pour enfanter de l'épée divine, ou Fuma mettre en pièces un personnage dont la mort est bien moins impressionnante dans la série. Ce mélange d'hémoglobine affluant et de couleurs sombres et très crues semble tout droit sorti d'un cauchemar, impression renforcée par l'aspect elliptique, voire chaotique de la narration, inhabituelle dans ce type d’œuvres calibrées grand public. Néanmoins, c'est bien à cette frange de la population que s'adresse le film en priorité, celui qui n'a pas lu le manga et qui s'attend à voir un film spectaculaire. Et, à cet égard, le spectateur ne risque pas d'être déçu ! Les fans de Clamp, eux, seront peut-être plus sceptiques sur le résultat final.
Notons enfin que le doublage, réalisé dans l'ancien studio amateur GotohWan, est de qualité assez douteuse, hormis pour certains des personnages principaux, plutôt bien interprétés.
Doublage
Voix françaises (Studio GotohWan) :
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