Fiche technique
Nom original | Howl no ugoku shiro (ハウルの動く城) |
| Le château ambulant d'Howl |
Origine | Japon |
Année de production | 2004 |
Production | Studio Ghibli, Tôhô, Tokuma, NTV, Dentsu |
Durée | 1h59min |
Auteur roman | Diana Wynne Jones |
Réalisation | Hayao Miyazaki |
Assistant-réalisation | Ryôsuke Kiyokawa, Yôsuke Toba |
Production | Toshio Suzuki, Seiji Okuda (2), Ryôichi Fukuyama |
Producteur exécutif | Hayao Miyazaki |
Scénarii | Hayao Miyazaki |
Direction de l'animation | Akihiko Yamashita, Takeshi Inamura, Kitaro Kôsaka |
Superv. en chef de l'anim. | Katsuya Kondo |
Direction artistique | Yôji Takeshige, Noboru Yoshida |
Chef coloriste | Michiyo Yasuda |
Direction photographie | Atsushi Okui |
Musiques | Joe Hisaishi |
Adaptation française | Jean-Marc Pannetier |
Direction de doublage | Jean-Marc Pannetier |
Gén. VO interpreté par | Chieko Baisho (générique de début) |
| » Staff étendu |
Editions
Sortie en DVD | 18 janvier 2006 (Buena Vista - Studio Ghibli)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 4 juillet 2012 (Buena Vista - Studio Ghibli) |
Synopsis
La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Toute sa vie tourne autour du magasin. Lors d’une de ses rares sorties en ville, pour aller rendre visite à sa sœur cadette, Sophie est accostée par deux soldats qui tentent de la charmer. Un jeune homme très séduisant arrive alors, se faisant passer pour son compagnon, et l’emmène loin de ces lourdauds. Mais ils ne sont pas hors de danger, car le mystérieux jeune homme est poursuivi par une horde d’êtres surnaturels, glissants, changeants, sombres, se faufilant derrière eux tentant par tous les moyens de les rattraper. Mais ce que disaient les collègues de la jeune fille le matin même se révèle exact, le grand Magicien Hauru (Howl dans le roman) est en ville, celui dont la rumeur dit qu’il « mange le cœur des jeunes femmes » après les avoir séduites. C’est ce que se dit Sophie en découvrant que ses pieds ne touchent plus le sol, et continuant d’agripper le bras de son étrange nouvel ami, elle survole la ville, jusqu’à sa destination première, où il la dépose, en sûreté.
De retour au magasin, Sophie est toujours sous le charme. Elle reçoit alors la visite d’une dame se révélant être la sorcière des Landes. C’est elle qui avait envoyé ses sbires à la poursuite du sorcier, et elle est persuadée que Sophie est sa nouvelle conquête. Jalouse de l’intérêt que Hauru porte à la jeune fille, elle lui jette un sort, la transformant en vieille femme de 90 ans. Désemparée, et ne pouvant se présenter ainsi devant sa famille, elle préfère s’enfuir. La voilà s’éloignant de la ville, errant apparemment sans but, mais le poids de l’âge faisant, elle peine de plus en plus à avancer. Sa rencontre avec un épouvantail étrangement doté d’un souffle de vie va tout changer. Il va la guider jusqu’à un refuge qui se révélera être le Château Ambulant de Hauru.
Elle s’installe sur une chaise près de l’âtre, et c’est alors que l’esprit contenu dans les braises, Calcifer, se réveille. Le démon, véritable moteur du château, comprend bien vite les problèmes de la visiteuse, et lui propose un marché. Si elle découvre le secret qui l’unit au maître des lieux, le magicien Hauru, celui-ci sera immédiatement brisé, et il pourra alors la libérer de sa malédiction. Sophie accepte, reste dans le château en tant que femme de ménage, et va petit à petit donner une nouvelle vie à l’ancienne demeure, tout en cherchant à en savoir plus concernant le mystérieux pacte, et concernant Hauru...
Commentaires
Dans le Château Ambulant, Miyazaki s’en est donné à cœur joie : on retrouve un peu partout de ces détails qui ont fait le succès de ses précédents films. Nous avons tout d’abord les décors baroques de Kiki la petite sorcière, toute une artillerie de machines volantes ou flottantes comme dans le Château dans le ciel, Nausicaä de la vallée du vent ou encore Porco Rosso, et un univers de magie, de sortilèges, de métamorphoses et d’illusions comme dans Princesse Mononoke ou le Voyage de Chihiro. On peut enfin voir, en cherchant bien, le sourire de Mon voisin Totoro sur Navet, l’épouvantail !
En ce qui concerne le château en lui même, dans le roman d'origine, "Howl's Moving Castle/Le Château de Hurle" (publié en 1986), il est peu décrit. Miyazaki a donc eu les mains libres et en a fait ce tas de ferraille mobile, inspiré sans doute par le sculpteur Jean Tinguely, dont on reconnaît bien le style.
Fait exceptionnel, ce film n’a pratiquement bénéficié d’aucune publicité, contrairement à la sortie de son prédécesseur, Chihiro. Cela ne l’a pas empêché d’être un réel succès dès sa sortie, ainsi que d’être largement récompensé lors de différents festivals. On notera surtout qu’il a reçu le prix Osella au 61e Festival du film de Venise 2004, le prix du public lors du Festival international du film de Catalogne 2004, le prix de la meilleure bande originale de film, lors des Los Angeles Film Critics Association Awards 2005, le prix du lecteur, catégorie meilleur film, lors du Prix du film Mainichi 2005, et le prix du meilleur film d'animation, lors des New York Film Critics Circle Awards 2005.
Pourtant, ce long-métrage n'est généralement pas considéré comme le meilleur d'Hayao Miyazaki selon ses fans, qui lui reprochent un gros défaut : le fait que le contexte de l'histoire (notamment la guerre qui se déroule en fond) ne soit jamais détaillé. Il faut donc lire le roman original pour en savoir plus. Néanmoins, tout le monde sera d'accord pour dire que la mise est scène est - comme d'habitude - somptueuse.
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