Synopsis
Del, un jeune compositeur, doit livrer à son producteur Mister Mega sa dernière chanson censée être le tube de l'année. En panne d'inspiration, celui-ci se voit accorder un sursis de 47 minutes pour achever sa composition, faute de quoi il sera renvoyé.
Durant ce compte à rebours, Del va basculer dans un endroit merveilleux appelé Flooby Nooby. Les personnages extravagants que le jeune homme rencontrera lui inspireront plusieurs chansons en cours de route. Avec un tel matériau, Del parviendra-t-il enfin à émouvoir l'odieux Mister Mega et à trouver l'amour auprès de la charmante secrétaire Didi ?
Commentaires
Si, dans ce premier long-métrage, on ne retrouve pas encore l'humour graveleux qui a fait le succès de Bill Plympton, en revanche le goût de la transformation des corps est déjà bien présent. En partant d'une histoire simple, prétexte à de nombreux numéros musicaux (pop, country, rockabilly, blues, jazz...), le réalisateur profite de chaque séquence pour expérimenter différents graphismes (texture crayonnée, ligne claire ou influence pop à la Keith Haring). Livrant aussi bien des morceaux d'humour en images fixes ou animées que des expérimentations plastiques, The Tune constitue pour son auteur un véritable terrain de jeu dans lequel l'animation déploie son champ de possibilités au service d'un univers fantaisiste et joyeux.
Bill Plympton assurant seul l'intégralité de l'animation (30.000 dessins de sa main), deux assistants encraient et peignaient. Ils n'ont utilisé pour ce long métrage qu'un seul kit de peinture à l'eau à moins de 10 dollars, sans faire appel au moindre ordinateur. Autoproduit et ayant nécessité deux ans et demi de travail, The Tune a coûté 175.000 dollars à son auteur financé entre autres grâce à des parties du film vendues comme courts métrages. D'ailleurs, quatre de ses anciens courts-métrages ont été rajoutés dans la continuité de l'action afin de donner au film une durée plus conséquente : The Wise Man, Dig My Do, Tango Schmango (réalisés en 1990) et Push Comes to Shove (Prix du Jury à Cannes en 1991). Diffusé en exclusivité sur Arte en VO non sous-titrée (puis sur la chaîne Ciné Cinéma Auteur), le long métrage connut une ressortie salles en 2002 afin de profiter du succès des Mutants de l'Espace.
Anecdote pour les amateurs d'animation indépendante : on peut apercevoir Lupo the Butcher de Danny Antonucci le temps d'une saynète.
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Sources :
Dossier de presse
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