Fiche technique
Nom original | Nana (ナナ) |
Origine | Japon |
Année de production | 2006-2007 |
Production | NTV, Shûeisha, VAP, Madhouse |
Animation | Madhouse |
Nombre d'épisodes | 47 |
Auteur manga | Ai Yazawa |
Réalisation | Morio Asaka |
Production de l'animation | Satoshi Yoshimoto, Kenji Nakamoto |
Scénarii | Tomoko Konparu, Tatsuhiko Urahata, Kazuyuki Fudeyasu |
Chara-Design | Kunihiko Hamada |
Direction artistique | Tomoyuki Shimizu |
Direction de l'écriture | Tomoko Konparu |
Chef coloriste | Yuriko Kadamoto |
Direction photographie | Yukihiro Masumoto |
Musiques | Tomoki Hasegawa |
Adaptation française | Julien Delaneuville, Nino Verrecchia, David Mellina, Alexandre Desbets-Jestaire, Frédéric Roques |
Direction de doublage | Colette 'Coco' Noël |
Gén. VF interpreté par | Générique VO |
Chansons | Anna Tsuchiya (voix de Nana Ôsaki), Olivia Lufkin (voix de Leila) |
| » Staff étendu |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 25 décembre 2006 (Filles TV)
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1ère diff. streaming | 16 janvier 2020 (ADN) |
Rediffusions | 1er janvier 2008 (Virgin 17)
5 septembre 2009 (MCM)
2010, 2011, 2012 (KZTV)
2012 (June)
31 mai 2021 (Game One) |
Editions
Sortie en DVD | 7 mars 2007 (Kaze)
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Sortie en Blu-Ray Disc | Prévu pour 2020 (Kaze) |
Synopsis
Dans le Japon d'aujourd'hui, deux jeunes femmes portant le prénom de Nana se rencontrent dans un train à destination de Tokyo. La première, Nana Komatsu, va retrouver son petit ami (Shôji) qui étudie dans une école d'art, tandis que la seconde, Nana Ôsaki, part entamer une carrière professionnelle de chanteuse. Les deux jeunes femmes sympathisent mais sont loin de s'imaginer qu'elles vont se revoir quelques jours plus tard pendant la visite d'un appartement. Afin d'économiser sur le loyer, elles décident de cohabiter ensemble, bien que chacune ait un caractère radicalement différent de l'autre.
Nana Komatsu est égocentrique, envahissante, superficielle et c'est un vrai cœur d´artichaut (elle tombe amoureuse de nombreuses fois au cours de la série). Mais c'est aussi une fille sensible qui a besoin du soutien des autres, notamment celui de Nana Ôsaki et de Junko (sa meilleure amie) pour rebondir après une déception. Nana Ôsaki, elle, est plus mûre et stable mais cynique, voire même un peu cassante au premier abord. Cependant, elle cache de profondes blessures comme le fait d'avoir été abandonnée par sa mère et élevée par sa grand-mère. Elle fait partie du groupe Blast (contraction de Black Stones), qui réunit trois autres musiciens : Yasu (un avocat doté d'une personnalité altruiste), Shin (qui gagne sa vie en jouant les gigolos) et Nobu (héritier d'une auberge qu'il délaisse pour faire de la musique).
Au cours de la série, les deux Nana vont vivre bien des péripéties, que ce soit en amour ou dans le travail, qui finiront par les rapprocher petit à petit. Mais l'intrusion dans leur vie des membres du groupe Trapnest (Leila, Ren, Takumi et Naoki) va tout bouleverser...
Commentaires
Au début des années 2000, Nana révolutionne le shôjo manga (BD pour filles) en proposant un récit mature et ancré dans son époque dans lequel on aborde tous les sujets qui concernent les jeunes de 20 ans : les relations amoureuses, le sexe, l’entrée dans la vie active, la concrétisation des rêves, l’amitié filles-garçons mais aussi des thèmes plus noirs tels que la dépendance affective, la peur de la solitude...
Comme dans Beck, la musique a une place de choix dans cette œuvre, et l’on peut suivre le parcours de Nana Ôsaki pour devenir une star (relations difficiles avec les fans, les paparazzi et les dirigeants des majors). De plus, les producteurs de la série ont fait appel à deux chanteuses nippones réputées, Anna Tsuchiya (voix de Nana Ôsaki) et Olivia Lufkin (voix de Leila), pour interpréter les génériques et les chansons.
La mode a également une importance toute particulière, tous les personnages étant "lookés" en adéquation avec leur personnalité. Ainsi, Nana Ôsaki a un style punk rock tandis que Nana Komatsu est plutôt pop kitsch. On retrouve aussi des modes typiquement japonaises comme Misato qui est habillée en sweet lolita et Nami en kogaru. Cette obsession du look s’explique parce que l’autrice du manga, Ai Yazawa, est styliste de formation.
Enfin, dernier élément primordial, l’histoire se déroule dans le quartier de Shibuya, quartier général de la jeunesse japonaise branchée qui fréquente les boutiques et les bars à la mode.
Tous ces points ont permis au manga (et à la série qui en découle) d’attirer un public désireux de suivre une histoire en phase avec son temps. Mais il serait injuste de résumer le succès de Nana à son aspect "tendance", car c’est aussi et surtout la qualité de l’intrigue et des relations entre les personnages qui a permis à ce titre d’être l’un des plus marquants de la décennie précédente. L’opposition entre la personnalité des deux Nana, leur évolution respective et l’exploration de leurs ressemblances et de leurs différences en fait une œuvre tout à fait remarquable.
A noter que Nana signifie 7 en Japonais, chiffre que l'on retrouve souvent dans la série (l'appartement des filles est le 707 par exemple). Quant à Hachi, surnom de Nana Komatsu, cela veut dire 8 mais cela fait aussi référence à un chien célèbre au Japon, Hâchiko (équivalent nippon de Lassie), qui est une sorte de métaphore, Nana Komatsu ayant tendance à suivre Nana Ôsaki comme un toutou !
En marge des 47 épisodes que compte la série, il existe trois épisodes spéciaux placés au milieu de celle-ci (épisodes 11.5, 21.5 et 36.5) dans lesquels les personnages de Junko, Kyosuke et Shoji résument l’histoire et font des commentaires. Ils sont adaptés de "la pièce de Junko", des chapitres spéciaux figurant à la fin de chaque tome du manga où Junko présente des lettres et des dessins de fans. Ces épisodes sont inédits à la télévision mais on les retrouve dans les DVD.
L’anime ne couvre pas l’intégralité du manga puisque l’épisode 47 correspond au tome 12. Des rumeurs courent au sujet d’une saison 2 mais selon le président du studio Madhouse, cela ne devrait se faire que lorsque le manga sera terminé. Or, celui-ci a été arrêté depuis 2010 car Ai Yazawa connaît d’importants problèmes de santé. Outre la série et le manga, l’histoire de « Nana » a fait l’objet de deux films live, en 2005 et 2006. Le premier est d’ailleurs sorti en France.
Nana n’est pas le seul manga d’Ai Yazawa à avoir été adapté en anime. De 1995 à 1997 Gokinjo monogatori a été décliné en série télé inédite en France. Certains personnages de cette œuvre apparaissent dans Paradise Kiss, autre manga de l’autrice à avoir été adapté à la télévision nippone (12 épisodes en 2005).
NB : Les épisodes n'ont pas de titres particuliers en France, ils sont juste appelés "Épisode un", "Épisode deux", etc.
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