Fiche technique
Nom original | Shôjo kakumei Utena - Adolescence Mokushiroku (少女革命ウテナ アドゥレセンス黙示録) |
| Utena, la fillette révolutionnaire : Apocalypse d'adolescence |
Origine | Japon |
Année de production | 1999 |
Production | J.C. Staff, Sega, Shogakukan Inc, Gansis, Movic |
Durée | 87 minutes |
Auteur | BE-PAPAS |
Auteur manga | Chiho Saitô |
Réalisation | Kunihiko Ikuhara |
Production | Yûji Matsukura, Atsushi Moriyama |
Producteur exécutif | Toshimichi Otsuki |
Scénarii | Yôji Enokido |
Story-boards | Takuya Igarashi, Shingo Kaneko, Mamoru Hosoda, Kunihiko Ikuhara, Hiroshi Nagahama, Tôru Takahashi, Shinya Hasegawa |
Direction technique | Shingo Kaneko, Tôru Takahashi, Katsushi Sakurabi |
Animation | Masahiro Aizawa, Kunihiro Abe, Takao Abo, Chisato Ikehira, Shingo Ishikawa, Nobutake Itô, Yoshiaki Itô, Kazunori Iwakura, Makoto Uno, Yoshihiko Umakoshi, Mitsuru Ohara, Kaoru Ozawa, Tatsuya Oka, Hisashi Kagawa, Kunio Katsuki, Yôko Kadokami, Keiko Kawashima, Satonobu Kikuchi, Satoru Kobayashi, Eiko Saitô, Shûji Sakamoto, Katsushi Sakurabi, Yûichi Takahashi, Hideki Takahashi, Nobuyuki Takeuchi, Takahiro Tanaka, Ryô Tanaka, Katsuyuki Tamura, Kimitake Nishio, Takashi Hashimoto, Akemi Hayashi, Hirofumi Masuda, Sôichirô Matsuda, Fumio Matsumoto, Yasushi Muraki, Hidenori Fukuoka, Hiromi Naganawa |
Planning | Yûichirô Oguro |
Chara-Design | Shinya Hasegawa |
Mecha-Design | Hiroshi Nagahama |
Direction de l'animation | Akemi Hayashi, Nobuyuki Takeuchi, Shinya Hasegawa, Keiko Kawashima, Masahiro Aizawa |
Direction artistique | Shichirô Kobayashi, Chieko Nakamura (assistante) |
Direction du son | Hideyuki Tanaka |
Décors | Yaoki Kakimoto, Takashi Kuruhashi, Yumi Hosaka, Katsumi Akimoto, Chieko Okabe |
Chef coloriste | Kunio Tsujita, Mayumi Tanahashi |
Montage | Shigeru Nishiyama |
Direction photographie | Toyomitsu Nakajo |
Musiques | Shinkichi Mitsumune, J. A. Seazer |
Gén. VO interpreté par | Mitsuhiro Oikawa (générique de fin) |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | Novembre 2009 (Gong) |
Rediffusions | 6 mars 2010, 14 février 2011 (Gong) |
Editions
Sortie en DVD | 29 juin 2006 (Dybex) |
Synopsis
Utena, une jeune fille au look très androgyne, arrive à l’académie Ohtori, où elle fait immédiatement la connaissance d’une élève très sympathique, Wakaba. Celle-ci lui fait faire le tour de cet étrange établissement et l’amène en particulier sur l’aire de duel où s’affrontent de redoutables escrimeurs. Mais l’attention d’Utena est attirée par autre chose : parmi les élèves, elle reconnaît son ancien petit-ami, Toga. Elle le retrouve plus tard, non pas par renouer avec lui, mais pour savoir pourquoi il se trouve dans la même académie qu’elle. La réponse de Toga est laconique mais Utena remarque qu’il porte une bague gravée d’une rose. Or, peu après, elle reçoit d’une puissance inconnue une bague identique. Puis, une pluie de pétales tombe d’une plateforme suspendue et lui fait comprendre qu’elle doit se rendre là-bas. Sur cette plateforme inondée de roses rouges, elle rencontre la gardienne des lieux, une mystérieuse jeune fille prénommée Anshî, qui est par ailleurs la sœur du directeur général. Alors qu’Anshî explique qu’elle est en fait la prisonnière des roses, elle remarque la bague d’Utena et tente de la lui prendre. Arrive alors Saionji, vice-président du conseil des élèves, qui, remarquant aussi la bague, provoque Utena en duel. La jeune fille est dépassée par les évènements et se saisit d’un balai pour se défendre contre le sabre de son agresseur. Utena a beau être énervée contre Saionji, qui a frappé Anshî sous ses yeux, son arme de fortune ne fait pas long feu. Mais soudain Anshî, touchée qu’Utena se préoccupe de son sort, se précipite sur elle et l’embrasse : une épée sort alors de sa poitrine et lorsqu’Utena s’en saisit, son apparence change (ses cheveux deviennent subitement très longs et sa tenue devient plus féminine). Avec cette arme, la jeune fille parvient à vaincre très facilement Saionji. Suite à cette victoire surprise, Utena reçoit la visite nocturne d'Anshî, qui lui apprend que l'objet de ce duel était de la "remporter", elle. Mais lorsqu'elle fait des avances à Utena, cette dernière la chasse de sa chambre....
Commentaires
Annoncé pendant plusieurs années après l’édition VHS de la série télévisée, dont il reprend l’histoire d’une manière différente, ce film n’est sorti en France qu’en 2006, bien qu’il ait été néanmoins diffusé dans de nombreux festivals (notamment celui d’Annecy en 2000) entre-temps.
Le film ne se contente pas de condenser l’histoire de la série, il n’en garde que les éléments principaux (ambiguïté sexuelle, drames intimes, duels à l’épée, surréalisme...) en les poussant à l’extrême et redistribue les données sur les personnages. Ainsi, certains voient leur personnalité modifiée (Anshî est par exemple très vivante et entreprenante alors que dans la série elle était introvertie et discrète tandis que Tôga se montre moins cynique et révèle même au spectateur un triste épisode vécu dans son enfance), d’autres passent au second plan (Akio, Miki, Juri, Saionji...), voire disparaissent presque totalement (Nanami et Chuchu ne font qu’une apparition anecdotique en forme de clin d’œil aux passages les plus comiques de la version télévisée). A l’inverse, le personnage de Shiori, dont la présence était peu importante dans la série, obtient ici une visibilité nouvelle. Le character design de Utena a également été modifié et elle arbore désormais deux looks différents : lorsqu'elle est à l'académie, elle a les cheveux courts et s’habille avec un costume masculin mais lors des duels elle a des cheveux longs ondulés et un costume plus féminin et plus court, assez similaire à celui qu’elle portait dans la série. Ce changement d’allure renforce le changement d’attitude du personnage : au départ, Utena rejette l’amour des hommes et s’habille de manière androgyne, puis elle accepte de s'ouvrir à nouveau à l'amour et redevient elle-même.
Comme pour la série télévisée, il existe une déclinaison en manga de l’histoire du film, toujours réalisée par Chiho Saito, et qui diffère en plusieurs points : il n’y a aucune ambiguïté amoureuse entre Utena et Anshî (Utena étant clairement amoureuse de Tôga) et la fin n’a rien de surréaliste, contrairement à celle du film. A ce sujet, on remarquera que la dernière partie du film divise souvent les spectateurs pour qui elle représente soit le point d’orgue d’un film fascinant, soit le moment où l’histoire sombre dans le n’importe-quoi. Il faut avouer que la transformation d'Utena en voiture de course est particulièrement étonnante même lorsqu'on on est habitué aux délires habituels du réalisateur Kunihiko Ikuhara ! (à qui l'on doit également la version télévisée ainsi que Mawaru Penguindrum, tout aussi surréaliste)
Pour l'anecdote, l'un des compositeurs de la musique du film, J. A. Seazer, est le compositeur attitré de Shûji Terayama, considéré comme le Jean-Luc Godard japonais. C'est parce qu'il est fan des films de Shûji Terayama (et plus généralement du mouvement cinématographique appelé "nouvelle vague") que Kunihiko Ikuhara a fait appel à ce compositeur. Une autre influence du réalisateur vient du théâtre, d'où l'utilisation de personnages qui apparaissent en ombres chinoises.
Le film marque la fin de la collaboration des membres du groupe Be-Papas (déformation du japonais "Bipapasu" qui signifie "devenir adulte"), formé par différents membres du staff de l'anime : le réalisateur Kunihiko Ikuhara, le scénariste Yôji Enokido, le character designer Shin’ya Hasegawa et le responsable du projet Yûichirô Oguro.
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Sources :
Animeland 64 (interview de Kunihiko Ikuhara)
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