Fiche technique
Nom original | Ali Baba to 40-piki no Tôzoku (アリババと40匹の盗賊) |
| Ali Baba et les 40 Voleurs |
Origine | Japon |
Année de production | 1971 |
Production | Tôei Company |
Animation | Tôei Animation |
Durée | 55 minutes |
Réalisation | Hiroshi Shidara |
Assistant-réalisation | Yoshikatsu Kasai, Akito Urakami |
Production | Hiroshi Okawa |
Scénarii | Morihisa Yamamoto |
Animation | Reiko Okuyama, Katsuya Oda, Sadao Kikuchi, Yôichi Kotabe, Hideki Mori, Tatsuji Kino, Michihiro Kanayama, Hayao Miyazaki, Shigeo Matoba, Takashi Abe, Kôichi Tsunoda, Shôji Ikehara, Yasuji Mori |
Planning | Isamu Takahashi, Seiichi Moro, Yoshifumi Hatano |
Chara-Design | Akira Daikuhara |
Direction de l'animation | Akira Daikuhara |
Direction artistique | Saburô Yokoi |
Décors | Paro Hozumi, Toshikazu Yamagushi, Motomu Kido, Ken'Ichi Harada |
Chef coloriste | Tadami Shimokawa |
Montage | Yutaka Chikura, Masaaki Hanai |
Direction photographie | Shôichirô Ide, Masaki Machida |
Musiques | Seiichiro Uno |
Gén. VO interpreté par | Nobuyo Oyama, Vocal Shop, Young Fresh |
| » Staff étendu |
Synopsis
Le roi Ali Baba, 33ème descendant du héros des "Mille et une nuits", trouve par hasard dans son palais une lampe magique recouverte de poussière. Le génie (un espèce de monstre rose et poilu) apparait devant le souverain et le serviteur de ce dernier, le chef de la police, mais alors qu’il était sur le point d’exaucer un souhait, le voilà qui retourne dans sa lampe après avoir aperçu le matou du roi… En effet, le génie a la phobie des félins ! Ali Baba demande alors qu’on fasse disparaître tous les chats du royaume, au grand désespoir des habitants. Une fois cette mission terminée, le génie refait son apparition et réalise le vœu d’Ali Baba : lui donner autant de nourriture qu’il le désire. Pour cela, il se rend au marché et vole tout ce qui y est vendu… sauf qu’il prend peur en réalisant qu'un chat s'est glissé dans le festin et fait tout tomber sur le sol ! Ali Baba renvoie donc son serviteur kidnapper les chats restants mais ceux-ci sont sauvés par un jeune garçon téméraire, Uk, qui a décidé d’aider tous les félins. Furieux, Ali Baba décide d'éliminer Uk et met sa tête à prix. C'est alors qu'une petite souris vient faire au jeune garçon une incroyable révélation : il est le descendant de Al Uk, le chef des 40 voleurs tués par la servante d'Ali Baba il y a de cela plusieurs siècles. C'est donc la destinée de Uk que de combattre le souverain et le chasser du royaume. Pour le remercier de son aide et afin de délivrer leurs amis captifs, les 38 chats qui n'ont pas été enfermés décide d'aider le jeune garçon. Avec la petite souris, nos héros sont désormais au nombre de 40… comme les 40 voleurs du conte arabe !
Commentaires
Cette suite farfelue au célèbre conte des Mille et une nuits n’a pas grand-chose à voir avec l’œuvre d’origine. De plus, elle reprend le personnage du génie de la lampe magique qui apparaît dans Aladdin ! Selon l’équipe ayant créé ce film, l’idée de départ résidait dans le fait de montrer le contraire de ce qui se passait dans le conte originel, à savoir faire de Ali Baba le méchant de l’histoire et des 40 voleurs les héros.
Malgré son humour plaisant, ce film demeure très enfantin et donc peu intéressant pour un public plus âgé. On notera, comme souvent chez la Toei, un soin tout particulier accordé aux décors (qui sont assez originaux). En revanche, l’animation est assez moyenne et le style des dessins, peut-être inspiré de la BD Iznogoud, n’est pas vraiment réussi à l’exception de la superbe séquence réalisée avec des ombres chinoises (rappelant la série Les Contes de Grimm) lorsque la souris raconte l’histoire de Ali Baba, premier du nom, et des 40 voleurs.
Cette séquence - en trois parties – a été réalisée par la compagnie théâtrale Kakashiza (à qui l'on doit justement Les Contes de Grimm) qui, 14 ans plus tôt, en 1957, avait elle-même adapté l'histoire d'Ali Baba sous la forme d'un long métrage d'animation de silhouettes. À cet égard, on peut s'interroger si ces trois scènes en ombres chinoises ont été réalisées pour le film de la Tôei ou si elles n'ont pas été directement empruntées au métrage de 1957.
Sorti la même année que Les Joyeux Pirates de l'Île au Trésor, dernier fleuron de l’âge d’or de la Toei, Ali Baba amorce un tournant dans la politique de la Toei. En effet, suite au grand succès des films Soratobu yûreisen (1969 - inédit en France) et Bulles sous les mers (1970), la Toei va désormais miser sur des films ne dépassant pas une heure et à l’animation limitée, norme qui perdurera jusqu’au premier film de Galaxy Express en 1979 (qui marquera certes le retour des films "longs" mais dont l’animation restera toujours inférieure à 24 images par seconde).
Ce film est la dernière participation de Hayao Miyazaki (travaillant au poste d’animateur-clé à l’époque) à un film de la Toei. En désaccord avec la nouvelle politique de cette société, il part rejoindre ses confrères Yasuo Otsuka et Isao Takahata aux studios A et TMS pour participer à d’autres projets. C'est ainsi qu'il se retrouvera à réaliser la plupart des épisodes de la première série de Lupin (Edgar de la Cambriole en VF).
À noter qu'il existe deux doublages : un fait en France (édité chez VIP et UGC) et un autre réalisé au Québec (édité chez Sunset) et qui possède un titre différent (Ali Baba et la lampe magique).
Merci à makyoloup et Baghera pour les noms des voix québécoises.
Doublage
Voix françaises :
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