Fiche technique
Nom original | Jack to mame no ki (ジャックと豆の木) |
| Jack et la graine d'arbre |
Origine | Japon |
Année de production | 1974 |
Production | Nippon Herald, Group TAC |
Durée | 78 minutes |
Réalisation | Gisaburô Sugii |
Assistant-réalisation | Naomi Hashimoto |
Scénarii | Shûji Hirami |
Animation | Shigeru Yamamoto, Tsuneo Maeda, Teruhito Kamiguchi, Takateru Miwa, Kazuko Nakamura, Toshio Hirata, Kanji Akahori, Sadao Tsukioka |
Direction des décors | Takao Kodama, Yoshiyuki Uchida, Kôji Abe, Shirô Fujimoto |
Décors | Yoshifumi Takemori, Minoru Aoki |
Chef coloriste | Mihoko Magôri |
Montage | Masashi Furukawa |
Musiques | Takashi Miki, Tadao Inoue, Shun'Ichi Tokura, Yun Aku |
Synopsis
Jack est un garçon qui vit seul dans une ferme avec sa mère et son drôle de chien nommé Crosby. Ils sont tous les trois sont très pauvres et leur seul moyen de survie est de vendre le lait produit par leur vache, Mathilda. Hélas, un jour celle-ci ne donne plus de lait, aussi la mère de Jack envoie ce dernier au marché pour qu’il la vende au boucher. Sur son chemin, Jack rencontre un homme qui joue de la musique sur une étrange machine. Cet homme, qui prétend être "vendeur de miracles", échange la vache de Jack contre un sac rempli de haricots "magiques, mystérieux et miraculeux". Jack est un peu réticent mais il finit par se laisser convaincre. A son retour chez lui, le petit garçon se fait sévèrement disputer par sa mère qui est persuadée que son fils s’est fait rouler. Elle en est totalement convaincue qu’elle jette les haricots par la fenêtre ! Mais le lendemain matin, quelle n’est pas la surprise du petit garçon lorsqu’il s’aperçoit que les haricots se sont transformés en gigantesques tiges qui montent jusqu’au ciel ! Étant de nature très curieuse, Jack décide de grimper sur l'une des tiges avec son chien de manière à voir ce qu’il y a à leur sommet. C’est ainsi qu’il se retrouve dans un grand château suspendu dans les cieux...
A son arrivée, Jack fait la connaissance d'une jeune fille aux cheveux courts, la princesse Margaret, qui règne sur le royaume des nuages depuis la mort de ses parents, tués par une sorcière. Elle annonce qu’elle n’est pas malheureuse pour autant car le jour suivant elle doit épouser un prince appelé Tulipe. Puis, elle propose à Jack de rentrer dans le château et de rencontrer sa future belle-mère, Madame Hecuba, qui est selon elle "douce, bonne, gentille et belle". Des qualités que Jack ne reconnaît nullement en faisant sa connaissance : en effet, cette femme a un physique repoussant et se montre plutôt intimidante. Quant au prince Tulipe, que Margaret considère comme "doux, tendre et beau garçon", il s’agit d’un ogre affreux et idiot qui ne pense qu’à engouffrer des plats gargantuesques ! Jack, qui se trouve seul avec Hecuba, entend des voix lui conseiller de ne pas rester avec elle et de ne pas manger le repas qu’elle lui offre. Mais Hecuba force le petit garçon à manger et celui-ci s’endort bien vite. La femme compte en effet dévorer Jack car sa chair lui rendra la jeunesse qu’elle a perdu. C’est alors que le géant Tulipe revient chez lui. Comme il sent l'odeur d'un humain, sa mère se trouve obligée de lui avouer ses plans et consent à partager Jack avec lui. Mais en ouvrant la marmite où se trouvait Jack, ils se rendent compte que le petit garçon a disparu ! Celui-ci, en cherchant à fuir ses horribles hôtes, est conduit par de gentilles souris dans une cachette qui s'avère être une salle au trésor. C'est là qu'il fait la connaissance d'une harpe parlante qui lui raconte le secret de la princesse : ses parents ont été tués par Hecuba qui a également transformé les sujets du royaume en souris et ensorcelé Margaret pour qu'elle tombe amoureuse du géant Tulipe, tout cela afin d'obtenir le titre de reine. Ému par cette histoire, Jack décide de tout mettre en œuvre pour délivrer la princesse de ses méchants geôliers...
Commentaires
"Jack et le haricot magique" est l’un des contes anglais les plus fameux. Son origine est inconnue bien qu’il existe plusieurs versions manuscrites, notamment celle de Joseph Jacobs publiée en 1890 et qui est la plus répandue. La particularité majeure de cette histoire est son absence de morale, ce qui est très inhabituel pour un récit destiné aux enfants. Cette adaptation japonaise, assez peu connue chez nous (bien qu’il existe plusieurs éditions VHS et même une en DVD), n’est pas très fidèle à l’histoire originelle. Ici, Jack n’est pas un garçon roublard qui vole son or au géant, c’est un enfant généreux qui cherche à aider la princesse Margaret (personnage inventé pour les besoins de cette version), séquestrée par la sorcière Hecuba et le géant Tulipe. Ce dernier est beaucoup moins méchant que dans le conte, il est même très simplet, le rôle de l’antagoniste principal étant endossé ici par sa mère, qui remplace la gentille femme de l’ogre. La version française se base sur une version américaine sortie aux États-Unis en 1976, qui a fait rechanter les chansons en anglais mais qui n’a pas dénaturé le film, contrairement à ce qui se faisait souvent à l'époque. Il faut dire qu’à la base ce long-métrage fait justement penser à une production américaine plutôt que japonaise, le réalisateur ayant manifestement puisé son inspiration dans les classiques de chez Disney. Ainsi, chaque personnage a été animé par un dessinateur différent (alors qu’habituellement les animateurs nippons sont en charge d’une séquence précise et non d’un personnage) et les chansons sont très présentes, donnant un aspect "comédie musicale" à l’ensemble.
Il existe beaucoup d’autres adaptations de ce conte. Disney l’a adapté deux fois : en 1933 avec "Mickey au pays des géants" et en 1947 avec "Mickey et le haricot magique" (séquence du long métrage d'animation Coquin de printemps souvent diffusée à la télévision). Il existe également une version live récente, "Jack le chasseur de géants" (2013) et une autre version animée japonaise, réalisée en 1993 par Koji Morimoto dans le cadre de la collection "Anime Art Video", une série de court-métrages au graphisme soigné et basés sur des contes pour enfants.
Doublage
Voix françaises :
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