Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 6 décembre 2006 |
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 8 mai 2008 (TPS Star)
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1ère diff. streaming | 30 juin 2022 (France.tv) |
Rediffusions | du 05 au 19 février 2011 (Orange CinéChoc )
14 décembre 2012, 02 juin 2014 (Ciné FX)
13 ocobre 2021, 17 octobre 2021 (Mangas) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 20 juin 2007 (Sony) |
Synopsis
Dans un futur proche, des scientifiques ont mis au point une machine révolutionnant le domaine de la psychothérapie. Grâce à cette machine, la DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves et de les enregistrer afin de les analyser. Pour cela, il suffit simplement que le soignant s’assoupisse aux côtés de son patient. La DC Mini a été créée par deux scientifiques aux caractères opposés : le Dr. Kôsaku Tokita, extrêmement brillant mais puéril et doté d’un appétit d’ogre (il est d’ailleurs obèse) et le Dr. Atsuko Chiba, réservée et à l’esprit très rationnel. Celle-ci est chargée de tester son invention auprès de plusieurs personnes, devant lesquelles elle se présente sous l'apparence de Paprika, une jeune femme vive n’ayant pas grand-chose à voir avec sa personnalité réelle. Pour rentrer en contact avec ses patients, elle utilise un site web du nom de Radio Club. Sous la recommandation du Dr. Toratarô Shima, un scientifique assez âgé, elle s'occupe notamment du commissaire Toshimi Konakawa, qui fait des rêves récurrents liés à l'un de ses camarades de lycée.
Alors que la DC mini est encore en phase de test, trois prototypes sont volés, créant un mouvement de panique parmi les scientifiques ayant développé ce projet, d’autant plus qu’aucun contrôle d’accès n’avait été installé. En conséquence, si ces appareils sont tombés aux mains de personnes mal intentionnées, ils pourront s’avérer très dangereux. Très vite, les incidents s’enchainent. Toutes les victimes de la DC mini faisant le même rêve (celui d’un défilé d’objets usuels, de bibelots folkloriques et de jouets envahissant le monde), les scientifiques décident de l’analyser pour remonter jusqu’au criminel...
Commentaires
Lauréat du prix du meilleur long-métrage d'animation lors du Tokyo International Anime Fair de 2007, Paprika est l’ultime film réalisé par Satoshi Kon, décédé en 2010 alors qu’il travaillait sur un nouveau projet (Yume-Miru Kika). A l’époque de sa sortie, le cinéaste expliquait vouloir en terminer une bonne fois toutes avec l’étude de la frontière floue entre rêve et réalité qui avait marqué toutes ses œuvres. On remarque d’ailleurs qu’à la fin de Paprika l’un des personnages se rend au cinéma et voit les affiches des films précédents de Satoshi Kon, renforçant ce sentiment de fin de cycle.
A cet égard, le film est presque un condensé de tous les thèmes qui ont traversé ses travaux précédents : la perte d’identité au profit d'un "moi" fantasmé (Perfect Blue), l’illusion créée par le cinéma (Millenium Actress), les apparences et les masques (Tokyo Godfathers) et la critique des médias de communication (Paranoïa Agent). Le cinéaste s’en prend en particulier à la société de consommation et à la mondialisation qu’il représente sous la forme d’un cortège certes coloré mais dépourvu de sens et à internet qui nous entraîne de plus en plus loin du réel dans un univers dématérialisé où nous cédons notre place à des avatars. Mais cette fois il ajoute une certaine nuance en critiquant aussi le rejet de l’imaginaire et du virtuel : en effet, on ne peut pas vivre uniquement dans la réalité, de même qu’on ne peut pas exister qu’au travers de ses rêves, nous avons besoin des deux.
Paprika est adapté d’un roman de Yasutaka Tsutsui (par ailleurs auteur du livre ayant donné naissance au film La Traversée du temps de Mamoru Hosoda). Satoshi Kon lui fait d’ailleurs un clin d’œil dans la scène où l’inspecteur Konakawa se rend au Radio Club, son sosie – le moustachu - apparaissant sous les traits d’un barman (l’autre barman - aux lunettes et à la queue de cheval - ressemblant quant à lui à Satoshi Kon !) On notera aussi des références assez appuyées à divers grands classiques du cinéma américain : Tarzan bien sûr (même les non-cinéphiles l’auront repéré !) mais aussi Sous le plus grand chapiteau du monde, Vacances romaines ou encore Bons baisers de Russie.
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