Fiche technique
Nom original | Colorful (カラフル) |
Origine | Japon |
Année de production | 2010 |
Production | Fuji TV, Sunrise, Dentsu, Aniplex, Sony Music Entertainment, Tôhô |
Animation | Ascension, Sunrise |
Durée | 123 minutes |
Auteur roman | Eto Mori |
Réalisation | Keiichi Hara |
Production | Yutaka Sugiyama, Atsuhiro Iwakami |
Producteur exécutif | Hideyuki Tomioka, Takashi Ishihara |
Scénarii | Miho Maruo |
Story-boards | Keiichi Hara |
Direction technique | Masahiro Satô (2), Tetsuo Hirakawa, Minoru Yamaoka (assistant) |
Chara-Design | Atsushi Yamagata, Takuya Satô (assistant) |
Direction de l'animation | Masahiro Satô (2), Atsushi Yamagata (assistant), Jun Uemura (assistant), Shigehito Tsuji (assistant), Takayuki Uragami (assistant), Takuya Saitô (assistant), Tomohisa Shimoyama (assistant) |
Direction artistique | Takashi Nakamura (2) |
Chef coloriste | Hiromi Imaizumi |
Montage | Toshihiko Kojima |
Direction photographie | Kôichi Yanai |
Musiques | Kô Ôtani |
Adaptation française | Adélaïde Pralon |
Direction de doublage | Bruno Méyère |
Gén. VO interpreté par | miwa (générique de fin) |
| » Staff étendu |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 16 novembre 2011 |
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 12 septembre 2014 (KZTV) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 21 mars 2012 (Kaze) |
Synopsis
L’esprit d’une personne décédée se retrouve dans un endroit étrange ressemblant à une gare et s’apparentant au purgatoire. Là, une sorte d’ange répondant au nom de Pura Pura lui apprend qu’il a gagné à un tirage au sort céleste et qu’il va retourner dans le monde des vivants en intégrant le corps d’un jeune adolescent qui vient de se suicider. Le "cadeau" n’en est pourtant pas vraiment un puisque si l’esprit refuse, il ne pourra plus jamais se réincarner. De plus, il n’a que 6 mois pour comprendre pourquoi l’adolescent a voulu se suicider et pour se souvenir de ce que lui-même a bien pu faire de si terrible pour avoir été amené au purgatoire, faute de quoi il perdra la chance qui lui a été offerte.
C’est donc dans le corps de Makoto Kobayashi, un jeune garçon de 14 ans, que l’esprit se réveille dans un hôpital, entouré par ceux qui formeront désormais sa famille : sa mère, son père et son frère ainé Mitsuru.. L’esprit a du mal à trouver ses marques dans cette nouvelle vie, d’autant que ses parents (en particulier sa mère) sont trop attentionnés tandis que son frère se montre au contraire distant. De plus, il ne parvient pas à comprendre ce qui a pu pousser Makoto, un garçon apparemment sans histoires, à attenter à ses jours. Heureusement, il peut compter sur Pura Pura - qu’il est le seul à voir - pour le guider (ne serait-ce que pour trouver sa chambre par exemple !) Mais Pura Pura ne révèle des informations à l’esprit qu’au compte-gouttes pour qu’il ait le temps de les "digérer". Certaines d’entre elles sont d’ailleurs assez dures à entendre et l’esprit finit par se demander quelle grave erreur il a bien pu commettre pour se retrouver dans une vie aussi "pourrie" ! Au départ, il juge hâtivement et sévèrement ses proches mais il va devoir apprendre à les comprendre et à les accepter. D’un autre côté, sa dureté envers eux va les obliger à changer leur manière de se comporter, agissant comme un catalyseur. Dans le même temps, certaines relations avec des élèves du collège vont se révéler déterminantes...
Commentaires
Ce film du réalisateur de Un été avec Coo, aussi connu pour les séries Malicieuse Kiki et Shin Chan, est l’adaptation (assez libre) d’un roman de 1998, déjà adapté en film live en 2000. Il traite de sujets difficiles et rarement abordés dans le cinéma d’animation tels que le suicide (rappelons que le taux de suicide au Japon est l’un des plus élevés au monde), le harcèlement scolaire, l’adultère ou encore la prostitution ! Malgré tout, et c’est là le talent du réalisateur, le film est loin d’être glauque, il est même au contraire empreint d’un certain optimisme par moments (en particulier dans sa dernière partie). Comme pour Un été avec Coo, Colorful n’a pas été un énorme succès financier mais il a été très bien accueilli par la critique. Il a d’ailleurs remporté la mention spéciale du jury et le prix du public au Festival International du film d'animation d'Annecy en 2011.
Le film comporte d’ailleurs plusieurs similarités avec Un été avec Coo puisqu’on retrouve à nouveau une histoire centrée autour d’un personnage extérieur qui va s’immiscer dans la vie d’une famille. Shoko ("l’amie" de classe de Makoto) rappelle également quelque peu Sayoko (jeune fille avec laquelle le héros de Un été avec Coo a une relation ambiguë). Enfin, là encore les graphismes sont très simples, donnant un aspect sobre à l’animation. Les décors sont en revanche beaucoup plus soignés et donnent souvent l’impression d’être des tableaux ou des photographies. Les couleurs jouent quant à elle un rôle très important dans le film (ce qui semble normal étant donné son titre !), et l’on passe de tons grisâtres tristes au début du film à des tons plus chamarrés vers la fin. Cette évolution souligne celle vécue par l’esprit habitant le corps de Makoto qui réalise petit à petit que l’être humain ne se résume pas à une seule couleur mais que sa personnalité est faite d’une riche palette de couleurs.
Même si le final pourra sembler un peu trop évident et même assez moralisateur, cela ne ternit pas la portée du message du réalisateur qui nous offre une jolie leçon de vie et d’espoir.
Doublage
Voix françaises (Studio Wantake) :
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