Fiche technique
Nom original | Mobile Suit Gundam/Kidô senshi Gundam II : Ai Senshi Hen (戦士ガンダムⅡ 哀・戦士編) |
| Le soldat mobile Gundam II : Chapitre des soldats du désespoir |
Origine | Japon |
Année de production | 1981 |
Production | Sunrise, Nagoya TV, Sotsu Agency |
Durée | 134 minutes |
Auteur | Yoshiyuki Tomino, Hajime Yatate |
Réalisation | Yoshiyuki Tomino, Osamu Sekita (co-réalisateur) |
Producteur exécutif | Eiji Yamaura, Masanori Itô |
Scénarii | Hiroyuki Hoshiyama, Yoshihisa Araki, Yû Yamamoto, Ken'Ichi Matsuzaki |
Direction technique | Ryôji Fujiwara, Shinya Sadamitsu, Hiromichi Matano |
Animation | Yoshinobu Aobachi, Makoto Itô, Kei Hyodo, Naoyuki Yoshinaga, Ichirô Itano, Kiyoshi Nakamura, Kazuko Maejima, Ayumi Hattori, Mayumi Ishigaki, Mamoru Hamatsu, Toshinobu Togawa, Yoshiko Ibarata, Takashi Yoshihashi, Masanobu Fujioka, Naomi Kimishima, Setsuko Takenouchi, Mie Tokura, Reiko Mano, Yoshiko Koshimizu, Kyôko Fukui, Momoko Murata, Toshiko Sasaki, Ken'Ichi Tanaka, Ayumi Koike, Kumiko Yoshihama |
Chara-Design | Yoshikazu Yasuhiko |
Mecha-Design | Kunio Ôgawara |
Direction de l'animation | Yoshikazu Yasuhiko |
Direction artistique | Mitsuki Nakamura |
Chef coloriste | Norio Mitsue |
Musiques | Takeo Watanabe, Yûji Matsuyama |
Gén. VO interpreté par | Daisuke Inoue |
| » Staff étendu |
Diffusions
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1ère diff. streaming | 18 juin 2021 (Netflix) |
Editions
Sortie en DVD | 11 juillet 2005 (Beez)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 19 avril 2017 (@Anime) |
Synopsis
La guerre entre la Fédération et le Duché de Zeon continue. Le White Base, vaisseau spatial de la Fédération qui s’est retrouvé par hasard au milieu de ce conflit, continue sa route vers Jaburo, le quartier général de la Fédération situé en Amérique du Sud. Mais le voyage s’avère périlleux car de nombreux ennemis tels que Ramba Ral, Hamon ou M'quve tentent de détruire le vaisseau. Heureusement, le Mobile Suit connu sous le nom de Gundam et piloté par le jeune Amuro Ray se trouve à bord. Celui-ci, aidé d’autres engins comme le Guntank, le Guncannon ou encore le Gunperry, parvient à repousser les assaillants du White Base, mais souvent au prix du sacrifice de certains membres de l’équipage... Après avoir participé à l'opération Odessa, une contre-offensive lancée par la Fédération contre Zeon, l'équipage va se retrouver à nouveau face au terrible Char Aznable.
Commentaires
Ce deuxième film de la trilogie cinématographique compilant la fameuse série Mobile Suit Gundam est un remontage qui débute à l’épisode 16 (le 15ème épisode ayant été zappé) et se termine sur la première partie de l’épisode 31. Il est donc impératif d’avoir vu le précédent film pour en saisir l’intrigue. Comme pour le premier long-métrage, on note un certain nombre de changements par rapport à la série. Ainsi, le concept des Newtypes (personnes douées d'une perception inouïe et possédant des talents spéciaux qui sont considérées comme une nouvelle évolution de l’espèce humaine), qui avait été introduit à la fin du premier film, fait ici l’objet de nombreuses discussions alors que dans la version télévisée ce concept apparaissait très tardivement. Cet ajout apporte une vraie cohérence à l'histoire en lui donnant un thème fort qui sera la base du reste de la saga. D'autre part, les scènes de combat furent retouchées. C’était déjà le cas dans le premier film où les passages où le Gundam utilisait des armes jugées pas assez réalistes avaient été supprimés. Dans ce deuxième film, c’est le bombardier G-Fighter qui est passé à la trappe. Cet engin, introduit dans l’épisode 23 de la série, pouvait changer de forme et s’intégrer au Gundam de manière différente suivant les situations (le robot était alors nommé G-Armour, G-Bull, G-Sky... suivant les combinaisons). Clairement créé à des fins commerciales (pour rendre le Gundam encore plus ludique pour les enfants !), il fut remplacé par le chasseur spatial de combat Core Booster, jugé moins "gadget" selon le réalisateur Yoshiyuki Tomino. Il s'agit d'une évolution du Core Fighter, engin qui sert de cockpit au Gundam.
On retrouve enfin quelques scènes inédites mais elles demeurent assez rares. Certains dessins ont aussi été refaits pour rendre plus harmonieux le design des personnages d'une scène à l'autre.
Le film peut être décomposé en deux parties qui dans la série n’ont pas du tout la même durée. Ainsi la première reprend les épisodes 16 à 25 alors que la seconde compile les épisodes 26 à 30 (+ quelques scènes de l’épisode 31). Cette deuxième partie est assez respectueuse de la série même si quelques scènes sont mélangées et d’autres coupées. Néanmoins, tout l’aspect dramatique des deux intrigues développées dans ces épisodes se retrouve ici, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans la première partie. Dans celle-ci, on retrouve surtout les épisodes 16, 17, 19 et 20 mais les épisodes 21 et 24 ont été très compactés, les épisodes 23 et 25 réduits à une scène ou deux et les épisodes 18 et 22 totalement supprimés. Là encore les scènes sont mélangées et tous les combats ont été montés de telle sorte qu’on a l’impression qu’il n’en reste qu’un seul. Mais ce qui est véritablement gênant, c’est que toutes les dissensions qui se sont formées au sein du White Base au milieu de la série ont été zappées ou réduites au minimum : la désertion d’Amuro est vite montrée et sa réintégration dans l’équipage se fait encore plus rapidement et sans l’intervention de Ryu (un membre de l’équipage). L’importance de ce dernier est d’ailleurs considérablement diminuée dans le film alors qu’il joue un rôle de premier plan à l’origine. Enfin, la situation de crise qui voyait le remplacement du capitaine Bright Noa - suite à sévère coup de fatigue - par Mirai (un membre féminin très anxieux) disparaît complètement. Pire, la mort tragique de deux personnages perd toute son intensité, leur disparation étant traitée de manière beaucoup trop rapide et quasi consécutive (alors que dans la série deux épisodes séparent ces tragédies).
On peut supposer que ce choix pour le moins dommageable s'explique par l'absence dans ces épisodes de Char Aznable, personnage ultra charismatique de la saga. Réduire cette première partie au profit de la seconde aura permis de le rendre plus présent à l'écran.
Au final, ce film apporte une certaine cohérence par rapport à la série mais ne remplace pas son visionnage, que l’on ne saurait trop conseiller à nos lecteurs, et ce même si l’on sait qu’elle demeure inédite en France (elle est toutefois disponible en langue anglaise chez Bandai Entertainment).
Pour autant, la trilogie est considérée comme officielle dans la chronologie de la saga. Par exemple, dans le film Char contre attaque (1988), on nous montre bien le Coore Booster des films et non le G-Fighter de la série.
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