Synopsis
A Paris, au siège de la police centrale, l’inspecteur Zenigata demande à se faire remettre le dossier confidentiel d’un criminel recherché dans le monde entier, Wolf (Lupin III en VO), dossier qu’il s’empresse d’emporter malgré les mises en garde d’un employé. Mais dans l’ascenseur, le poteau rose est découvert quand le vrai Zenigata reconnaît Wolf, qui s’est fait passer pour lui afin de récupérer le fameux dossier ! Zenigata (le vrai donc) s’élance à la poursuite de Wolf mais ne parvient pas à l’attraper et le "gentleman cambrioleur" s’enfuit – non sans quelques difficultés. Quelques temps plus tard, la rumeur selon laquelle Wolf aurait pris sa retraite comme à circuler dans le milieu. Son ami Jigen vient s’en assurer et lui rend visite à New York où Wolf vit une existence d’oisiveté consistant à passer ses journées à regarder la télé et à s’amuser avec son amie, Judy... Wolf explique à Jigen qu’il en a assez d’être traqué et après avoir réalisé qu’il existe des dizaines de copies des fichiers le concernant (son vol à Paris n’ayant donc servi à rien), il tient à mener une vie rangée, voire recluse. Jigen lui propose quand même un dernier "coup" mais Wolf refuse. Jigen décide donc d’aller voir seul Rooster, un ami de longue date qui a mis la main sur un fabuleux butin.
Quelques temps plus tard, Zenigata parvient à localiser la planque de Wolf mais à son arrivée il ne trouve qu’un petit garçon, Michael, qui lui apprend que le bandit qu’il recherche est parti. En effet, Wolf a été plumé par Judy et à cause d’elle il est débiteur de 300 millions de dollars ! Il n’a donc plus le choix : il doit reprendre du service ! Il rejoint ainsi Jigen et Rooster mais ils se font aussitôt attaquer par des assaillants inconnus. Wolf réussit à en réchapper et tombe sur Michael qui lui propose une mission. Wolf refuse sans savoir de quoi il en retourne, néanmoins Michael est décidé à le suivre à la trace jusqu’à ce qu’il accepte. Dans le même temps, Jigen se trouve avec Rooster et ce dernier est touché par une balle. L’un des hommes qui les pourchasse profite qu’il soit à terre pour lui demander dans quelle partie de la statue de la liberté il a caché le plus gros diamant du monde : l’œuf royal. Refusant de répondre et voulant protéger Jigen, Rooster est abattu tandis que son ami parvient à tuer leur assaillant. Puis Jigen retrouve Wolf et lui apprend que les hommes qui étaient à leurs trousses font partie de l’association des 3 Maçons. Les deux compères partent alors récupérer la pierre et montent un plan tout simplement incroyable : en effet, ils vont jusqu’à voler la statue de la liberté elle-même ! Mais il y a un hic, en plein vol ils croisent le jet privé du nouvel amant de Fujiko (Magali dans la VF de la deuxième série), Jimmy, et ce dernier semble particulièrement intéressé par la statue ou plutôt par le bijou qu’elle renferme...
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Commentaires
Ce téléfilm de Lupin III/Edgar, le détective cambrioleur est le tout premier à avoir été réalisé autour du célèbre personnage créé par Monkey Punch. A l’époque, il n’y avait plus eu de Lupin à la télévision depuis 1985 (fin de la troisième série, inédite en France) et la dernière aventure cinématographique datait de 1987. Goodbye Lady Liberty ! a remporté un beau succès lors de sa diffusion, si bien qu’il fut suivi par un téléfilm suivant l’année suivante et ainsi de suite pendant 24 ans d’affilée (de 1989 à 2013)... un véritable record ! Ce succès est loin d’être immérité tant ce téléfilm est réussi : on y retrouve tout ce qui fait le sel des aventures de Lupin et de ses compagnons : une aventure trépidante bourrée d’action et d’humour qui nous emmène aux 4 coins du monde, des personnages masculins hauts en couleur, des personnages féminins très sexy, des éléments intrigants, des moments d’émotion, une superbe B.O. jazzy, etc.
Le design n’est pas forcément très beau mais il ressemble à celui de la deuxième série, la plus célèbre, avec des femmes particulièrement mises en valeur alors que les hommes ont un physique plutôt basique avec de grosses mains poilues et les jambes arquées ! L’histoire est assez tirée par les cheveux avec des éléments de science-fiction (comme dans le premier film, Le Secret de Mamo) et l’environnement informatique, totalement désuet (ordinateurs énormes fonctionnant avec des disquettes, jeux vidéos de type shoot them up aux graphismes très pixellisés...) alors qu’il est présenté ici comme à la pointe du progrès, prête à sourire mais cela ne gâche en rien le visionnage.
Assurément, il s’agit de l’un des meilleurs téléfilms de la franchise ! Il faut dire qu’il a été réalisé par le grand Osamu Dezaki (Rémi, Cobra, Lady Oscar...) On retrouve d’ailleurs sa patte inimitable avec les images splittées, les zones d'ombre sur les bords de l'écran et même quelques crayonnés, bien que cela demeure discret en comparaison de ses autres réalisations.
Osamu Dezaki réalisera par la suite les 3 téléfilms suivants (Hemingway Paper no nazo, le Dictionnaire de Napoléon et Russia yori Ai wo Komete - le 1er et le 3ème sont malheureusement inédits chez nous), ainsi que le 7ème (Le Trésor d’Harimao). Si Osamu Dezaki a pu si bien s’approprier l’univers de Lupin III, c’est sans doute parce qu’il avait déjà réalisé le storyboard de 4 épisodes de la première série (qui est sortie chez nous après la deuxième !)
Outre ses grandes qualités, Goodbye Lady Liberty ! a le mérite de poser les bases des téléfilms suivants : la recherche d'un objet rare et précieux convoité par beaucoup de personnes, la confrontation entre Lupin et une organisation dangereuse, la présence d'une guest féminine amoureuse d'un des personnages principaux... Le costume de Lupin (veste rouge et chemise bleue foncée comme dans la deuxième série mais cravate jaune comme dans la première) sera également reprise dans les 23 téléfilms à venir et restera propre à ce format (on ne le retrouvera ni au cinéma, ni sur les séries réalisées en parallèle ou ultérieurement). Enfin, en VO, les comédiens de doublage japonais d’origine, absents dans le film Le Complot du Clan Fuma, ont signé leur grand retour avec ce téléfilm. La même équipe se retrouvera jusqu’au 6ème téléfilm, Yasuo Yamada (la voix japonaise de Lupin) étant décédé avant la réalisation du 7ème.
En France, le doublage de ce téléfilm lui est propre et on ne retrouve pas ces comédiens sur d'autres opus, ce qui est plutôt heureux puisque certaines voix (celles de Lupin et de Goemon principalement) sont complètement inappropriées. L’adaptation, basée sur la version doublée anglaise, n’est hélas guère mieux car Lupin se voit affublé du nom de Wolf (qu’il avait également dans la deuxième version française du Château de Cagliostro). De plus on retrouve quelques coquilles : ainsi Lupin/Wolf se fait appeler Cliff dans une scène – sans doute parce que Cliff Hanger est un autre nom de notre détective cambrioleur à l’international – et lors de la première scène, l’inspecteur Zenigata paye le chauffeur de taxi en euros alors qu’il se trouve dans le Paris de 1989 ! Encore pire, le téléfilm a été coupé en deux et présenté comme une aventure en deux épisodes...
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