Fiche technique
Nom original | The Nine Lives of Fritz the Cat |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 1974 |
Production | Krantz Animation |
Durée | 77 minutes |
Auteur BD | Robert Crumb |
Réalisation | Robert Taylor |
Production | Steve Krantz, Harry Love |
Scénarii | Fred Halliday, Eric Monte, Robert Taylor |
Animation | Robert Taylor, Don Williams, Paul Sommer, Manny Perez, Manny Gould, Bob Bachman, Art Vitello, Milt Gray, Marty Taras, Frank Andrina, Bob Bemiller, Jim Davis, Jack Foster, Herb Johnson, Volus Jones, Bob Maxfield, Cosmo Anzilotti, John Gentilella, John Freeman, Fred Hellmich, Bob Bransford, John Bruno |
Chara-Design | Robert Taylor |
Direction de l'animation | Marcell Ferguson, Joyce Gard, Jeanne Thorpe, Nikki Zelenka |
Décors | Matt Golden, Eric Semones |
Layout | Peter Alvarado, Ric Gonzales, Alex Ignatiev, Chris Jenkins, Sam Kirson, Marty Murphy, Tony Rivera, Martin Strudler |
Musiques | Tom Scott |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 11 décembre 1974 |
Editions
Sortie en VHS | 1987 (Ciné Collection - vendue comme 'Fritz the Cat de Ralph Bakshi')
1993 (Polygram - vendue comme 'Fritz the Cat de Ralph Bakshi')
1993 (RCA - idem mais avec les bonnes infos) |
Synopsis
Désormais marié et père de famille au chômage, Fritz le Chat passe ses journées avachi sur son canapé à fumer du cannabis. Alors que sa compagne le couvre d’insultes, il laisse échapper ses neuf vies une à une qui chacune vont vivre diverses aventures qui, pour la plupart, se finiront mal. Ainsi, notre chat dépravé va tour à tour :
- connaître un amour incestueux avec sa sœur.
- rencontrer Dieu sous la forme d’un clochard vivant dans une poubelle.
- devenir l’ordonnance d’un Adolph Hitler exhibitionniste.
- tenter de revendre un préservatif usagé à un commerçant.
- devenir un bourgeois subissant de plein fouet la crise économique des années 30.
- recevoir un casque d’astronaute en échange d’une cuvette de WC.
- partir sur Mars pour les besoins d’une campagne publicitaire tout en faisant l’amour à une journaliste en apesanteur.
- vivre dans un futur alternatif où les Noirs ont formé dans le New Jersey une dictature appelée la Nouvelle-Afrique.
- vivre dans les égouts et rencontrer un gourou et un Satan homosexuel.
Commentaires
Après l’immense succès de Fritz the Cat, le producteur Steve Krantz souhaite poursuivre les aventures cinématographiques du personnage créé par Robert Crumb. Le réalisateur Ralph Bakshi refuse d’y participer afin de se consacrer pleinement à son long-métrage Flipper City qui lui tient plus à cœur. La production est donc partagée entre les deux projets et la suite de Fritz est confiée à l’un des chefs-animateurs de Bakshi, Robert Taylor, qui participe à l’écriture du scénario en s’inspirant du point de départ de la BD Fritz the No-Good.
Le film est présenté en 1974 en compétition officielle au Festival de Cannes, ce qui est une première pour un long-métrage de dessin animé américain. Mais au-delà de cet honneur, le film n’a pas marqué les esprits et fut globalement très mal reçu pour des raisons compréhensibles. Le premier Fritz the Cat avait désacralisé le dessin animé perçu en tant que divertissement destiné aux enfants en défiant la suprématie des studios Disney. De ce fait, Les Neuf Vies de Fritz le Chat ne bénéficie plus de l’effet de surprise. D’autre part, la structure de « film à sketches » adoptée fait ressortir l’aspect inégal du récit qui croise les époques sans grande cohérence. De plus, son caractère satirique repose sur un alignement de symboles très lourds (inceste, nazisme, publicité, ségrégation...) sans jamais parvenir à développer de véritable propos comme son prédécesseur ou, plus tard, avec une série comme South Park. Robert Crumb, qui n’a jamais caché son aversion pour le premier film, restera silencieux au sujet des Neuf Vies de Fritz le Chat qui vaut plus pour sa bande-son très seventies que pour son discours contestataire. Bakshi verra d’ailleurs dans son silence un aveu de la médiocrité du film de Taylor, ce qui l’aurait poussé à dire que le premier film était bon en comparaison.
Cette suite connaîtra chez nous une distribution involontaire en vidéo dans des éditions VHS vendues par erreur sous la jaquette du film de Bakshi, uniquement en VO sous-titrée.
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