Fiche technique
Nom original | Kidô senshi Gundam : Gyakushu no Char (機動戦士ガンダム 逆襲のシャア) |
Origine | Japon |
Année de production | 1988 |
Production | Sunrise, Bandai, Sochiku Film, Sotsu Agency, Nagoya TV |
Durée | 124 minutes |
Auteur | Yoshiyuki Tomino, Hajime Yatate |
Réalisation | Yoshiyuki Tomino, Toshifumi Kawase (co-réalisation), Shinji Takamatsu (co-réalisation) |
Producteur exécutif | Eiji Yamaura, Masanori Itô |
Scénarii | Yoshiyuki Tomino |
Story-boards | Yoshiyuki Tomino |
Chara-Design | Hiroyuki Kitazume |
Mecha-Design | Yutaka Izubuchi, Gainax, Yoshinori Sayama |
Design | Kôichi Ohata |
Direction de l'animation | Yoshinobu Inano, Hiroyuki Kitazume, Shin'Ichirô Minami, Kisaraka Yamada, Hidetoshi Ômori, Mitsuo Iso, Takatsuna Senba, Naoyuki Onda (assistant), Kazunori Nakazawa (assistant), Atsushi Shigeta (assistant), Toshimitsu Kobayashi (assistant) |
Direction artistique | Shigemi Ikeda |
Chef coloriste | Kiyoko Imanishi |
Direction photographie | Itta Kobayashi, Atsushi Okui |
Musiques | Shigeaki Saegusa |
Gén. VO interpreté par | TM Network |
| » Staff étendu |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 12 mars 2020 |
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1ère diff. streaming | 18 juin 2021 (Netflix) |
Editions
Sortie en DVD | 16 septembre 2005 (Beez)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 17 juillet 2019 (@Anime) |
Synopsis
En l'an 0093 du Calendrier Universel, cinq ans après la guerre de Gryps qui a vu s’opposer les Titans (une unité d’élite ayant trahi le gouvernement fédéral terrestre afin d’essayer de s’emparer de la Terre) à l'AEUG (un mouvement de résistance dont l’acronyme trompeur signifie Anti Earth Union Group alors qu’il s’agit bien d’un mouvement pro-terrien), la situation politique dans l’espace est toujours aussi instable. Ainsi, les forces indépendantistes du Duché de Zéon – une importante colonie de l’espace qui avait été vaincue à la fin de la Guerre de Un An – sont réapparues, guidées par Char Aznable, homme charismatique connu sous le nom de Comète Rouge. Usant de son aura auprès des foules, il réussit à lancer une nouvelle guerre dont le but est de détruire la Terre pour forcer ses habitants à la quitter. En effet, il est convaincu que c’est le seul moyen pour que les humains évoluent en "newtypes", des êtres possédant des pouvoirs spéciaux. L’AEUG ayant été dissout, c’est une nouvelle entité, Rondo Bell, qui doit lutter contre le Duché de Zéon (désormais appelé Néo Zéon). On y retrouve des héros qui se sont notamment illustrés dans la Guerre de Un An : Amuro Ray et Bright Noa. Le premier affrontement entre Néo Zéon et Rondo Bell tourne à l’avantage du premier, si bien que des négociations sont menées pour pousser Char Aznable à renoncer à la guerre. C’est lors de ces négociations qu’il rencontre Quess Palaya, la fille du premier ministre de la fédération terrienne, qui rejoint son camp. La jeune fille s’avère être une newtype particulièrement douée au pilotage de Mobile Suit, et Char est bien décidé à la manipuler pour qu’elle serve ses desseins. Mais Amuro, qui pilote un nouveau Mobile Suit, va tout faire pour stopper l’ambition dévastatrice de son vieux rival...
Commentaires
Ce quatrième film de la longue saga Gundam est en réalité le tout premier long-métrage original puisque les trois premiers n’étaient que des films résumés de la série télévisée de 1979. Il est sorti au cinéma un an après la fin de la troisième série Gundam ZZ (sortie en 2017 en France). Il n’est néanmoins pas impératif d’avoir suivi celle-ci, ni la précédente Zeta Gundam (également sortie en 2017), le public visé par Char contre-attaque étant clairement celui qui a suivi la première série puisqu’on y retrouve les deux principaux personnages de celle-ci : Amuro Ray et évidemment Char qui donne son nom au titre.
On notera que ces deux personnages devaient apparaitre dans Gundam ZZ (ils figuraient même dans le générique de début) mais ce projet fut abandonné lorsque le studio Sunrise décida de réaliser le long-métrage dont il est question ici.
Ce long-métrage a remporté un très grand succès au Japon (1,03 millions d’entrées), quoi que légèrement inférieur à celui remporté par les deux premiers films et surtout du troisième film (qui a eu le double d’entrées). Surtout, il figure parmi les œuvres animées cinématographiques phares sorties au Japon dans les années 80, au même titre que le film de Robotech/Macross par exemple. En France, il a fallu attendre près de vingt ans pour qu’il soit enfin disponible officiellement sur notre territoire, si bien qu’il est passé assez inaperçu lors de sa sortie.
Avant et après la sortie de ce film, Yoshiyuki Tomino (créateur de la saga et réalisateur de ce film) a écrit deux nouvelles en relation avec celui-ci : High Streamer et Beltorchika's Children qui sont des versions alternatives du film. La deuxième est la plus éloignée puisqu’elle comprend des éléments qui n’ont pas été retenus dans Char contre-attaque, notamment la présence de mechas différents, le fait que Amuro soit sur le point de devenir père de famille, ou une fin plus "définitive" pour Amuro et Char. Un jeu vidéo tiré du film est également sorti au Japon en 1988. Dans les années 2000, le 5ème épisode de la série d'OAV Gundam Evolve (composée de courts épisodes de 5 minutes réalisés en 3D) reprendra la fin du film avec une fin alternative pour Quess.
Comme expliqué plus haut, le film est centré sur Amuro et Char, et apporte un point final à leur rivalité qui se sera étendue sur quatorze années. Néanmoins, le réalisateur ne fait pas émerger un vainqueur à l’issue de leur combat, laissant ainsi la possibilité aux fans de se faire sa propre opinion à ce sujet ! On notera tout de même que la personnalité de Char a beaucoup évolué dans ce film puisqu’il endosse le rôle de "méchant ultime" après avoir été présenté comme plus nuancé dans la première série et surtout dans la deuxième où il passait presque dans le camp des "gentils" ! Ce changement aura perturbé certains fans, de même que le manque de précisions sur un certain nombre de détails. Ainsi, Char – toujours lui – était porté disparu à la fin de Zeta Gundam et on ne sait pas ce qui lui est arrivé entre la fin de cette série et le début de Char contre-attaque. Idem pour Amuro qui est de retour dans les rangs de la Fédération, sans que l’on sache comment ce retour s’est effectué.
Autre point surprenant : l’absence d’un grand nombre de personnages importants de la première série, en particulier Sayla Mass (la sœur de Char) alors que d’autres rôles personnages bien moins marquants (le fiancé de Mirai par exemple) font une apparition. On notera aussi de nouveaux personnages, qui n’ont pas le temps d’être vraiment développés, à l’exception de Quess Palaya, dont le destin tragique reste dans la pure tradition de la saga et en particulier de la 2ème série !
D’un point de vue technique, ce long-métrage – bien qu’accusant évidemment son âge – est très bien réalisé, et l’animation est très détaillée, notamment pendant les scènes de combat. Le dessin des personnages originaux peut surprendre (en particulier celui de Mirai) car il est un peu différent de celui des deux premières séries. C’est en effet le character designer de la troisième série qui a été repris ici. Le mecha design ne dénote en revanche pas des précédents volets, les mechas pilotés par Amuro et Char étant assez semblables à ceux qu’ils avaient dans la première série, mais en plus beaux.
Que l’on soit fan ou pas de la saga Gundam, il serait dommage de faire l’impasse sur ce film qui a marqué son époque, bien qu’il faut au moins avoir vu les trois films résumés de la première série pour pouvoir comprendre l’histoire.
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