Fiche technique
Nom original | Magne Robo Ga-Keen (マグネロボ ガ・キーン) |
| Le robot magnétique Ga-Keen |
Origine | Japon |
Année de production | 1976-1977 |
Production | Tôei Animation |
Nombre d'épisodes | 90 min (39 épisodes en VO) |
Auteur | Kenji Yokoyama |
Réalisation | Tomoharu Katsumata |
Scénarii | Hiroyasu Yamaura, Toyohiro Andô, Keisuke Fujikawa, Hiroyuki Hoshiyama |
Story-boards | Masayuki Akehi |
Direction technique | Tomoharu Katsumata, Masayuki Akehi, Yoshikata Nitta, Hidenori Yamaguchi, Johei Matsuura, Kazumi Fukushima, Kôzô Morishita |
Planning | Kenji Yokoyama |
Chara-Design | Kazuo Komatsubara |
Adaptation | L. Michael Haller (USA), Collins Walker (USA) |
Direction de l'animation | Kazuo Komatsubara, Kazuo Nakamura, Yoshinori Kanemori, Toshio Nitta, Kenzô Koizumi, Masami Suda, Yutaka Tanizawa, Takao Suzuki, Tomonori Kogawa, Akio Koyama |
Direction artistique | Tadanao Tsuji |
Direction des décors | Tadanao Tsuji, Geki Katsumata, Motoyuki Tanaka |
Musiques | Michiaki Watanabe, Norman Kurban (Thèmes US) |
Gén. VO interpreté par | Ichirô Mizuki (gén. de début et de fin), Mitsuko Horie (gén. de début et de fin), Koorogi '73 (gén. de début) |
Synopsis
Alors qu'une race extraterrestre datant de l'ère préhistorique se réveille et se prépare à conquérir la Terre, le professeur Miles Nevers, qui est au courant du drame qui s'annonce, tente de s'opposer à ces ennemis de l'humanité dans l'indifférence générale.
Pour cela, il a mis au point un duo de robots, Magnon et Magnetta, apte à tenir tête aux légions monstrueuses du cruel Cervélus, le commandant en chef des troupes adverses. L'une des deux machines est pilotée par la propre fille de Nevers, la courageuse Lady Esther Nevers.
Pour piloter le second robot, le professeur jette son dévolu sur Janos (Janus en version US), un champion de karaté dont les vertus et le cœur noble sont indiqués pour manier l'engin. Chargés d'énergie positive et négative complémentaires, les deux jeunes gens peuvent ainsi fusionner et donner vie à un nouveau robot invincible, Magnos, aux pouvoirs magnétiques, qui est le dernier espoir du genre humain pour vaincre les hordes de l'empereur Xerxes Tire-Iron Dada qui, de sa lointaine planète mère, donne ses ordres à Cervélus afin de détruire la race humaine, au moyen de monstres gigantesques...
Commentaires
Robot pour ainsi dire inconnu en France, Ga-Keen est le héros d'une de ces nombreuses séries de Mecha japonais qu'on peut considérer comme héritières de Mazinger Z, lequel avait connu au pays du soleil levant un succès fulgurant.
Si on retrouve dans cette série la plupart des codes habituels de ce type de dessin animé, l'originalité est ici que les deux héros donnent vie au robot principal en fusionnant, et donc en "devenant" Ga-Keen.
Pour autant, cette idée n'est pas inédite. Go Nagai, le créateur du célèbre Goldorak, avait déjà concrétisé cette spécificité l'année précédente avec Jeeg, une de ses œuvres les plus méconnues. Les petits vaisseaux qui transportent nos deux héros dans leurs robots respectifs font aussi diablement penser aux Spazers qui accompagnent Goldorak (l'un d'eux semble être une copie peu novatrice du Vénusiak !)
On retiendra alors surtout les méchants, dont le design original et effrayant les placent parmi les ennemis les plus réussis de ce type d'animé. Cervélus, notamment, avec son cerveau atrophié, ses couleurs et sa longue cape, évoque un croisement entre le Grand Stratéguerre de Goldorak et un futur autre superméchant culte d'un dessin animé qui fera date aux USA plusieurs années plus tard : Diskor dans Jayce et les conquérants de la lumière. Les héros, eux, évoquent encore davantage des personnages déjà vus, particulièrement Janos qui dans sa version costumée rouge, ressemble à une copie à peine dissimulée de Polymer, l'un des grands héros du studio Tatsunoko.
L'empereur suprême, lui, ne fera sa véritable apparition qu'à la fin de la série, après la mort de Cervélus, pour les quatre derniers épisodes... A ce propos, la série en tant que telle restera une exclusivité japonaise (si on excepte une édition italienne). Pour le reste du monde, Ga-Keen passera par les mains des Américains qui en choisiront une poignée d'épisodes pour les compiler ensemble et en faire un film de 90 minutes. C'est cette version dont nous avons hérité.
Si l'histoire originale est globalement respectée, tous les noms sont modifiés (et parfois de façon torturée comme le chef suprême des méchants qui se nomme ici Xerxes Tire-Iron Dada (!) ou très américain dans la sonorité (Miles Nevers), sans compter les crédits qui mentionnent les adaptateurs américains mais très peu de staff japonais. Une mauvaise habitude qui existait aussi en France dans les années 80 avec IDDH...
Ce montage est parvenu chez nous sans grand bruit sous forme d'un DVD. Avec une figurine (magnétique !) d'époque plutôt jolie et réussie, il s'agit de la seule trace de ce robot sur notre territoire à ce jour. On retiendra alors de ce titre des méchants savoureux et majestueux, une animation et un design à la hauteur, signés du maître Komatsubara, ainsi qu'une partition de Watanabe faisant vraiment penser à ce qu'on entendra plus tard dans des séries comme X-Or par moments. Hélas, ces qualités ne parviennent pourtant pas vraiment à faire oublier des inspirations trop évidentes d'autres séries cultes alors encore trop fraîches lorsque Ga-Keen est produit...
Doublage
Voix françaises :
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