Fiche technique
Nom original | Osmosis Jones |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 2001 |
Production | Warner Bros, Conundrum Entertainment |
Durée | 85 minutes |
Auteur | Tom Sito |
Réalisation | Peter Farrelly, Bobby Farrelly |
Production | Peter Farrelly, Bobby Farrelly, Bradley Thomas, Zak Penn, Dennis Edwards |
Scénarii | Marc Hyman |
Animation | Richard Bazley, Darlie Brewster, Ricardo Curtis, Tony Fucile, Wendy Perdue, Dean Wellins |
Direction artistique | Arian Jay Vetter |
Décors | Dennis Venizelos |
Costumes | Pamela Ball Withers |
Musiques | Randy Edelman, Ken Ross |
Direction de doublage | Fabienne Orain |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 19 décembre 2001 |
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 19 mars 2008 (TPS Star) |
Rediffusions | 6 avril 2008 (Plug TV)
19 novembre 2008 (TPS Star)
29 octobre 2009, 2 novembre 2009 (Cartoon Network)
10 octobre 2012, 4 janvier 2013 (CinéFamiz) |
Synopsis
Frank Detorre, gardien de zoo, se laisse aller à un total manque d’hygiène qui n’a fait que croître depuis la mort de sa femme. Lors d’une pause déjeuner, il récupère dans la bouche d’un singe l’œuf mayonnaise que l’animal lui avait volé et l’avale. À l’intérieur de son corps – représenté sous la forme d’une métropole en dessins animés – s’activent les globules blancs policiers qui font alors face à un virus mortel nommé Thrax, issu de l’œuf sale. Face à lui se dressera Osmosis Jones, un globule blanc tête brûlée, accompagné de Drix, un cachet anti-rhume.
Commentaires
Après des échecs successifs dus à des problèmes de production (Excalibur, l’Épée Magique), des campagnes de pub insuffisantes (Le Géant de Fer) ou des deux en même temps (Danny, le Chat Superstar), le département Warner Bros. Feature Animation se trouvait économiquement au plus mal au début des années 2000. Alors que Brad Bird proposait son nouveau film Les Indestructibles, les dirigeants de la firme choisirent de se consacrer à Osmosis Jones, projet porté par l’animateur Tom Sito. Bird, déjà en mauvais termes avec la Warner suite au manque de promotion du Géant de Fer, partira pour réaliser son film chez Pixar qui deviendra en 2004 l’énorme succès que l’on connaît. Son concurrent n’aura pas cette chance.
Au même titre que Richard au Pays des Livres Magiques, Osmosis Jones devait être réalisé par le superviseur de la partie animée mais les studios préférèrent mettre en avant le nom des responsables des parties tournées en vues directes (quand bien même elles constituent la part minoritaire du film). De plus, pour obtenir le feu vert, Tom Sito dut atténuer la noirceur originelle de son projet qui se voulait proche du polar et de la blaxploitation pour en faire un buddy movie familial. Contrairement à la majorité des films hybrides qui entremêlent animation et prises de vues directes dans la même image, Osmosis Jones choisit de les alterner en montrant comment une action exécutée dans un monde se répercute dans l’autre (le plus souvent dans des proportions cataclysmiques). Si les séquences animées entrèrent rapidement en production, la Warner mit un certain temps avant de trouver les noms qu’elle souhaitait pour les parties live. Du fait que l’essentiel de l’action se passe à l’intérieur d’un corps humain, le choix se porta sur les frères Farrelly dont les gags scatologiques furent à l’origine des succès de Dumb et Dumber et de Mary à tout prix.
Malheureusement, cette scission visuelle ne fait qu’affirmer les différences de styles entre l’exubérance des parties animées et les séquences filmées sans grande inventivité par les frères Farrelly, ce qui donne à l’ensemble l’impression de deux films en un dont les téléscopages sont présents mais jamais mis en valeur. À la sortie du film, la critique pointa du doigt ce manque d’unité, de même que l’humour scatologique qui dut être ramené à la baisse pour éviter une interdiction aux moins de 13 ans (empêchant ainsi les auteurs de pouvoir aller jusqu’au bout du concept). Trop enfantin pour les adultes, trop référencé pour les enfants, Osmosis Jones a raté sa cible en plus de ne pas avoir eu une fois de plus une campagne marketing suffisante, les chaînes de fast-food ayant notamment refusé de le promouvoir à la vue de son discours anti-malbouffe. En Europe, son exploitation ne sera guère meilleure ; avec son histoire de virus mortel, il sera même refusé par certains exploitants, sa date de sortie arrivant au moment où survenaient les premières attaques à l’anthrax suite aux événements du 11 septembre 2001. Suite à ce nouvel échec, la Warner tentera une dernière fois de sauver leur département Feature Animation avec Les Looney Tunes passent à l’action, mais hélas sans succès. De même, les producteurs essaieront de prolonger l’univers d’Osmosis avec la série dérivée Ozzy & Drix produite en même temps que le film, qui s’éteindra au bout de deux saisons.
Malgré cet essai manqué, le film recèle de nombreuses qualités dans ses parties animées : le design et l’animation sont fluides et soignés, le tout est parsemé de références cinématographiques bien amenées (Le Parrain, Titanic...) et l’assimilation entre corps organique et structure urbaine est exploitée de manière créative, concept qui sera sublimé 14 ans plus tard dans Vice-Versa de Pete Docter.
Doublage
Voix françaises (Studio Rosebud) :
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