Fiche technique
Nom original | Momo e no tegami (ももへの手紙) |
Origine | Japon |
Année de production | 2011 |
Production | Production I.G., Kadokawa Shoten, Bandai Visual, OLM, TBS, MBS, CBC |
Durée | 120 minutes |
Réalisation | Hiroyuki Okiura |
Production | Arimasa Okada |
Producteur exécutif | Mitsuhisa Ishikawa, Shigeru Watanabe, Kazuya Hamana |
Scénarii | Hiroyuki Okiura |
Story-boards | Hiroyuki Okiura |
Direction technique | Naoko Kusumi |
Animation | Akiko Yamaguchi, Akira Honma, Akira Takata, Arifumi Imai, Atsushi Takeuchi, Ayako Hata, Ayumi Kurashima, Ayumi Shiraishi, Chikashi Kubota, Ei Inoue, Hideki Hamasu, Hideki Itô (2), Hideki Takahashi, Hiroshi Kawaguchi, Hiroshi Shimizu, Hiroyuki Aoyama, Hiroyuki Morita, Izumi Seguchi, Katsuya Yamada, Kazuchika Kise, Kazuya Nomura, Kiyotaka Oshiyama, Kiyu Katagiri, Kôichi Arai, Makoto Yamada, Mariko Ishikawa, Masashi Andô, Masashi Okumura, Shinji Suetomi, Shinya Ohira, Susumu Mitsunaka, Takahiro Chiba, Takahiro Kimura, Takahiro Komori, Takahiro Tanaka, Takashi Mukôda, Takeshi Honda, Takuya Saitô, Tatsuzô Nishida, Teiichi Takiguchi, Tetsuya Nishio, Tomohiro Shinoda, Tôru Okubo, Toshiyuki Inoue, Toshiyuki Komaru, Yô Yoshinari, Fumiko Yoshida |
Chara-Design | Hiroyuki Okiura, Masashi Andô |
Design | Toshio Kawaguchi (véhicules) |
Direction de l'animation | Masashi Andô, Toshiyuki Inoue, Ei Inoue (assistant), Akira Honma (assistant), Takeshi Honda (assistant) |
Direction artistique | Hiroshi Ôno |
Direction de la 3D | Kazuhiro Nishikawa |
Décors | Akira Yamakawa, Hiromasa Ogura, Ichirô Tatsuta, Kazuo Nagai, Kazuo Oga, Mika Nishimura, Seiko Yoshioka, Junko Shimada, Mina Nakayama, Emi Kitahara, Mikiko Matsumoto, Sanae Terasawa |
Conception / Rech. Décors | Takashi Watabe |
Chef coloriste | Nobuko Mizuta |
Montage | Jun'Ichi Uematsu |
Direction photographie | Kôji Tanaka |
Musiques | Mina Kubota |
Adaptation française | Dimitri Botkine, Hélène Grisvard |
Direction de doublage | Lionel Bourguet |
Gén. VO interpreté par | Yuko Hara (générique de fin) |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 25 septembre 2013 |
1ère diffusion hertzienne | 22 mars 2015 (CinéFamiz) |
Rediffusions | du 23 mars 11 avril 2015, 3 juin 2015 (CinéFamiz) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 5 février 2014 (Arte Vidéo) |
Synopsis
La jeune Momo Miyaura débarque avec sa mère sur l’île (fictive) de Shio, située dans la mer intérieure de Seto, au Japon. C’est là que toutes les deux vont vivre à présent, loin de Tokyo où elles habitaient avec le père de Momo, Kazuo, décédé depuis peu. Juste avant sa disparition, Momo s’était disputée avec lui et a bien du mal à faire son deuil. Périodiquement, elle regarde une feuille de papier où son père avait commencé à lui rédiger une lettre commençant par "chère Momo", mais qu’il n’a jamais terminé. Momo et sa mère, Ikuko, s’installent chez l’oncle et la tante de cette dernière. Momo est un peu déboussolée au début et ne parle pas beaucoup. Dans le grenier, elle trouve une étrange boite contenant de vieux livres illustrés avec des représentations des monstres du folklore japonais, les Yôkai, livres qui appartenaient au père du grand oncle de Momo. Peu après, alors que sa mère est partie assister à un séminaire d’aide soignante, elle retourne dans le grenier et remarque l’absence de certains monstres sur une page d’un des livres. Étonnée, elle commence ensuite à avoir peur quand elle entend des voix autour d’elle. Puis, ce sont des corps translucides qu’elle aperçoit ! Totalement effrayée, elle s’enfuit hors de la maison et court très loin, jusqu’à se perdre. Heureusement, elle tombe sur un gentil garçon, Yota, qui lui explique comment rentrer chez elle. Mais bientôt, ce ne sont plus des ombres que Momo peut voir mais trois vrais yôkai ! Ceux-ci (Iwa, Kawa et Mame) lui expliquent avoir été vaincus par le Seigneur Sugawara et enfermés dans un vieux livre pendant mille ans. Grâce à Momo, ils ont enfin pu sortir de celui-ci ! L’un des yôkai sous-entend que ce n’est pas la véritable histoire mais un autre l’empêche de parler. Restés seuls, ils réalisent que si Momo peut les voir, c’est sans doute parce qu’avant de prendre l’apparence de yôkai, ils n’étaient que trois gouttes d’eau tombés du ciel, gouttes d’eau tombées sur la tête de Momo lorsqu’elle était sur le bateau avec sa mère. Peu importe pour Momo qui ne veut plus les voir tourner autour d’elles ! Cependant, pour une raison inconnue, les yôkai continuent de la suivre partout et, pire, lui créent plein de problèmes...
Commentaires
Lettre à Momo est le deuxième film réalisé par Hiroyuki Okiura, onze ans après le très sombre Jin-Roh, la Brigade des Loups. Cette fois, le réalisateur a écrit lui-même le scénario (Mamoru Oshii avait signé celui de Jin-Roh) et a mis 7 ans pour finaliser le film – ce temps très long s’explique par le fait qu’il s’est arrêté 2 ans après le lancement de la production pour travailler sur d’autres projets. En plus de la réalisation et du scénario, Hiroyuki Okiura a également travaillé sur le storyboard et le character design – en collaboration avec Masashi Ando, qui a travaillé sur plusieurs films Ghibli dans le passé mais aussi sur plusieurs œuvres de Satoshi Kon.
Ironiquement, Lettre à Momo ressemble justement à un croisement entre un film de Ghibli (Okiura ne cache pas avoir été influencé par Isao Takahata et Kié la petite peste en particulier) pour son approche réaliste et un film de Satoshi Kon pour le côté burlesque apporté par les 3 yôkai. La présence de ces personnages, ajoutés tardivement dans le scénario, permet de dédramatiser le thème principal du film, qui est celui du deuil d’une personne chère. Ainsi, l’histoire ne tombe jamais dans le tragique, ce qui ne l’empêche pas d’être touchante et de viser juste.
Comme le scénario, l’animation est de très belle qualité et on notera d’ailleurs un joli travail au niveau des expressions du visage, qui sont détaillées et réalistes. Tout juste pourrait-on reprocher aux animateurs d’avoir donné à Momo un aspect un peu âgé pour une fille de 11 ans. Les décors sont également très soignés. Pour l’anecdote, si l’ile de Shio où se passe l’action est fictive, elle s’inspire de l’ile d’Osaki Shimojima et de ses villages alentours pour donner un lieu à la fois riche et original.
Projeté au Festival du film de Toronto en 2011, Lettre à Momo est sorti l’année suivante (en avril) au Japon et encore un an plus tard en France. A noter que la version française, très agréable, a conservé les suffixes après les prénoms (Momo est ainsi appelée Momo-chan par certaines personnes).
|
|