Fiche technique
Nom original | Kaze no Na wa Amnesia (風の名はアムネジア) |
| Un vent nommé Amnesia |
Origine | Japon |
Année de production | 1990 |
Production | Japan Home Video, Madhouse |
Durée | 80 minutes |
Auteur | Hideyuki Kikuchi |
Réalisation | Kazuo Yamazaki |
Assistant-réalisation | Satoru Namekama |
Supervision | Rintarô, Yoshiaki Kawajiri |
Scénarii | Kazuo Yamazaki, Yoshiaki Kawajiri, Kenji Kurata |
Animation | Kôji Sugiura, Kumiko Takahashi, Takuo Noda, Sumio Watanabe, Tsukasa Abe, Kôichi Chigira, Fujio Oda, Masato Sawada, Masami Suda, Michio Mihara, Yasuomi Umetsu, Takeshi Koike, Atsushi Aono, Terumi Mutô, Masaki Takei, Kazuko Shibata, Satoshi Tasaki, Kazuto Nakazawa |
Chara-Design | Satoru Nakamura |
Design | Yoshitaka Amano (gardien) |
Direction de l'animation | Satoru Nakamura, Kumiko Takahashi, Michio Mihara, Morifumi Naka (mecha) |
Direction artistique | Mutsuo Koseki |
Direction du son | Masafumi Mima |
Décors | Shin'Ichi Uehara, Naruyo Kiriyama, Ryô Kôno, Kiyomi Ôta, Katsushi Aoki, Yôko Nagashima, Masako Okada, Yamako Ishikawa, Yûsuke Takeda, Seiki Tamura, Kazuhiro Kinoshita, Toshiyuki Ozeki, Nizô Yamamoto, Yûji Ikehata, Kazushige Takato, Kazuo Ebizawa, Tôru Hishiyama, Yutaka Itô, Makoto Satô, Yôji Nakaza, Seiji Miyamoto, Masaru Ôta, Satoshi Matsuoka, Yûji Ikeda, Yong-Il Park, Shûichi Hirata, Seiji Sugawara |
Conception / Rech. Décors | Masahiro Satô (aide) |
Chef coloriste | Chikako Kamata |
Montage | Harutoshi Ogata |
Direction photographie | Kin'Ichi Ishigawa |
Musiques | Kazuhiko 'Kazz' Toyama |
Développement | Masao Maruyama |
Synopsis
La Terre, en l’an 1999x. Un vent mystérieux s’est abattu sur les continents, emportant sur son passage la mémoire de tous les hommes. Ne sachant plus rien de ce qu’ils avaient appris au cours des siècles, ils sont quasiment redevenus à l’état de bêtes. Un jeune homme japonais d’à peu près seize ans, qui vit sur le territoire américain, va pourtant commencer à retrouver son humanité le jour où il se rend compte qu’un miroir renvoie son image. Peu après cette expérience troublante, il fait la rencontre de Johnny, un garçon de treize ans, qui était avant la catastrophe un cobaye dans un centre de recherche militaire. Une bonne partie de son cortex ayant été remplacé par des composants cybernétiques dans le cadre d’une expérience, il n’a pas perdu la mémoire. Pour remercier le jeune japonais qui lui a sauvé la vie alors qu’il se trouvait aux prises avec un autre cobaye devenu fou, Johnny lui donne un prénom – Wataru, qui signifie « aller d’un endroit à l’autre » en japonais – et lui transmet un certain nombre de connaissances (notamment la parole) grâce à une machine sophistiquée qui rend l’âme peu après. Mais Johnny ayant une santé très fragile, il décède peu après. Avant de mourir, il fait néanmoins promettre à Wataru d’essayer de se rapprocher des humains qu’il pourra croiser sur sa route.
Deux ans plus tard, Wataru erre dans les rues de San Francisco lorsqu’il entend une voix dans sa tête. L’instant d’après, il croise une femme énigmatique et se fait prendre un chasse par le Gardien, un robot de police anti-émeute mis en service au début des années 90 ( !), dont le pilote est décédé mais qui est guidé par satellite. Si Wataru est poursuivi, c’est parce qu’il est considéré comme suspect car différent de ses congénères. Wataru est mal en point mais il entend encore la voix inconnue lui indiquer le point faible de l’engin pour le mettre hors de combat – du moins pour un temps. Ce n’est que lorsque le robot est neutralisé que la jeune femme, Sophia, réapparait et que Wataru se rend compte qu’elle n’a pas été frappée d’amnésie. Si Wataru lui raconte son histoire, Sophia quant à elle ne donne aucune explication et se contente de lui dire qu’elle compte se rendre à New York. Wataru décide donc de l’accompagner dans son périple, durant lequel il sera bientôt (re)pris en chasse par le Gardien. Nous le suivons dans son aventure, celle qui marque peut-être la fin de l’espèce humaine ou au contraire, celle de sa renaissance...
Commentaires
The Wind of Amnesia est l’adaptation d’une nouvelle écrite en 1983 par Hideyuki Kikuchi (auteur de Vampire Hunter D, Wicked City...), nouvelle qui était illustrée par Yoshitaka Amano Vampire Hunter D Bloodlust, Amon Saga...) Ce road movie qui nous ballade dans les États-Unis s’avère assez original car il est possède une touche philosophique qui lui apporte un intérêt certain. « Qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal ? », « Est-ce que les croyances vont de pair avec l’obscurantisme ? » ou « il y a-t-il une force suprême qui régit nos vies ? » sont quelques unes des interrogations qui parsèment le film.
On notera aussi une importante symbolique, essentiellement religieuse, avec le fait que Sophia ("la sagesse" en grec) fait penser à la vierge Marie (dans une scène elle se trouve avec Wataru devant une représentation de la Vierge à l’Enfant) ou à un ange, tandis que Wataru pourrait être un nouveau Christ. De plus, toutes les villes américaines traversées par les deux personnages principaux font référence à des saints (San Francisco, Saint Louis), des anges (Los Angeles) ou à des concepts divins tels que l’éternité (la ville fictive d’Eternal Town) ou le péché (Las Vegas est surnommé "Sin City" !). Seule la destination finale, New York, ville de la liberté, n’a pas de connotation religieuse.
A noter aussi que Wataru et Sophia empruntent la route 66 (ancienne route inaugurée en 1926 et définitivement fermée en 1985 à cause des trop nombreux accidents qui s’y produisait) et traverse 6 villes en tout... On combinant ces nombres, on obtient 666, le chiffre du diable !
Le concept de la dualité, très important dans la religion chrétienne, est également présent avec de nombreux personnages qui fonctionnent par paires et qui représentent diverses oppositions : homme/femme, humain/ange, humain/machine, jeune/vieux, fort/faible etc.
Tous ces thèmes sont cependant proposées en filigrane et le film n’est pas vraiment "cérébral"! La fin est d’ailleurs assez simpliste et la présence du robot tueur (qui fait vaguement penser à Terminator de par son concept !) permet d’avoir un certain nombre de scènes d’action, ce qui explique sûrement pourquoi le label Manga Vidéo s’est intéressé à ce titre. Bien que le film date de 1990, il n’est pourtant pas arrivé pendant la première vague de films/OAV proposés par l’éditeur dans les années 90 mais dans la seconde, au début des années 2000. De ce fait, il est passé complètement inaperçu en France, et ce bien qu’il ait été réalisé par un réalisateur assez estimé, Kazuo Yamazaki (Lamu, Please Save my Earth, The Five Star Stories...) L'adaptation et le doublage bâclés n'ont sans doute pas beaucoup aidé...
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