Fiche technique
Nom original | Astérix : Le Domaine des Dieux |
Origine | Belgique, France |
Année de production | 2014 |
Production | M6, Belvision, Les éditions Albert René, Media Valley |
Animation | Mikros Image, Grid Animation, Dreamwall |
Durée | 85 minutes |
Auteur BD | René Goscinny, Albert Uderzo |
Réalisation | Louis Clichy, Alexandre Astier (co-réalisateur) |
Production | Philippe Bony, Thomas Valentin |
Producteur exécutif | Natalie Altman |
Scénarii | Alexandre Astier, Louis Clichy, Jean-Rémi François, Philip Lazebnik |
Direction de la production | Nicolas Trout, Marie Ballad, Jan Goossen |
Animation | Geoffroy Bardet-Massin, Hugo Cierzniak, Florent de la Taille, Salem Arfaoui, Julien Belloteau, Thomas Berkane, Daniel Callaby, Nicolas Candido, Jérôme Charton, Samuel Devynck, Gaël Matchabelli, Barthelemy Maunoury, Léo-Paul Mennessier, Mickaël Nauzin, Quentin Piq, Jean-Michel Ponthieux-Mondoloni, Remy Terreaux, Coline Veith, Benjamin Weislo |
Effets Spéciaux | Sébastien Rossi |
Chara-Design | Jesper Møller, Dan Harder |
Direction de l'animation | Patrick Delage (2) |
Superv. en chef de l'anim. | Barthelemy Boirot |
Direction artistique | Thierry Fournier |
Direction du son | Raphaël Seydoux, Jean Goudier, Jean-Paul Hurier |
Direction de la 3D | Simon Thomas, Guillaume Dufief, Morgan Sagel |
Direction du layout | Franck Clément Larosière |
Montage | Soline Guyonneau |
Musiques | Philippe Rombi |
Direction de doublage | Barbara Tissier, Alexandre Astier |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 26 novembre 2014 |
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1ère diffusion francophone | 20 octobre 2015 au 18 janvier 2016 (Canal+ Family) |
Rediffusions | 31 octobre 2015 au 18 janvier 2016 (Canal+ Décalé)
17 novembre 2015 au 6 janvier 2016 (Canal+ Cinéma)
Régulièrement depuis le 30 octobre 2017, (M6)
Regulièrement depuis le 27 août 2020 (W9) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 31 mars 2015 (M6 Vidéo) |
Synopsis
En l'an 50 avant Jésus Christ, toute la Gaule est occupée. Toute ? Non. Un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur romain grâce à la potion magique qui donne une force surhumaine à celui qui a le bonheur de la boire.
Excédé par cette situation inextricable, Jules César confie à Anglaigus, son meilleur architecte, la mission de construire "le Domaine des Dieux", un quartier résidentiel non loin du village, au cœur de la forêt. Il espère ainsi forcer les irréductibles Gaulois à s'adapter au mode de vie des civils romains, et voir le dernier rempart de son plan de conquête disparaitre.
Nos héros, Astérix et Obélix, vont tout faire pour empêcher ce plan de fonctionner, et ce malgré l'achèvement du premier immeuble et l'arrivée des premiers locataires, dont le mode de vie séduit de plus en plus les habitants du village, au point qu'ils songent à habiter dans "le Domaine des Dieux"...
Commentaires
Si Astérix : Le Domaine des Dieux est la neuvième adaptation animée des aventures du petit gaulois, c'est la tout première à avoir été conçue entièrement en images de synthèse.
Le film a été produit par M6, déjà à l'origine du précédent film, Astérix et les Vikings, et la production a été confiée à Alexandre Astier, l'auteur de la série de la série humoristique Kaamelott. M6 lui proposait d'adapter l'album Astérix en Hispanie, mais son choix se portera plutôt sur Le Domaine des Dieux, estimant que le scénario y est plus intéressant (notamment dans le fait que César ait un véritable plan afin de détruire le village d'Astérix).
Ne connaissant pas les principes de la conception d'un film d'animation, il fit appel à Louis Clichy, qui fit ses classes en tant qu'animateur chez Pixar. Ce dernier s'occupa donc de la partie animation et mise en scène du film tandis que toute la partie dialogues et scénario revint à Astier, qui seconda également Clichy pour la réalisation.
Le film est une excellente adaptation de l'album dont il est tiré : il en reprend bien la ligne scénaristique tout en prenant les libertés nécessaires afin de donner un long-métrage riche et passionnant, mais aussi personnel. En effet, si l'humour et l'esprit de la bande-dessinée sont bien présents, Alexandre Astier mit beaucoup de sa personnalité, et on retrouve bien l'ironie qu'il a su si bien porter à l'écran dans Kaamelott. Cet humour se prête par ailleurs parfaitement à celui de René Goscinny (en particuliers les scènes de disputes entres les protagonistes qui rappellent celles du Roi Arthur et ses sujets).
Parmi les divergences avec l'album, on peut noter par exemple l'ajout ou la modification de personnages, comme la famille de Petiminus (qui n'avait pas de nom dans l'album), les rebondissements qui ne sont pas les mêmes, ainsi que la partie où Anglaigus tente tant bien que mal de déboiser la forêt qui est traitée rapidement afin de mieux se concentrer sur la partie avec les locataires romains du Domaine des Dieux. Enfin, il est heureux de voir que nos deux héros sont enfin au premier plan, là où ils avaient tendance à être de plus en plus secondaires dans les précédentes actions (notamment celles en prise de vue réelles).
L'animation est d'une qualité remarquable, le design des personnages est respecté et la 3D apporte un certain relief au trait d'Uderzo. Celui-ci fut particulièrement séduit par ce parti-pris artistique, comme le fut d'ailleurs l'ensemble des critiques et des spectateurs. Ainsi, sans grande surprise, Astier et Clichy livreront un deuxième film quatre ans plus tard, Astérix : Le Secret de la Potion Magique, proposant cette fois-ci une histoire inédite. Plusieurs personnages crées dans leur premier film y seront de retour, notamment celui du sénateur Tomcrus qui n'a ici qu'un rôle très mineur, à tel point qu'il n'est pas nommé et n'est même pas mentionné dans le générique (son interprète, Olivier Saladin, n'étant crédité que pour le légionnaire Samus).
Pour l'anecdote, on notera que la société Belvision, à l'origine des deux premiers films de la saga, Astérix Le Gaulois et Astérix et Cléopâtre, fait son grand retour dans la production d'un film Astérix.
Le casting vocal comprend beaucoup de personnalités issues de la scène et de comédiens qui ont travaillé sur Kaamelott. Le personnage-titre est interprété une nouvelle fois par le grand Roger Carel, sorti exceptionnellement de sa retraite afin d'effectuer son ultime prestation en tant que comédien (il décédera finalement en 2020), en donnant une dernière fois vie au personnage qu'il a personnifié avec tant de talent depuis 1966. C'est également le dernier film auquel participa l'acteur-réalisateur Artus de Penguern (la voix du mozaïste Petiminus), qui a malheureusement succombé à un AVC, un an avant la sortie du film.
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Sources :
Interview d'Alexandre Astier
Inathèque
Première
Fnac
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