Fiche technique
Nom original | Nijû-Mensô no Musume (二十面相の娘) |
Origine | Japon |
Année de production | 2008 |
Production | Bones, Telecom Animation Film, Fuji TV, Geneon Entertainment, Shôchiku, Yomiko Advertising |
Nombre d'épisodes | 22 |
Auteur manga | Shinji Ohara |
Réalisation | Nobuo Tomizawa |
Production | Kôji Yamamoto, Kyotarô Kimura |
Scénarii | Michihiro Tsuchiya, Natsuko Takahashi, Reiko Yoshida, Ikuko Takahashi, Naohiro Fukushima |
Chara-Design | Kôichi Horikawa |
Mecha-Design | Kazuhide Tomonaga |
Superv. en chef de l'anim. | Hiroaki Noguchi |
Direction artistique | Hiromasa Ogura |
Direction de l'écriture | Michihiro Tsuchiya |
Chef coloriste | Tomoko Yamamoto |
Direction photographie | Junko Miyakawa |
Musiques | Kazunori Miyake |
| » Staff étendu |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 23 septembre 2009 (KZTV)
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1ère diff. streaming | 8 octobre 2009 (KZPlay) |
Rediffusions | Régulières de 2009 à 2015 (KZTV)
25 août 2020 (ADN) |
Editions
Sortie en DVD | 23 septembre 2009 (Kaze) |
Synopsis
Dans le Japon d’après-guerre, la vie reprend peu à peu son cours malgré le traumatisme laissé par le conflit et la peur d’une reprise des combats. Chizuko Mikamo, 11 ans, est une orpheline qui vit avec son oncle et sa tante dans une grande maison bourgeoise. À sa majorité, la fillette sera bénéficiaire de l’immense héritage paternel, pour le moment géré par ses tuteurs. Mais Chizuko se méfie depuis quelques temps de ces derniers et refuse d’assister aux repas en famille, car elle suspecte sa tante de chercher à l’empoisonner. Seule face à ces proches, elle tente de fuir la réalité et la morosité que lui inspire cette cage dorée en lisant des romans policiers et en suivant à la télévision les exploits d’un cambrioleur notoire, un certain Cent-Visages. Un soir, alors que Chizuko parvient à démasquer les sombres projets de sa tante, elle voit soudainement apparaître le fameux Cent-Visages, dissimulé sous les traits de son majordome préféré. Il propose à la jeune fille de le suivre, ce qu’elle accepte sans hésitation. Après une escapade mouvementée où ils sont tous deux poursuivis par le Tigre, le pire ennemi de Cent-Visages, Chizuko découvre enfin le repaire des comparses du célèbre cambrioleur. Si certains sont prêts à accepter la présence de cette enfant, d’autres sont plus réticents et Chizuko, rebaptisée Chiko par l’un d’entre-eux, devra faire ses preuves. Petit à petit, elle est adoptée par la bande et se rapproche de Cent-Visages qui semble la considérer comme sa fille.
Mais un jour, le drame survient et Chiko assiste avec horreur au massacre de ses compagnons par le Tigre et plusieurs complices. Ramenée chez elle, Chiko se retrouve à nouveau face à sa tante, qui entretemps est parvenu à se débarrasser de son mari qu’elle estimait gênant. Mais Chiko a grandi et pris de l’assurance grâce à l’entraînement qu’elle reçut durant ces deux ans au sein de la bande de voleurs. Elle tient tête et décide d’aller à l’école pour la première fois. Très vite, elle fait la connaissance de Shunka Koito, également issue d’une famille riche, qui cherche des noises aux élèves qu’elle estime déplaisants. D’abord opposée à Chiko, Shunka, avide de sensations fortes, accepte de devenir son amie et propose de fonder un club de jeunes détectives. Car depuis le retour de Chiko, le public s’intéresse particulièrement à elle : désignée comme la fille de Cent-Visages, elle est considérée comme la clé pour accéder à l’héritage laissé par le gentleman cambrioleur. Face aux agissements de sa tante et aux tentatives d’enlèvement de plusieurs inconnus tentant de récupérer cet héritage, Chiko se met à enquêter sur le passé de Cent-Visages grâce à l’aide d’un jeune détective prénommé Akechi...
Commentaires
Adaptation d’un manga de Shinji Ohara (resté inédit en France), la série animée s’inspire beaucoup de l’univers d’Edogawa Ranpo. Cet écrivain japonais, influencé notamment par Edgar Allan Poe (dont le pseudonyme Edogawa Ranpo rappelle la prononciation japonaise du nom de l’écrivain américain) et Maurice Leblanc (l’auteur d’Arsène Lupin), a écrit de nombreux romans policiers, dont plusieurs reprennent le personnage de Nijû Mensô, apparu pour la première fois en 1936 dans le roman Kaijin Nijû Mensô!.
Tout comme Arsène Lupin, le personnage de Nijû Mensô est un gentleman cambrioleur reconnu maître en déguisement et principal adversaire du détective Kogoro Akechi. Lorsque Shinji Ohara commence son manga en 2002 dans les pages du magazine seinen Comic Flapper, il demande tout d’abord l’autorisation aux héritiers d’Edogawa Ranpo pour utiliser les personnages de Nijû Mensô et du détective Akechi, ce qui lui est finalement accordé. Néanmoins, Ohara ne se contente pas juste de reproduire les personnages tels qu’ils sont présentés dans les récits de Ranpo.
Le mangaka propose une version très personnelle de Nijû Mensô et un passé peu reluisant, qui tranche beaucoup avec l’impression que le gentleman cambrioleur laisse apparaître au premier abord. A travers Cent-Visages, Ohara dépeint un Japon d’après-guerre miné par les conflits et qui craint à tout instant que la guerre ne reprenne un jour. Malgré la fin des combats, certains responsables ou scientifiques ayant participé aux atrocités se cachent parmi la population et attendent le moment opportun pour ressurgir et reprendre leurs activités. L’un des principaux thèmes de la série tourne autour des expérimentations sur l’être humain et les dérives de la science. En enquêtant sur le passé de Cent-Visages, Chiko découvre que ce dernier a peut-être participé à des actes inadmissibles et ces révélations vont peu à peu remettre en question l’image que le spectateur se faisait du fameux voleur.
Le personnage de Nijû Mensô a aussi inspiré le groupe Clamp pour son manga Nijû Mensô ni Onegai!!, traduit en France sous le titre Le Voleur aux cent visages. Là encore, l’éditeur a préféré traduire le nom du voleur par Cent Visages au lieu de Vingt Visages (traduction littérale de son nom japonais). Les récits sur Nijû Mensô n’ayant visiblement pas été traduits en français, il est difficile de savoir si ce choix a été imposé par les Japonais (problèmes de droits ?) ou si la décision en revient aux éditeurs français. À noter également que le personnage de Kogoro Akechi a inspiré Gosho Aoyama pour le personnage de Kogoro Mouri dans son Détective Conan et que le club des filles détectives imaginé par Shunka évoque les fameux Detectives Boys apparaissant dans l’œuvre d’Edogawa Ranpo. Ces derniers serviront d’ailleurs de source pour une série animée (inédite en France) réalisée en 1968 par Rintarô, Wanpaku Tanteidan, bien avant que Gosho Aoyama n’imagine son propre club de jeunes détectives pour son manga phare.
Notons pour finir qu'il y pas mal de clins d'oeil dans cette série : le personnage de Cent Visages ressemble au héros de The Big O, le Tigre a les mêmes pouvoirs que Wolverine mais avec le visage de Dents de Sabre et l'inspecteur Kawada a quelque chose de Zenigata (alias l'inspecteur Lacogne dans Lupin III/Edgar le détective cambrioleur) dans son incapacité à arrêter Cent Visages.
Liste des épisodes
01 - La porte
02 - Nuit pourpre en orient
03 - Le château au fond de l'océan
04 - L'apprentie voleuse
05 - Lily, une étoile du cirque
06 - Rêve du monde d'avant
07 - L'entrée en scène d'Akechi
08 - Le char d'assaut humain
09 - Ceux qui restent
10 - L'île des cheveux blancs
11 - La maison près de la plage
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12 - La Diablesse contre l'inconnu
13 - Flammes blanches
14 - Le dirigeable mortel
15 - Le club des demoiselles détectives
16 - Codé
17 - La grande salle sombre
18 - La tour de la terreur
19 - Vision d'enfer
20 - Le mystérieux Cent-Visages
21 - L'aube
22 - Chiko |
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