Fiche technique
Nom original | Le Tableau |
Origine | France |
Année de production | 2011 |
Production | Blue Spirit Animation, France 3 Cinéma, Canal+, Be-FILMS |
Animation | Blue Spirit Studio |
Durée | 1h16 |
Réalisation | Jean-François Laguionie |
Assistant-réalisation | Rémi Chayé, Eve Guastella, Frédéric Roullier-Gall (séquences live) |
Production | Eric Jacquot, Armelle Glorennec, Hélène Lambotte |
Scénarii | Anik Le Ray, Jean-François Laguionie |
Story-boards | Jean-François Laguionie, Rémi Chayé, Julien Bisaro |
Animation | Lionel Chauvin, Dominique Gantois, Benoit Garnier, Joan Delmont, Thomas Enjalbert, Guido Canali, Jérôme Ernoult, Agnès Chevreau, Mathieu Grasset |
Conception graphique | Jean-François Laguionie, Jean Palestjin, Rémi Chayé, Julien Bisaro |
Direction de l'animation | Lionel Chauvin |
Direction de la 3D | Karl Burtin |
Décors | Antoine Saugier, Raymond Forkan |
Décors / Rech. couleurs | Jean Palestjin |
Couleurs | Anik Le Ray |
Montage | Emmanuel De Miranda |
Musiques | Pascal Le Pennec |
Direction de doublage | Céline Ronté, Christine Seznec |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 23 novembre 2011 |
1ère diffusion hertzienne | 6 avril 2014 (Arte)
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1ère diffusion francophone | 20 octobre 2012 (Canal+ Cinéma) |
Rediffusions | 19 novembre 2012 (Canal+ Family)
8 janvier 2013 (Canal+)
31 décembre 2015 (France 3) |
Synopsis
L'histoire se déroule dans un tableau que le peintre a laissé inachevé où cohabitent trois sortes de personnages : Les Toupins, qui sont entièrement terminés et imposent leur suprématie, les Pafinis, dont le nom parlent de lui-même, et les Reufs, qui sont des esquisses et qui sont traités en parias par les Toupins.
Un jour, trois personnages de chaque catégorie se rencontrent : Lola, une malicieuse Pafini, Ramo, un Toupin idéaliste et chassé par les siens, et Plume, un Reuf un peu défaitiste. Par la force des choses, ils se voient réunis et décident de sortir du tableau et de partir à la recherche du peintre afin de lui demander pourquoi il a laissé son œuvre inachevée.
Ils entreront dans plusieurs toiles différentes où ils feront la connaissance d'autres personnages hauts en couleurs...
Commentaires
27 ans après Gwen, le Livre de Sable, Jean-François Laguionie nous livre un nouveau long-métrage s'inspirant de tableaux. Mais là où, dans Gwen, cette inspiration était surtout visible au second plan, dans Le Tableau, l'art est le moteur de l'histoire.
Sur la forme, le film arbore une conception graphique particulière : les personnages sont animés en images de synthèse mais leurs textures font plutôt songer à une animation traditionnelle. Les décors ont bénéficié d'un soin particuliers, l'ensemble de l'univers dépeint dans le film ayant été dessiné comme s'il s'agissait d'une toile, et ce afin de s'immerger entièrement dans l'histoire. Enfin, des séquences dessinées à la main et d'autres tournées en prises de vues réelles sont également présentes.
Le film se distingue par la richesse de son script. S'il peut se voir au premier degré, nous pouvons également interpréter le scénario selon différents niveaux de lecture : ainsi, le spectateur se demandant pourquoi il y a tant d'inégalités dans le tableau (qui est une métaphore du monde) verra dans la quête des personnages recherchant le peintre la recherche spirituelle de Dieu. Le film aborde aussi des thèmes allant avec ce contexte, comme l'absurdité de la guerre, l'avidité des hommes de pouvoirs, le racisme...
Enfin, si on regarde avec attention, on peut voir l'envie du réalisateur de partager sa passion pour l'art en général, et nous fait partager sa vision, ses fantasmes et son ressenti concernant son parcours. Cet élément prend un sens bien particulier dans le fait qu'il prête sa voix à son auto-portrait... puis apparait en personne dans le rôle du Peintre !
Pour les voix des personnages, chose rare dans une production française, ce sont des acteurs sortis du conservatoire et/ou spécialisés dans le doublage qui ont été choisis pour les interpréter. Ce choix était voulu par le réalisateur, qui ne souhaitait pas avoir des voix trop connues pour les spectateurs afin qu'ils puissent mieux s'identifier aux personnages.
Si le film n'a pas fait beaucoup parler de lui, il demeure très intéressant à voir, ne serait-ce que pour son parti-pris artistique ou pour son scénario.
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