Fiche technique
Nom original | Kôkyô Shihen Eureka Seven - Poketto ga niji de ippai (交響詩篇エウレカセブン ポケットが虹でいっぱい) |
| La Symphonie de Psaumes Eureka Seven - les poches remplies d'arc-en-ciel |
Origine | Japon |
Année de production | 2009 |
Production | Bones, Bandai Visual, Namco, Hakuhodo, MBS |
Durée | 115 minutes |
Réalisation | Tomoki Kyoda |
Production | Masahiko Minami |
Supervision | Koseki Aquila Raphael |
Scénarii | Tomoki Kyoda |
Story-boards | Tomoki Kyoda, Yasushi Muraki, Hiroshi Haraguchi |
Direction technique | Masaru Yasukawa, Hironobu Aoyagi |
Effets Spéciaux | Yasushi Muraki |
Chara-Design | Ken'Ichi Yoshida |
Mecha-Design | Shôji Kawamori, Takayuki Yanase, Kazutaka Miyatake |
Design | Shigeto Koyama, Shingo Takeba, Yutaka Izubuchi, Takeshi Takakura, Ryûji Shiromae, Yûko Yazaki, Kô Yoshinari, Tsunenori Saitô |
Direction de l'animation | Tsunenori Saitô, Masashi Koizuka, Yôhei Sasaki, Yûko Yazaki, ... |
Direction artistique | Kazuo Nagai |
Direction du son | Kazuhiro Wakabayashi |
Chef coloriste | Nobuko Mizuta |
Direction photographie | Shunya Kimura |
Musiques | Naoki Satô |
Adaptation française | Julien Notais |
Direction de doublage | Grégory Laisné |
Gén. VO interpreté par | iLL (générique de fin) |
| » Staff étendu |
Diffusions
| |
1ère diff. Cable/Sat/TNT | 9 décembre 2011 (KZTV) |
Rediffusions | 2012 à 2014 (KZTV) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 7 décembre 2011 (Kaze) |
Synopsis
2054. Il y a 45 ans, la Terre a soudainement fait l’objet d’attaques d’entités extra-terrestres appelées Images (Eizo en VO), bien décidées à éradiquer toute trace de vie humaine. Près d’un demi-siècle de lutte n’a pas suffi pour se débarrasser des Images et le Gouvernement Central Populaire a décidé de prendre une mesure pour le moins draconienne : partir dans l’espace et détruire la Terre pour anéantir les Images. Le problème, c’est que le Megaroad, le vaisseau qui a été construit pour à la fois détruire la planète bleue grâce à une arme nommée le Marteau de Dieu mais aussi accueillir les émigrants, n’est pas assez grand pour y accueillir toute l’humanité. En fait, seules quelques 20 000 personnes pourront y embarquer...
Le capitaine Holland Novak et l’équipage de son vaisseau militaire, le Gekkô, décident de fonder l’Armée de Libération Populaire et de combattre les desseins du gouvernement. La dernière recrue du Gekkô s’appelle Renton Thurston : c’est un jeune garçon de 14 ans, pilote de LFO (mecha dont l’acronyme signifie Light Finding Operation). Si Renton s’est engagé auprès de l’Armée de Libération Populaire, ce n’est pas seulement pour sauver l’humanité, mais aussi parce qu’il nourrit l’espoir de retrouver Eureka, son amie d’enfance qui a été enlevée sous ses yeux il y a 8 ans de cela par des militaires du Gouvernement Central Populaire.
Alors qu’il se trouve en mission avec Holland, le rêve de Ranton se réalise puisqu’il tombe sur Eureka. Le jeune garçon compte retourner à Warsaw, sa ville natale, en compagnie d’Eureka mais cette dernière refuse et confie à son ami un terrible secret. Dans le même temps, Holland avoue à Ranton et à Eureka qu'il a besoin d'eux pour rejoindre un lieu appelé Neverland...
Commentaires
Ce film tiré de la série Eureka Seven a été réalisé 3 ans après la fin de celle-ci. Comme pour le film de RahXephon (qu’il avait co-réalisé), le réalisateur et scénariste Tomoki Kyoda a choisi de faire un montage de la série originale en reprenant environ 40% des scènes de cette dernière et ajoutant de nouvelles scènes. Seulement, si le film de RahXephon se "contentait" de prendre beaucoup de libertés avec la série, celui d’Eureka Seven conte une histoire totalement différente dont on ne sait pas trop s’il s’agit d’un remake, d’une suite ou d’une préquelle !
En effet, le fait que le film se passe en 2054 alors que la série se déroulait dans un futur lointain, en 12005, fait penser à une préquelle mais certains passages du film (notamment une scène où l’on voit la lune avec un cœur gravé sur sa surface faisant référence à un événement de la fin de la série) laisse plutôt penser à une suite ! La thèse du remake est également invalidée par le fait que tous les personnages ont ici un rôle, un passé et une personnalité n’ayant plus grand-chose à voir avec ce qu’on leur connaissait dans la version télévisée (en particulier Eureka, Holland, Dominic et Anémone). Au final, on peut penser que le film se déroule dans un pays imaginaire comme la référence à Neverland (c'est-à-dire le Pays Imaginaire de Peter Pan) semble le suggérer. La fin du film où Coda feuillette un livre aux pages blanches lance une autre piste : le film correspondrait à la vie qu'aurait ré-imaginée l'un des personnages (comme l'existence potentielle de Shinji imaginée dans le dernier épisode d'Evangelion).
Ce choix (ou plutôt ce non-choix !) a été beaucoup critiqué par certaines personnes qui ont estimé que le réalisateur n'a pas été capable de décider sous quel angle aborder son film mais d'autres personnes ont en revanche salué le fait de laisser au spectateur la possibilité de décider du genre du film. Lors de sa venue à la Maison de la Culture du Japon à Paris en 2009, Tomoki Kyoda avait en tout cas avoué ne pas avoir été libre de prendre certaines décisions (notamment de pouvoir renommer les personnages). On note toutefois une réelle volonté de s’amuser avec toutes ses mises en abîme puisque les créatures appelées Images sont censées avoir débarqué sur Terre en avril 2009... c’est à dire au moment où le film est sorti au cinéma au Japon ! De plus, la suite de la série, Eureka Seven : AO (réalisée en 2012 et inédite dans notre pays) fait quelques références au film, histoire de continuer à entretenir le flou artistique !
Au-delà des événements différents et des personnalités dissemblables des héros par rapport à la série, on note également une ambiance distincte. En effet, malgré quelques moments sérieux et graves, la série se caractérisait surtout par son enthousiasme et son optimisme. Or, le film est au contraire très noir et mélancolique (le thème de l’extinction de la race humaine étant très présent), avec tout de même quelques (rares) moments plus joyeux, comme s’il était un reflet inversé de la série. Le seul point commun entre la version télévisée et la version cinématographique est l’histoire d’amour entre Renton et Eureka, qui est toujours aussi forte entre les deux supports.
Bien qu’il ne soit pas un résumé de la série, le film sera tout de même difficile à appréhender pour le spectateur néophyte. En effet, il faut avoir vu la série pour saisir toutes les références qui y sont faites et pour apprécier (ou non) les changements apportés à l’histoire et aux personnages. Il faut cependant préciser qu’avoir vu la série n’est pas un gage de pouvoir facilement suivre le film car de nombreux points restent assez nébuleux, ce qui pourra occasionner quelques triturations de méninges...
Le titre international de ce long-métrage, Good Night, Sleep Tight, Young Lovers, comme le titre japonais, Poketto ga niji de ippai ("les poches remplies d'arc-en-ciel") font référence à des chansons célèbres. Ainsi, le titre japonais tire son nom de Pocketful of Rainbows d’Elvis Presley, tandis que le titre international fait écho à plusieurs chansons telles que Good Night des Beatles ou Song for Young Lovers de Frank Sinatra.
La version française de ce film a été réalisée en France alors que celle de la série avait été faite en Belgique. On ne retrouve donc aucun des comédiens de la série. Encore plus embêtant, le héros, Renton, est ici doublé par un homme alors qu’il était doublée par une femme dans la version télévisée, un choix d’autant plus incompréhensible que la voix de Renton est également assurée par une comédienne en version originale.
Doublage
Voix françaises (Studio Wantake) :
|
|