Fiche technique
Nom original | JoJo no Kimyô na Bôken (ジョジョの奇妙な冒険) |
Origine | Japon |
Année de production | 2012-2013 |
Production | David Production, Inc. |
Nombre d'épisodes | 26 |
Auteur manga | Hirohiko Araki |
Réalisation | Naokatsu Tsuda |
Réalisateur en chef | Ken'Ichi Suzuki |
Production | Hiroyuki Ômori, Jun Fukuda (2) |
Production de l'animation | Kôji Kajita |
Scénarii | Yasuko Kobayashi, Shôgo Yasukawa, Kazuyuki Fudeyasu, Shin'Ichi Inotsume |
Chara-Design | Takako Shimizu, Shin'Ichi Machida (assistant) |
Superv. en chef de l'anim. | Takako Shimizu |
Direction artistique | Shun'Ichirô Yoshihara |
Direction de l'écriture | Yasuko Kobayashi |
Conception / Rech. Décors | Kaoru Aoki, Yasufumi Soejima |
Chef coloriste | Eriko Murata |
Direction photographie | Kazuhiro Yamada |
Musiques | Hayato Matsuo, Taku Iwasaki |
Adaptation française | Antoine Ledoux, Etienne Rémond, Kevin Thoraval, Alexandre Touchet |
Direction de doublage | Alan Aubert |
Gén. VO interpreté par | Hiroaki 'TOMMY' Tominaga (1er générique de début), Coda (2ème générique de début), ... |
| » Staff étendu |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 18 juillet 2020 (Clique TV)
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1ère diff. streaming | 4 avril 2014 (Crunchyroll - en VO)
29 juillet 2021 (ADN - en VF) |
Rediffusions | 1er mars 2020 (Netflix) |
Editions
Sortie en DVD | 6 juillet 2016 (Warner Home Vidéo - en VO)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 1er mars 2022 (Kaze - avec la VF)
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Sortie en DVD / Blu-ray | 30 novembre 2016 (Kaze - en VO) |
Synopsis
En 1889, dans l'Angleterre Victorienne, Dio Brando, jeune fils d'un escroc, est adopté par la riche famille Joestar après la mort de son père. Quelques années auparavant, ce dernier avait sauvé, malgré lui, la vie du Lord et de son fils nouveau-né après un accident de calèche ayant coûté la vie de sa femme. Dio Brando est un être dévoré par l'ambition, et il a bien l'intention de monter l'échelle sociale jusqu'au sommet, aux dépends de sa famille d'adoption. Le jeune Jonathan Joestar, ou JoJo, l'accueille d'abord chaleureusement, mais les choses s'enveniment rapidement, et Dio est bien décidé à faire de sa vie un enfer. Un artefact ancien, le masque de pierre, va jouer un rôle important dans cette histoire.
Cinquante ans plus tard, aux États-Unis d'Amérique, le petit-fils de Jonathan, Joseph Joestar, est le nouveau JoJo. S'il porte en lui l'héritage de la technique de l'Onde maîtrisée dans la douleur par son grand-père, il est bien loin d'avoir le caractère de ce dernier. Ayant été élevé par sa grand-mère Erina, il n'a pas connu ses parents et malgré un sens de la justice profondément ancré en lui, il se comporte souvent de manière effrontée et irrespectueuse envers tout le monde, à l'exception de sa grand-mère. Son destin bascule le jour où il apprend que Robert Speedwagon, ami proche des Joestar, a été tué par un autre ami de la famille au Mexique. Comprenant vite que cette affaire a un lien avec les recherches portées sur le masque de pierre responsable des évènements ayant touché Jonathan cinquante ans auparavant, Joseph va vite se retrouver plongé dans une affaire à l'échelle mondiale, impliquant l'Allemagne nazie et des sculptures étranges dégageant une énergie malsaine et arborant plusieurs masques de pierre.
Commentaires
"L'hymne à la vie", voilà comment Hirohiko Araki, l'auteur du manga, définit son histoire où les héros se transcendent par l'entraînement et leur propres ressources, physiques ou mentales. JoJo's Bizarre Adventure ou JoJo no Kimyô na Bôken est à la base un shônen atypique créé en 1987 dans les pages du Weekly Shônen jump. La particularité de la série est ce qui fait en grande partie son charme et sa pérennité : Ce n'est pas un héros que l'on suit dans toute l’œuvre, mais une famille (à quelques exceptions près), celle des Joestar et leurs descendants, sur une période s'étalant sur plusieurs cinquantaines d'années.
En-dehors de ce système de générations, il y a une autre constante dans toute la série, c'est l'utilisation de noms de groupes de chanteurs ou de chanteurs existants, ou même carrément de titres de chansons, pour nommer les personnages ou leurs pouvoirs (REO Speedwagon, Led Zeppelin, Tarkus, Doobie Brothers, Wham, AC/DC, etc) !
C'est également la démesure constante qui donne à l’œuvre tout son charme. Démesure dans le style de narration, d'abord. Ainsi, le temps s'écoule de manière irréelle lorsqu'un personnage décide de décrire une action ou simplement de parler de lui à son adversaire en plein combat, en plein milieu d'un échange de mandales. La plupart des protagonistes sont atteints de logorrhée aiguë ! Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir cinquante mille choses à dire en si peu de temps et de réussir tout de même à les placer. Il arrive aussi que l'action s'interrompe pour laisser place à un descriptif assez exhaustif de l'historique de personnages afin de mieux faire comprendre leur psyché.
Démesure également dans les caractères des personnages, qui donnent l'impression de vivre chaque seconde de leur vie avec une intensité à côté de laquelle Jim Carrey passerait pour un acteur monolithique. Cela se traduit par des poses que l'on peut qualifier d'anatomiquement incorrectes, des réactions hurlées à gorge déployée et des intentions impliquant d'avoir trois mètres d'espace libre autour de chaque personnage pour éviter les accidents malheureux.
Comment adapter une telle démesure ? C'est un défi que le studio David Production a pourtant relevé avec brio. Ce jeune studio fut créé en 2007 par d'anciens employés du studio Gonzo (alors en pleine crise financière), réputé pour ses ambitions d'innovation dans l'animation. Il existe actuellement 5 séries (Jojo's Bizarre Adventure, Stardust Crusaders, Diamond is Unbreakable, Golden Wind et Stone Ocean) totalisant plus de 150 épisodes. Ce n'est par ailleurs pas la première adaptation animée. JoJo's Bizarre Adventure a déjà connu deux séries d'OVA (voir fiches de la première et de la deuxième série) consacrées à la partie Stardust Crusaders en 1993 et 2001, ainsi qu'un film d'animation (inédit en France) sur la première génération, Phantom Blood, en 2007, très mal accueilli par les fans comme par Hirohiko Araki, et n'ayant d'ailleurs jamais connu de sortie en DVD.
Graphiquement, le studio a choisi de rester très fidèle au style de départ de Araki. Un choix a priori étrange, le graphisme du manga à ses début n'étant pourtant pas très agréable à l’œil et surtout très daté ! Ce choix participe néanmoins à une vision globale de toute l’œuvre, réputée pour son changement constant de trait, pour ses expérimentations dans les perspectives et ses cadrages de plus en plus osés. Et cette évolution régulière se ressent également dans l'anime, grâce à ce souci de fidélité qui tend à la maniaquerie.
Pour autant, si la mise en scène est très proche du manga, elle transcende l'aspect graphique d'origine grâce à des astuces qui permettent d'appuyer autant la fidélité au manga qu'une volonté de se démarquer dans le milieu de l'animation. Ainsi, l'utilisation massive d'onomatopées dans les épisodes surprend et détonne. On ressent toute l'énergie que l'auteur pouvait y insuffler de manière presque compulsive, ce qui donne beaucoup de caractère à l'animation.
L'autre astuce consiste en des variations surnaturelles de teintes. On passe de scènes aux couleurs sobres, lorsque l'ambiance "vie de tous les jours" s'y prête, à un déluge soudain de couleurs pétantes dans les moments où le surnaturel domine. Par exemple, Jonathan Joestar est représenté habituellement par une dominante bleue (cheveux et t-shirt) qui vire littéralement au vert dès qu'un adversaire vampirique se pointe sur son chemin. Une variation de couleurs étonnante, mais qui peut être aussi interprétée comme un clin d’œil aux couvertures du manga, qui jouaient beaucoup sur des teintes différentes.
Cela étant dit, cette adaptation n'est pas strictement fidèle à l’œuvre de base. Certaines scènes ne sont pas adaptées, soit par économie de temps (le premier épisode représente ainsi à lui seul tout le premier volume du manga), soit peut-être à cause de leur caractère choquant (la scène du chien de Jonathan Joestar, ou encore la mère changée en zombie et son bébé). Néanmoins, d'autres détails sont rajoutés par souci de continuité avec les évènements futurs de la série (la tache de naissance des Joestar, détail qui prend son importance dans la troisième partie, Stardust Crusaders), dénotant de nouveau une volonté forte d'adapter toute la série.
Il faut également saluer le travail sonore. Jusqu'à Stardust Crusaders, l'OST est à chaque partie composée par un auteur différent, soulignant ainsi le passage d'une génération à l'autre. Hayato Matsuo fut chargé de la partie Phantom Blood (épisodes 1 à 9), tandis que Taku Iwasaki a expérimenté le dubstep pour Battle Tendency (épisodes 10 à 26). Malheureusement, cette particularité a été grandement effacée dans la série, le studio ayant préféré se contenter de la version instrumentale, ce qui entraîna un fort mécontentement de Taku Iwasaki exprimé à l'époque sur sa page Twitter. Malgré tout, l'OST de la série reste d'excellente qualité, et si elle peut sembler discrète par moments, elle sait souligner les passages forts de l'anime, de manière aussi grandiloquente que ses personnages.
Les deux génériques d'ouverture de cette première saison sont quant à eux irréprochables. Réalisés en 3D, ils résument les scènes marquantes de Phantom Blood pour le premier, Sono Chi no Sadame (de Hiroaki "Tommy" Tominaga), et mettent en avant le caractère exubérant des personnages de Battle Tendency pour le deuxième, Bloody Stream (de CODA). Les paroles sont en adéquation avec l'histoire et lui rendent même un vibrant hommage, voire même un panégyrique ! A noter que le second générique d'ouverture de Stardust Crusaders, Sono Chi no Kioku ~end of THE WORLD~, est interprété par les trois précédents chanteurs des Opening précédents (Tommy, CODA et JIN), soulignant ainsi le lien unissant les trois premières parties (symbolisé par Dio, Joseph Joestar et Kujo Jotaro). Le générique de fin se déroule sous l'excellent Roundabout du groupe YES. Les deux générations de JoJo ont chacune droit à une partie différente de la chanson, qui, mises bout à bout, se complètent dans l'animation.
Le DVD sorti en France par le biais de Warner Bros ne propose malheureusement pas de doublage français et offre à la place, en plus de l'indispensable VO (dont il faut saluer le travail des seiyû), le doublage américain. Fort heureusement, la censure présente lors de la diffusion télévisée de la série (les grosses taches noires cachant les détails les plus gores) n'est plus présente, accompagnée également des retouches graphiques améliorant le plaisir visuel promises pour la sortie DVD japonaise.
A noter que Kaze a sorti la même année que Warner Bros la série en Blu-ray et les 3 films récapitulant la série en DVD.
A la surprise générale, une version française doublée a été réalisée en 2021.
Liste des épisodes
01 - Dio l'envahisseur
02 - Une lettre du passé
03 - Adolescence avec Dio
04 - Overdrive
05 - Chevaliers des ténèbres
06 - Courage du lendemain
07 - Le successeur
08 - Le combat sanglant ! Jojo et Dio
09 - La dernière onde !
10 - Jojo de New York
11 - Le virtuose du jeu
12 - L'homme du pilier
13 - Jojo contre la créature ultime
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14 - Guerriers d'élite ancestraux
15 - L'aptitude des héros
16 - Lisa Lisa, coach des ondes
17 - Le piège parfait !
18 - Stroheim contre-attaque
19 - Ruée vers la falaise de la mort
20 - La jeunesse solitaire de Caesar
21 - Cent contre deux
22 - Un véritable guerrier !
23 - Le guerrier du vent
24 - Les liens qui unissent Jojo
25 - La naissance de l'être suprême !
26 - L'homme qui devint un dieu |
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