Fiche technique
Nom original | Saint Seiya ~ Tenkai-hen Josô ~ Overture (聖闘士星矢 天界編 序奏〜overture〜) |
Origine | Japon |
Année de production | 2004 |
Production | Tôei Animation, Shûeisha, Bandai, Bandai Visual |
Durée | 84 minutes |
Auteur manga | Masami Kurumada |
Réalisation | Shigeyasu Yamauchi |
Assistant-réalisation | Morio Hatano |
Production | Hiroshi Takahashi (2), Kazumi Kawashiro, Yûsuke Okada |
Scénarii | Masami Kurumada, Michiko Yokote, Akatsuki Yamatoya |
Story-boards | Shigeyasu Yamauchi |
Animation | Kyôko Chino, Hiroya Iijima, Keiichi Ichikawa, Kazue Kinoshita, Setsuko Nobuzane, Akio Hirakawa, Atsuko Kawamura, Masaya Ichikawa, Takurô Suzuki, Ken Ôtsuka, Michinori Chiba, Takashi Hashimoto, Toshiaki Iino, Hitoshi Inaba, Futoshi Higashide, Yûji Hakamada, Fumitoshi Oisaki, Jun'Ichi Hayama, Tateru Namikaze, Tomoko Isomura, Tomohiro Kawahara, Akira Kano, Naoyuki Itô, Yoshikazu Tomita, Hironobu Saitô, Seizô Toma, Kazuyuki Igai, Shûichi Itô (2), Takeshi Imai, Naoaki Hôjô, Natsuko Suzuki, Kazutoyo Yamada, Kaoru Tanaka, Maki Fujii, Hidemi Kubo, Naotoshi Shida, Tadayoshi Yamamuro, Shingo Araki, Michi Himeno |
Planning | Hiroyuki Sakurada |
Chara-Design | Shingo Araki, Michi Himeno |
Design | Takaaki Yamashita |
Direction de l'animation | Shingo Araki, Michi Himeno |
Direction artistique | Yukiko Iijima |
Décors | Michiyo Matsuda, Mariko Toyama, Miwa Yoshida, Makiko Onagi, Jun'Ichi Higashi, Yasutada Katô, Aiko Katsumata, Shôichirô Sugiura, Shinji Saitô, Kenji Matsumoto, Yoshiyuki Shikano, Mitsuharu Miyamae |
Layout | Shingo Araki, Michi Himeno, Kyôko Chino, Hiroya Iijima, Keiichi Ichikawa |
Chef coloriste | Kunio Tsujita |
Montage | Shigeru Nishiyama |
Direction photographie | Takeshi Fukuda, Tomokazu Shiratori |
Musiques | Seiji Yokoyama |
Adaptation française | Didier Duclos |
Direction de doublage | Charles Lamoureux |
Gén. VO interpreté par | MAKE-UP (génériques de début et de fin) |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 26 janvier 2017 (Mangas)
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1ère diff. streaming | 22 septembre 2023 (ADN) |
Rediffusions | 6 janvier 2019 (Mangas) |
Editions
Sortie en DVD | 17 juillet 2017 (AB Vidéo)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 22 septembre 2021 (AB Vidéo) |
Synopsis
Quelques temps ont passé. Contrairement à ce que l’on pensait, Seiya a finalement survécu à son combat contre Hadès mais son âme semble avoir quitté son corps. En effet, il végète à longueur de journées dans un fauteuil roulant sans avoir conscience du monde qui l’entoure. Cela n’empêche pas Saori de rester constamment à ses côtés pour veiller sur lui. Malheureusement, les Dieux de l’Olympe ne sont pas prêts de pardonner à Seiya d’avoir tué l’un des leurs et envoie trois émissaires, des Anges nommés Icare (Icarus en VO), Ulysse (Odysseus) et Thésée (Theseus), l’assassiner. Saori s’interpose et c’est alors qu’apparaît sa sœur Artémis, qui la somme de lui remettre son sceptre et de renoncer à sa condition de déesse Athéna. Saori y consent à la seule condition que Seiya et ses compagnons obtiennent le pardon des Dieux s’ils s’engagent à ne plus combattre ceux-ci. Artémis accepte et emmène Saori avec elle en Grèce, au Sanctuaire, qu’elle transforme pour qu’il soit désormais à son image. Par ailleurs, elle scelle l’âme des chevaliers d’or dans une immense statue à leur effigie pour les punir d’avoir aidé les chevaliers de bronze dans leur combat contre les Dieux.
Dans le même temps, Seiya semble peu à peu retrouver ses esprits et se rappelle son combat contre Hadès. Marine (Marin en VO) arrive alors et lui apprend le marché passé entre Saori/Athéna et Artémis. Seiya part donc au Sanctuaire mais il y est attendu par Shaina, Jabu et Ichi qui lui disent qu’il n’est plus le bienvenu ici. En réalité, ils cherchent à dissuader leur ami de se battre car il ne parvient plus à embraser son cosmos et se fera donc tuer à coup sûr. Mais Seiya s’obstine et Shaina le fait tomber (sans doute intentionnellement) dans un ravin où il trouve l’armure de Pégase. Au début, son corps semble rejeter l’amure et l’idée même d’un nouveau combat, mais finalement il parvient à dépasser son appréhension. Pendant ce temps, Saori apprend que l’humanité a été condamnée à disparaître par les Dieux et se tranche les veines pour apaiser leur colère et obtenir un sursis. Alors que Seiya continue tant bien que mal à traverser le Sanctuaire, Shun se bat contre Thésée. Il manque d’être tué mais Ikki s’interpose et le sauve. Il n’est cependant pas de taille non plus et tandis que les deux frères perdent courage, ils entendent la voix des chevaliers d’or qui les supplient de se battre à leur place puisqu’eux ne peuvent plus le faire. Shun et Ikki mettent alors leurs forces en commun et réussissent à battre Thésée. Non loin de là, Shiryû et Hyôga ne parviennent pas à faire de même avec Ulysse. Seiya les rejoints et n'arrive pas à le battre non plus. Cependant, il a réussi à remotiver Shiryû et Hyôga qui, au terme d’une dure lutte, finissent par vaincre leur ennemi.
Seiya continue sa route et se retrouve finalement face au troisième Ange, Icare. Celui-ci s’avère être, contrairement aux deux autres, un humain. C’est Artémis qui l’a elle-même choisi pour devenir l’un de ses chevaliers. Seiya ne fait pas le poids contre Icare et tandis qu’il est sur le point de se faire tuer, Marine intervient. Celle-ci n’est pas simplement venue sauver son disciple. Elle a en effet trouvé une clochette près du fauteuil roulant où se trouvait Seiya lorsqu’il a été attaqué. Cette clochette appartenait en effet à son frère Tôma, disparu il y a des années. Icare refuse de lui répondre et l’attaque. Seiya sauve à son tour Marine et le combat reprend de plus belle. Seiya ne parvient toujours pas à s’imposer face à son ennemi et se retrouve propulsé dans un autre lieu. C’est là qu’il retrouve Saori. Cette dernière apprend alors à Seiya qu’elle ne veut plus le voir combattre pour elle et lui annonce vouloir le tuer. Artémis ayant entendu ses paroles, elle rend son sceptre à sa sœur, qui l’utilise pour l’enfoncer dans le corps de Seiya...
» Résumé complet
Commentaires
Ce cinquième film de Saint Seiya/les Chevaliers du Zodiaque aura connu un parcours tumultueux tant au Japon qu’en France. Chez nous, l’attente fut extrêmement longue pour pouvoir le découvrir officiellement : pas moins de 13 ans ! Même le film précédent (Lucifer) nous était parvenu plus rapidement - "seulement" 6 ans. Étrangement, malgré l’énorme succès de la licence dans notre pays, c’est n’est pas avant fin 2013 que le film est acquis par un éditeur local. Il faudra attendre encore un peu plus de 3 ans pour qu’il débarque enfin : tout d’abord à la télévision, sur la chaine Mangas, puis en vidéo, chez AB.
Au Japon, ce n’est pas l’attente qui posa problème (annoncé au public en octobre 2003, le film sortit dans les salles en février 2004) mais la phase de production. Celle-ci a duré 10 mois (dont 5 pour réaliser l’animation), ce qui aurait pu être suffisant si le scénario n’avait pas connu des heurts. En effet, alors que l’idée de départ était de proposer une histoire "hors-série" comme dans les films précédents (une bataille contre les Dieux Babyloniens avait été évoquée), il fut finalement décidé de proposer une suite au manga, et ce bien que celui-ci n’avait encore été entièrement transposé en animation (seule la première partie d’Hadès avait été réalisée à l’époque) ! Une aberration donc, compensée par le fait que Masami Kurumada, l’auteur du manga, proposa peu avant la sortie du film une courte histoire en 8 pages ,Tenkai Hen Overture – Introduction (assez similaire au début du film), censée être suivie d’une suite. Masami Kurumada avait d’ailleurs donné des instructions aux scénaristes sur ce qu’ils devaient écrire : l’introduction d’Artemis et d’Apollon, les retrouvailles entre Marine et Tôma ou encore l'apparition de l'armure divine de Pégase (la fameuse kamui). Dans le même temps, la Toei imposa elle aussi ses idées : une romance entre Saori et Seiya, la sortie ayant été programmée pour la Saint-Valentin ! Une bonne dizaine de scénaristes se seraient alors penchés sur l’histoire (bien que seuls deux d’entre eux aient été crédités - en sus de Kurumada) mais tous ont fini par laisser tomber tant il était difficile de concilier les désidérata de tout le monde. La Toei refusant d’embaucher de nouveaux scénaristes, c’est le réalisateur Shigeyasu Yamauchi qui aurait, dit-on, finalisé le script !
Au final, Masami Kurumada déclarera avoir détesté le film, sans doute parce qu’en réécrivant lui-même le script, Shigeyasu Yamauchi s’est réapproprié son œuvre. Pour commencer, le réalisateur a détourné tous les clichés de la série : Seiya ne sauve pas Saori, c’est elle qui le délivre de sa malédiction après l’avoir porté dans ses bras comme un enfant ; Ikki ne termine pas seul le combat commencé par Shun mais les deux frères se battent ensemble ; ce n’est pas les compagnons de Seiya qui encouragent ce dernier à se battre mais le contraire ; et ce n’est pas Seiya qui menace un Dieu de la flèche d’or du Sagittaire pour sauver Saori mais un Dieu qui menace Saori avec une flèche - elle aussi en or). Il a également appuyé le côté poétique et contemplatif qu’il avait déjà employé sur le 3ème film (Abel), au détriment des combats qui sont donc peu rythmés (celui contre Ulysse est même raccourci puisque le début ne nous est pas montré !). Cet aspect ne se ressent pas que dans le rythme mais aussi dans les décors qui sont atypiques dans la saga. Ainsi, le temple d’Artémis fait la part belle aux cinq éléments : l’eau (qui ruisselle de partout), le feu (certains décors étant de couleur ocre), l’air (le sommet de son temple se trouve dans les cieux), la terre (Seiya et Tôma se battent à un moment dans un désert) et enfin la lumière (de nombreuses scènes sont surexposées). En comparaison, les décors de la série qui étaient pourtant très beaux semblent assez simplistes dans leur conception ! On note aussi une importance accordée aux chiffres 2 et 3. Deux nouveaux dieux, plusieurs binômes (Seiya/Saori, Artémis/Apollon, Marine/Tôma, Artémis/Tôma), quelques combats en duo, deux pendentifs, mais aussi trois nouveaux chevaliers (Icare, Thésée et Ulysse), trois compagnons d'arme empêchant Seiya d’entrer dans le Sanctuaire (Shina, Jabu et Ichi), trois duels entre Seiya et Icare, trois moments où Seiya souffre du cœur, trois Dieux au total (Athéna, Artémis et Apollon)... Enfin, et surtout, Yamauchi apporte une dimension quasi philosophique avec de nombreux questionnements sur le rapport entre les humains et les Dieux ou encore la légitimité des combats (Seiya se pose enfin la question de savoir pourquoi – ou plutôt pour qui – il se bat).
Ce choix artistique extrêmement intéressant aurait pu satisfaire tout le monde, et peut-être Masami Kurumada lui-même, si cela ne s’était pas fait au détriment du scénario. En effet, le film s’arrête de manière abrupte, comme si le réalisateur s’était rendu compte au dernier moment qu’il ne pouvait pas terminer son histoire. On verra donc Seiya revêtir sa kamui seulement durant une poignée de secondes (après le générique de fin !) et le fait qu’Apollon fasse perdre la mémoire à notre héros aura été incompris par de nombreuses personnes (le réalisateur s’est heureusement expliqué plus tard à ce sujet pour clarifier la fin). Une suite aurait pu compenser ce défaut majeur mais malheureusement le film ne marcha pas du tout au cinéma, écartant l’idée d’une quelconque autre adaptation cinématographique (même si des années plus tard un film en 3D sortira dans les salles) alors qu'une trilogie avait été évoquée et confortant Masami Kurumada dans l’idée que Shigeyasu Yamauchi s’était trop éloigné de son œuvre. Le mangaka imposa donc à la Toei que ses scenarii soient désormais suivis à la lettre et, hasard ou pas, Yamauchi fut écarté de la réalisation de la fin de l’adaptation du manga. Dans le même temps, Kurumada remania son idée de suite et lança en 2006 le manga Saint Seiya : Next Dimension (16 tomes qui sont sortis jusqu'au 2024 de manière sporadique, au rythme d’environ un tome par an !) où l’on retrouve certes Artémis - avec un design différent - ainsi que Tôma mais une histoire assez différente de ce 5ème film. De son côté, Shigeyasu Yamauchi quitta pour un temps la Toei et réalisa notamment Casshern Sins, une série qui prolonge l’ambiance de ce 5ème film de Saint Seiya !
Du côté des voix, on notera qu’en VO, c’est la toute dernière fois que l’on entendra tous les seiyu principaux de la série d’origine (si l'on excepte le premier jeu vidéo sur Playstation 2), Masami Kurumada ayant écarté les comédiens originaux pour les personnages principaux qu’il considérait comme trop âgés, à l’exception de Tôru Furuya, voix nippone de Seiya, que Kurumada voulait conserver mais qui partira de lui-même pour soutenir ses camarades. Ce dernier ainsi que Mami Koyama (voix de Shaina) reviendront toutefois dans Saint Seiya Omega. Pour l'anecdote, on peut entendre brièvement deux catcheurs professionnels et amis de Kurumada, Yûji Nagata et Rumi Kazama, prêter leurs voix à des Dieux de l'Olympe !
En VF, on retrouve trois des comédiens d’origine (Eric Legrand, Virginie Ledieu et Laurence Crouzet). Si Shun et Ikki retrouvent la voix qu’ils avaient dans les dernières OAV du chapitre Hadès, Shiryû récupère quant à lui celle qu’il avait dans la plupart des épisodes de Saint Seiya Omega tandis que Hyôga hérite d’un nouvel interprète ! A contrario, Marine récupère sa voix d’origine (la même que celle de Saori) alors qu’elle avait changé sur la partie Hadès.
Doublage
Voix françaises (Studio Chinkel) :
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