Fiche technique
Nom original | The Forgotten Toys |
| Les jouets oubliés |
Origine | Royaume Uni |
Année de production | 1995 |
Production | Collingwood O'Hare Entertainment, Hibbert Ralph Entertainment, Meridian Broadcasting |
Durée | 25 minutes |
Auteur | James Stevenson texte et dessins de l'album |
Réalisation | Graham Ralph |
Production | Karen Davidsen, Jackie Edwards assistante |
Scénarii | Mark Holloway, Graham Ralph |
Direction de la production | Kim Stephenson |
Production délégué | Janie Grace Meridian, Claire Derry Link Entertainment, David Hamilton Link Entertainment |
Animation | Mark Mason, Paul Stone, Teddy Hall, David Antrobus, Ray Kelly, Theresa Wiseman, Henry Cherrytree, Victoria Goldner assistante, Alan Henry assistant, Colin Pinchbeck assistant, ... |
Effets Spéciaux | Jon Brooks |
Direction artistique | Paul Shardlow |
Direction des décors | Paul Shardlow |
Layout | Tass Darlington, Liz Jackson assistante, Peter Hesom assistant |
Couleurs | Anne Place, Lynn Hardie, Bev James |
Montage | Nigel Rutter |
Musiques | Kick Production |
Adaptation française | Chantal Carrière |
Chansons | Brigitte Virtudes première interprète, Olivier Constantin second interprète, générique de fin |
| » Staff étendu |
Diffusions
1ère diffusion hertzienne | mardi 24 décembre 1996 (Canal+) |
Rediffusions | jeudi 2 janvier 1997 (Canal+) |
Synopsis
Un ours en peluche prénommé Teddy et une poupée de chiffon répondant au nom d'Annie sont abandonnés après Noël par leur jeune propriétaire respectif, ces derniers ayant eu en cette fin d'année au pied du sapin de nouveaux jouets tout de neuf vêtus, voire plus modernes. Le duo fait ainsi connaissance d'une poubelle à une autre où ils ont été jetés dans le froid de l'hiver sur le trottoir de la rue jouxtant la maison, qui ne l'est plus, de Teddy, les enfants à qui ils appartenaient étant voisins. Puis, après avoir échappé de justesse aux terribles mâchoires du camion-benne à ordures ménagères – Teddy manquant d'ailleurs d'y laisser son bras gauche qui s'est arraché de son corps alors qu'il tentait de s'extirper des déchets, et auquel il est très attaché selon ses dires –, ils décident de partir, par-delà les rues et les ruelles de la grande ville londonienne recouverte de neige, à la recherche d'enfants qui ne seraient pas rebutés par leur apparence : quant à leur nature de jouets ayant quelques années d'existence et quelque peu dépassée face à d'autres, tels ceux usant des dernières merveilles de la technologie.
Sur ce chemin qui leur est inconnu, ils font la rencontre de César, un chien un peu âgé à qui ils portent secours, celui-ci venant de se faire renverser par une automobile alors qu'il s'apprêtait à traverser la route pour rejoindre une petite place, attiré par l'odeur des saucisses d'un vendeur de hot-dog étant installé sur cette dernière. Pour les remercier de leur soutien, surtout celui d'Annie qui lui panse sa légère blessure à la patte avec un morceau de son propre tissu comme elle vient de recoudre peu auparavant le bras de Teddy avec un fil provenant de sa robe, il leur apportera, le temps de reprendre force et confiance, aide et amitié en les accueillant bien au chaud chez lui dans le sous-sol d'un grand hôtel...
» Résumé complet
Commentaires
Nous sommes ce que nous sommes...
Ce court métrage britannique produit en 1995 – et diffusé à juste titre à la télévision anglaise le lendemain de Noël – est une fidèle adaptation de l'album jeunesse états-unien Le Lendemain de Noël / The Night After Christmas (Greenwillow Books, New York, 1981) de James Stevenson (1929-2017). Il sera suivi deux ans plus tard par la production d'une série d'animation télévisée donnant de nouvelles aventures originales à son duo de héros, Teddy, l'ours en peluche toujours un peu grognon et Annie, la douce et calme poupée de chiffon : la série en question Teddy & Annie.
La fidélité de ce court métrage par rapport à son original est à la fois dans le fond et la forme puisque l'ouvrage d'animation respecte avec sensibilité l'histoire contée dans le livre et que les dessins aquarellés issus en celui-ci se retrouvent agréablement transposés pour y être animés avec une grande tendresse, de l'expressivité des mouvements aux expressions des visages, le tout enrobé dans des décors reproduisant au plus près la chaleureuse atmosphère née des crayons et pinceaux de James Stevenson en son ouvrage.
L'ensemble se couvre, tel le manteau de neige déposé sur quelques pages du livre, d'une composition musicale fort émouvante et l'aventure se termine par une chanson toute en émotion interprétée par Olivier Constantin dans la version française, celui-ci lui donnant une douce saveur proche de ses interprétations du temps de 1, Rue Sésame dans une intonation rappelant celle d'un Gilles Rivard ; c'est Paul Carrack qui interprète cette chanson dans la version originale, la voix de cet artiste étant la même année sur de nombreuses ondes françaises puisqu'étant l'interprète d'un succès d'alors « Over My Shoulder » issu de l'album Beggar on a Beach of Gold de Mike and The Mechanics, formation créée en 1985 par Mike Rutherford du groupe Genesis.
Cette douce chanson ponctuant le court métrage est interprétée également par une voix féminine au milieu de l'aventure : celle toute de délicatesse de Brigitte Virtudes pour la version française – elle double également avec beaucoup de sensibilité le personnage d'Annie (elle prêtera encore sa voix pour une poupée de chiffon dans Toy Story 3) – et celle de Carmen Daye pour l'originale. C'est la poupée de chiffon qui chante ainsi, pour elle-même et son ami en peluche, s'accompagnant d'un vieux piano droit dans le lieu où réside César, les images soulignant en parallèle l'ennui qui pèse sur les deux jouets, ceux-ci étant faits avant toute chose pour être aimés et manipulés par des petites mains, la tristesse submergeant à ce moment-là l'ourson regardant la rue par la fenêtre et laissant échapper quelques larmes à la vue des enfants jouant à se lancer des boules de neige et faire un bonhomme de cette matière (on devine alors que le comportement ronchonneur et un peu agressif parfois adopté par Teddy, c'est un ours après tout, est une protection d'un être sensible et doux, mais de peluche tout de même). On remarquera d'ailleurs peu après, que lors d'une autre scène où l'ennui ennuie Teddy, ce dernier pour passer le temps feuillète un livre qui n'est autre, du moins l'illustration de la couverture semble y faire référence, que le bel album jeunesse Le Bonhomme de neige de Raymond Briggs qui fut adapté en un tout aussi magnifique film d'animation réalisé en 1982 par Dianne Jackson, ouvrage sur lequel justement Paul Shardlow, directeur artistique de Teddy et Annie était décorateur comme il le fut précédemment sur La Folle Escapade réalisé par Martin Rosen d'après le roman de Richard Adams et où certaines ambiances de couleurs se retrouvent quelque peu dans Teddy et Annie (de même Ray Kelly, animateur sur Teddy et Annie était assistant sur La Folle Escapade). Officiait également pour Le Bonhomme de neige Theresa Wiseman présente comme animatrice sur Teddy et Annie.
Évidemment, il est complexe de faire un court métrage d'une durée de vingt-cinq minutes en adaptant fidèlement un album jeunesse de trente-deux pages dont la lecture se fait en quelques cinq minutes, le texte étant relativement court, et avec ce que l'on peut considérer comme l'espace-temps de l'objet livre ainsi que son langage, ceux-ci étant bien différents de ceux du médium filmique. Aussi, en plus d'ajouter une interlude musicale, l'histoire ainsi transposée de Teddy et Annie se dote d'un nouveau personnage en la personne du vieil homme que rencontrent l'ours en peluche et la poupée de chiffon, ajout majeur qui permet ainsi de broder quelques scènes supplémentaires à l'ensemble et nourrir un peu plus l'aventure juste avant qu'elle ne se termine : à ce propos, cette fin est légèrement différente par rapport à celle du livre où c'est César qui à l'idée de conduire les jouets à l'école alors que dans le court métrage c'est grâce à un plan que le vieil homme leur donne que Teddy et Annie se retrouvent devant l'établissement scolaire, quoiqu'au final, c'est tout de même César qui les accompagne à la porte de celui-ci en les portant sur son dos comme dans l'album, album où il avait fait de même en les invitant chez lui alors que dans le film jouets et chien y vont ensemble à pied (on pourra tout de même s'étonner que l'école se trouve près d'une décharge, même si l'introduction d'un tel lieu en ce film est un choix afin de créer une scène oppressante comme touchant à l'enfer avec ce corbeau et ces chiens agressifs pour mieux peut-être souligner l'aspect paradisiaque de l'école où Teddy et Annie espère rencontrer quelque petit ange...). Le personnage du sage, à l'allure un peu de magicien, est par ailleurs visuellement un des rares éléments du film, hormis la neige, renvoyant à Noël puisqu'il ne fait que peu de doute qu'il a un lien avec un certain père Noël, même s'il n'en porte pas les couleurs et si le scénario ne donne aucune explication concernant son identité, si ce n'est dans les propos dudit homme qui se dit être particulièrement lié aux jouets et aux enfants, les jeunes téléspectateurs étant ainsi libres dans leur interprétation.
L'écriture des dialogues et de fait les échanges entre les personnages sont de même beaucoup plus développés à l'écran alors qu'il suffit de peu de chose sur une page pour emporter l'imagination qui peut rester sur une illustration ou quelques mots le temps qu'elle désire au contraire d'un film dont les images défilent normalement en continu. A cet égard Teddy y est tout le long d'une faconde des plus amusantes et apporte à l'ensemble beaucoup d'humour comme dans l'album jeunesse avec en plus un soupçon d'ironie quant à sa propre condition et un peu celles des autres ; dans l'album l'humour y est toutefois moins évident et il se mélange à une certaine morosité de l'ensemble. La mélancolie est d'ailleurs également un élément du livre que l'on retrouve reformulée avec beaucoup de sensibilité dans le court métrage faisant de celui-ci une œuvre où l'enfant est invité à une certaine réflexion.
Parmi les autres différences encore que l'on peut souligner entre l'album se déroulant principalement en quatre lieux (près des poubelles, dans les rues, chez César, et à l'école) et le film (dans les poubelles, dans le camion, dans les rues, chez César, dans les cuisines, chez le vieil homme, à la décharge, et à l'école), la petite mésaventure avec le camion chargeant les poubelles est également une création des scénaristes, ainsi que la façon dont les jouets rencontrent le chien, ce dernier n'étant pas renversé par une automobile dans l'album mais cela se faisant tout simplement, l'animal découvrant les jouets près des poubelles et les invitant chez lui. L'incident de la fuite d'eau est également une création pour le court métrage, remplissant celui-ci d'une autre petite péripétie apportant quelques actions, comme la scène précédente l'ayant engendrée avec le cuisinier (dont on peut trouver en ce dernier, en son physique, un petit quelque chose du chef suédois du Muppet Show). A ceci encore, on peut ajouter qu'en modifiant légèrement la rencontre entre les jouets et le chien, déplaçant celle-ci de quelques rues, cela permet au réalisateur de concevoir la très jolie scène où Teddy et Annie quitte le lieu où ils ont été jetés pour partir, main dans la main, vers l'inconnu (cette scène a été reprise et insérée dans le générique d'ouverture de la série mais l'image y est inversée ; elle ponctue également en un petit encadré le générique de fin de cette série en retrouvant son sens initial du court métrage avec Teddy à gauche de l'image et Annie à droite).
En France, l'album fut traduit en 1991 à L’École des Loisirs, après la publication durant la décennie précédente chez cet éditeur de plusieurs autres titres de James Stevenson, grand et productif artiste de la littérature jeunesse, comme les albums On a pas sommeil, Qu'y a-t-il sous le lit ?, L'Oeuf de Pâques, Un jour affreux, Pas d'amis, On ne sait pas quoi faire, ou encore Une horrible pluie. Comme nombre de ceux précités, Le Lendemain de Noël fut traduit par la prolifique Michèle Poslaniec et comme au travers de toutes les autres oeuvres de James Stevenson, de celles publiées en divers ouvrages ou de celles de ses illustrations pour le magazine états-unien The New Yorker durant quasiment soixante années, on ressent toute la chaleureuse humanité du poète transparaissant en ses dessins et le florilège des sentiments inspirés qu'il insufflait à ses personnages. Il y a par ailleurs du Sempé en Stevenson et vice versa, Jean-Jacques Sempé qui lui aussi justement œuvra pour le New Yorker à partir de 1978...
Sans trop s'appesantir sur le sujet, James Stevenson souligne en cet ouvrage l'excessivité de la société de consommation au travers de ces deux jouets abandonnés pour d'autres plus modernes. Le court métrage appuie encore un peu plus le propos dans la scène où, au travers d'une vitrine d'un magasin, Teddy et Annie regardent des téléviseurs exposés diffusant des publicités sur des jouets, les messages étant ici légèrement diabolisés dans leur forme pour montrer en quelque sorte ce qu'ils sont vraiment dans leur agressivité. Il y est également évoqué la fierté d'être tout simplement ce que l'on est sans chercher à vouloir être autre chose pour les autres, ce qu'Annie essaie de faire comprendre à Teddy qui dans le court métrage aimerait bien avoir des piles en son corps de peluche pour rivaliser avec les jouets modernes.
James Stevenson reviendra sur le thème de Noël dix ans plus tard, en 1991, avec un personnage auquel il a consacré plusieurs albums non traduits en France, jouant cette fois-ci avec une histoire puisant quelque peu dans celle d'Un chant de Noël de Charles Dickens, ce avec l'album The Worst Person's Christmas (Le Noël de la pire des personnes).
L'histoire de Teddy et Annie, des jouets vivants tels des êtres humains avec corps et conscience et se devant de rester discrets quant à leur véritable nature face à ces derniers (on remarquera tout de même qu'ils parlent entre eux lorsqu'ils sont emmenés dans le camion à ordure et ce sans être entendus par les éboueurs, qu'ils viennent au secours de César sans se soucier si le vendeur de hot-dog peu éloigné de la scène peut les voir, et bien que surpris à sa vue ils conversent avec le vieil homme...), s'inscrit dans cette lignée de contes où l'imaginaire littéraire rejoint celui du jeune enfant voyant ses jouets comme des amis proches tels des êtres vivants (dans le domaine de la psychologie, comme notamment expliqué par le célèbre psychanalyste Bruno Bettelheim, l'enfant dans ses premiers âges a besoin de transmettre la vie à ses jouets tels un ours en peluche ou une poupée car n'ayant que peu de références quant à la réalité de l'existence et le monde qui l'entoure, le jouet vivant ou l'animal auquel il peut prêter des pensées humaines l'aide à mieux concevoir et comprendre la vie à laquelle il est liée...). C'est notamment le cas du Lapin de Velours écrit en 1922 par Margery Williams jusqu'à entre autres l'univers de Toy Story (on peut trouver en celui-ci, dont le premier film est sorti au cinéma aux États-Unis quatre semaines avant la diffusion télévisée anglaise de Teddy et Annie, quelque accointance envers cette histoire et son adaptation qui fait probablement partie de la culture des créateurs pixariens comme quelques autres récits évoquant des jouets abandonnés...).
Ce conte s'inscrit également dans le domaine de la littérature jeunesse comme l'une des plus belles histoires de Noël sans la chaleur des bougies ou autres illuminations y étant liées, les deux personnages et jouets ayant été justement éloignés de cet instant festif où ils furent par le passé, peut-on le supposer, parmi les principaux acteurs. Toutefois, pour colorer ce lendemain de Noël, outre le vieil homme, la neige est présente, de sa jolie blancheur alimentée encore par une douce pluie de flocons...
Concernant les noms des protagonistes, ceux de Teddy et Annie ne changent absolument pas de l'album en anglais à la version française du court métrage. Seul Chauncey le chien est remplacé par César, alors qu'il se nomme Charly dans la version française du livre, traduction donnant également un autre nom à Teddy, celui de Nounours ; quant au vieil homme, il n'existe pas dans l'album et n'est pas nommé dans le court métrage. A ce propos, en ce dernier, Teddy lui même expliquera de manière amusante l'origine de son nom, à savoir celle la plus célèbre pouvant concerner un ours en peluche ainsi nommé Teddy Bear suite à une partie de chasse du 26ème président des États-Unis d'Amérique de 1901 à 1909, Theodore Roosevelt. Quant à Annie, son nom est sans doute moins populaire que celui de Teddy pour une poupée, mais il fut tout de même porté par quelques-uns de ces jouets comme en France avec les poupées Annie (marque Unica) du magazine Femmes d'Aujourd'hui à partir de 1951 ou aux États-Unis avec les Knickerbocker Dolls (1925-1983), célèbre compagnie ayant notamment conçu des poupées à l’effigie de personnages disneyens mais aussi celles du personnage de bandes dessinées de la petite orpheline Annie née en 1924 des crayons de Harold Gray et surtout à partir de 1977 avec la célèbre comédie musicale l'adaptant qui connut un très grand succès... cette même Annie ayant eu sa poupée également chez Remco en 1967. Il y eut aussi les poupées de chiffon à l'image du personnage de la poupée de chiffon Raggedy Ann née en 1915 de l'imagination de l'écrivain états-unien Johnny Gruelle qui composa le nom de son personnage en s'inspirant des poèmes « The Raggedy Man » et « Little Orphant Annie » de James Whitcomb Riley, le second ayant par ailleurs inspiré Harold Gray pour sa création, Raggedy Ann ayant connu également nombre d'adaptations dont celles dans le domaine de l'animation des frères Fleischer, de Richard Williams avec entre autres Tissa David animant Ann et ayant pour titre en version française Anne et Andy, ou encore celle de Chuck Jones.
Dans la version originale, le duo de héros avait les voix de Bob Hoskins (1942-2014) pour Teddy et Joanna Lumley pour Annie, ces deux artistes étant fort célèbres, le premier notamment au travers d'ouvrages cinématographiques d'envergure tels Pink Floyd: The Wall d'Alan Parker, Brazil de Terry Gilliam et évidemment Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis pour lequel il jouera aussi dans Le Drôle de Noël de Scrooge ou encore pour la télévision avec l'agréable adaptation du Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle par Stuart Orme, et la seconde pour avoir été de la dernière série de Chapeau Melon et bottes de cuir en 1976-77 où elle interprétait le rôle de Purdey, popularité qu'elle retrouvera dans les années 90 avec le personnage déjanté de Patsy dans la série Absolutely Fabulous (notamment diffusée sur feu Canal Jimmy lors de l'âge d'or de la chaîne, voire du câble en cette dernière décennie du 20ème siècle).
On retrouve dans le doublage français, dont les voix sont dans le même registre que celles anglaises, une qualité égale dans l'interprétation, celle-ci étant subtile et jouant à merveille avec les émotions que les personnages diffusent au travers de leur petite aventure. Patrick Préjean excelle une fois de plus en son art avec ce personnage d'ourson à l'humeur souvent bougonne lui donnant l'occasion de moduler son langage. Patrick Préjean doubla également un autre personnage d'animation interprété la même année par Bob Hoskins, à savoir Boris dans le long métrage Balto chien-loup, héros des neiges (1995) de Simon Wells (l'acteur français retrouvera ce personnage dans les deux suites qui seront produites en 2002 et 2004 alors que Charles Fleischer, alias la voix originale de Roger Rabbit remplacera Bob Hoskins en celles-ci).
Si les deux personnages conservent leur voix dans la version originale anglaise pour la série d'animation qui suivie, la version française ne pourra alors en faire autant. Toutefois, malgré cette modification en version française en ces nouvelles aventures brodées à nouveaux sur le thème des protagonistes perdus parmi le monde des humains, le charme opère encore, les qualités du court métrage, du fond à la forme, se retrouvant dans l'ensemble reproduites avec une certaine sincérité pour le format de la série, quoiqu'en certaines scènes l'ouvrage artistique manque du soin très sensible qui fut apporté sur le court métrage qui se voulait être à l'image du livre, entre la magie des sentiments et la mélancolie des éléments, comme un petit poème illustré.
Pour conclure sur la fin de l'aventure, celle-ci se termine sur la couleur jaune de chrome du bus scolaire qui peut être appréhendée comme un lumineux ensoleillement revenant dans l'existence des deux jouets, les couleurs ayant été présentes jusqu'àlors étant dans des teintes relativement sombres et grises. De plus, le générique nous rassure quant à la suite des évènements puisqu'on y voit César recueillit par le vieil homme et les deux jouets encore ensemble puisqu'ils semblent avoir été emportés par un jeune garçon et sa sœur.
Doublage
Voix françaises :
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