Fiche technique
Nom original | The Teddy Bears' Christmas |
| Le Noël des ours en peluche |
Origine | Canada |
Année de production | 1992 |
Production | Lacewood Productions, CTV (Canadian Television), Telefilm Canada, Ontario Film Development Corporation, Rogers Telefund |
Durée | 24 minutes |
Auteur | Patrick Granleese |
Réalisation | Paul Schibli |
Production | Gérald Tripp |
Scénarii | Bill Speers, Gérald Tripp |
Story-boards | Paul Schibli |
Production délégué | Sheldon S. Wiseman, Ann Anderson, Dulcie Clark |
Animation | Dan Craig, Mike Csunyoscka, Norman DeRepentigny, Scott Fiander, Eric Fredrickson, Grace Lam, Norman LeBlanc, Wayne Lee Pack, Ted MacLeod, Luc Marier, Eileen Middleton, Terry Pike, Chris Schouten, Marc Sevier, Susan Spriggs, Glenn Wright, ... |
Chara-Design | Paul Schibli, Bill Speers |
Direction de l'animation | Norman LeBlanc |
Direction artistique | Ronald Black |
Décors | Michel Breton, Gordon Coulthart, Greg Gibbons, Knud Skov |
Layout | Tim Deacon art, Norman LeBlanc animation, Rick Morrison animation, Jamie Oliff animation, Nick Rijgersberg animation, Paul Schibli animation, Doug Williams art, Barbara Woodruff art |
Couleurs | Michelle Costisella, Lloyd Marchand |
Musiques | Edmund Eagan |
| » Staff étendu |
Editions
Sortie en VHS | novembre 1996 (TF1 Vidéo « Les Histoires de l'ourson Pluche ») |
Synopsis
Alors que Noël est là et qu'en le doux foyer familial qu'il occupe il entend les enfants – Simon (Simon en VO), 10 ans environ et sa jeune sœur Rosine (Sally en VO), âgée de 8 ans tout au plus – le chercher dans la belle et grande maison, et posé à côté d'une fenêtre de chambre à l'étage d'où il regarde au dehors tomber la neige, Blaise (Benjamin en VO), un ours en peluche, se remémore ce jour de fête de l'année dernière et surtout celui plus particulier de l'année d'avant.
En ce précédant Noël revenant ainsi à l'esprit de Blaise, Rosine s'affaire à écrire sur la table basse du salon une lettre au père Noël dans laquelle elle souhaiterait que le vieil homme lui apporte un ourson en peluche bien à elle, ce qu'elle confie peu après comme un secret à Blaise, l'ourson en peluche appartenant à Simon (même si celui-ci le lui prête, Rosine pense que Simon a encore besoin de lui, l'enfant s'endormant souvent à ses côtés la nuit). Le jeune garçon pendant ce temps, tout en écoutant distraitement à la radio un feuilleton de science-fiction, consulte avec gourmandise un catalogue de jouets, rêvant de recevoir du père Noël où de quiconque emprunterait son identité – car il n'y croit plus vraiment – un casque laser des envahisseurs de l'espace (le feuilleton radiophonique et de même quelques autres légers détails distillés sur sa longueur semblent indiquer que cette histoire se déroule plus particulièrement dans les années 1950/60 au Canada).
Hélas, la lettre que Rosine a posé sur la petite table à courrier va finir en miette car Babine (Slurp en VO), le chien de la maison, s'en empare discrètement et va en partie la dévorer pour y déguster le petit biscuit que la jeune enfant a mis dans l'enveloppe pour remercier le père Noël. Témoin de cette catastrophe, mais ne pouvant poursuivre l'animal pour l'empêcher de déchirer l'objet, Blaise attend la nuit et quittant Simon dans les bras de Morphée, tente de reconstituer la lettre après avoir retrouvé ce qu'il en reste auprès d'un Babine endormi mais, malgré son succès d'avoir rassembler les morceaux pour y lire l'adresse du père Noël et lui transmettre le message à temps, le jour de fête étant le lendemain, il se souvient que les oursons en peluche ne savent pas lire (même s'il avait pu lire par ailleurs l'adresse, il aurait eu quelques difficultés pour se rendre au pôle Nord). Ne pouvant faire autrement, il décide alors au petit matin, après avoir entendu les enfants l'évoquer, de se rendre lui-même dans le grand magasin de jouets Joue-Jouets afin de ramener à la maison un ourson en peluche pour Rosine. Mais cela n'est pas facile de passer inaperçu, un ourson de peluche se devant de respecter certaines règles primordiales comme celle qui stipule qu'il ne doit jamais laisser un être humain le voir bouger ; seul Babine est conscient que le jouet est vivant puisqu'il lui court encore après alors que Blaise tente de sortir de la demeure par la petite trappe où le laitier dépose les bouteilles de lait (au Canada, la distribution du lait par cette petite porte perdura jusqu'aux années 1990).
Il sort ainsi du monde petit et clôt de la maison auquel il est habitué à celui grand de l'extérieur qui lui est inconnu. Après quelques petites péripéties et pirouettes, il arrive enfin au grand magasin de jouets et parvient au cinquième étage de celui-ci où se trouve les peluches et où au sortir de l'ascenseur qu'il a emprunté en ce faisant le plus discret possible, il est remarqué par la jeune liftière qui le prend dans ses bras pour le déposer au plus haut d'un étalage de jouets. Parvenant à descendre, si l'on peut considérer sa chute ainsi, il aperçoit un peu plus loin le père Noël avec un enfant sur les genoux et, auprès d'eux, un lutin ressemblant à Bettina (Betty en VO), la jeune fille qui vient parfois à la maison pour garder Rosine et Simon quand leurs parents s'absentent. C'est alors qu'il entend une voix qui l'interpelle : il s'agit d'un petit ourson en peluche qui n'a pas encore de nom (ce n'est autre que Tout Doux dans Le Pique-nique des oursons) et qui ne cesse de parler sans trop faire attention de ne pas se faire remarquer. Faisait connaissance, Blaise lui explique qu'une jeune enfant à besoin de lui. Mais le petit ourson n'a aucune envie de quitter le monde de Joue-Jouets, d'autant qu'il ne sait pas vraiment ce que c'est que d'être désiré par un enfant, ce qu'il va alors découvrir de suite dans le magasin en étant le témoin avec Blaise d'une scène où un petit garçon ayant perdu un court instant sa maman la retrouve, celle-ci lui donnant un petit ours en peluche qu'il serre très fort dans ses bras et atténue aussitôt l'angoisse qu'il avait éprouvé. A cette vue, le petit ourson en peluche ressent une émotion nouvelle qui le décide à suivre Blaise malgré son grand attachement à ce lieu fourmillant de jouets.
Hélas, le temps presse, et les grandes portes du magasin ont été fermées avant que Blaise et son jeune ami ne parviennent à sortir. Ils se dirigent alors vers un local éclairé où se trouve Eugène Durand, le gardien de nuit de Joue-Jouets, celui-ci échangeant quelques derniers mots en cette soirée de réveillon avec l'homme jouant encore quelques instants plus tôt le père Noël dans le magasin et portant toujours sa barbe blanche comme si il était réellement le père Noël... et la jeune fille que Blaise reconnait vraiment comme étant Bettina, les deux « employés de Noël » s'apprêtant à quitter les lieux. Blaise en profite alors pour se glisser discrètement avec son ami dans le sac de la jeune fille. Puis le vieil homme raccompagne Bettina près de chez elle avant de la quitter et d'aller comme il le disait à M. Durand distribuer quelques derniers cadeaux... Il salut une dernière fois Bettina qui s'éloigne, tout en disant au revoir aux oursons qu'il savait être là, surprenant quelque peu Blaise qui en se laissant ainsi découvrir par un humain a enfreint la grande règle des oursons en peluche de ne point se laisser voir se déplacer ; mais était-ce vraiment un humain comme un autre ? Puis, quelques mètres plus loin, lorsque Bettina passe devant la maison de Simon et Rosine, Blaise et son compagnon d'aventure sautent du sac de la jeune fille en prenant soin de ne pas se faire remarquer par celle-ci.
Passé la grille d'entrée du portail, un dernier obstacle arrive en courant vers les deux oursons, sur ses quatre pattes, en la personne de Babine qui prend dans ses mâchoires le plus petit et le chahute comme il le fait parfois avec Blaise. Hélas, en un mouvement violent, le chien envoie dans les airs le jeune ourson qui retombe dans la rue au moment où deux véhicules de la voirie ramassent la neige sur la route, emportant dans le même temps le jouet de peluche. C'est alors que Simon, ayant entendu Babine aboyer, sort de la maison et gronde son chien qui avait entre temps attrapé Blaise entre ses crocs alors que les enfants ne cessent de le lui interdire. La nuit venue, cette nuit si particulière pour tout enfant, Blaise se retrouve auprès de Simon endormi dans son lit, ne sachant ce qu'il est advenu du petit ourson à qui il avait promis le bonheur auprès d'une enfant.
Au petit matin, à l'ouverture des cadeaux, Blaise est plus que triste que d'avoir failli dans sa mission à rendre heureuse Rosine. Mais alors que les enfants déchirent papiers et rubans, il entend la petite fille toute joyeuse d'avoir reçu ce qu'elle désirait et, dégringolant les escaliers comme à son habitude pour ne pas se faire remarquer en train de marcher, il découvre au salon Rosine avec le jeune ourson de peluche qu'il avait rencontré la veille dans le magasin et déjà baptisé par Rosine du prénom de Sylvain (Wally en VO). Le petit miracle de Noël avec pour écho le joyeux rire du père Noël a ainsi fait le bonheur d'une petite fille et rassembler deux nouveaux amis de peluche qui, deux ans plus tard, se retrouvent ensemble regardant à la fenêtre de la chambre d'enfant tombée la neige avec quelques flocons de nostalgie des Noëls passés.
Commentaires
Ce court-métrage en son introduction prend soin non seulement de dédier son histoire à tous ceux qui ont déjà eu un ours en peluche, mais aussi à ceux qui auraient aimé en avoir un. En cette manière d'aborder le sujet, les auteurs de ce Noël des oursons s'adressent aussi bien aux adultes ayant conservé un peu de la magie de cette période qu'aux enfants.
Cet ouvrage a été produit par le studio canadien Lacewood Productions et nombre d'artistes lui ayant donné forme ont également participé à la majorité des autres créations dudit studio dont plusieurs d'entre elles ont de même eu l'occasion de se voir diffuser en France, d'Émilie et le dragon à La Fée des dents en passant par Le Pique-nique des oursons, première aventure (lui succédant toutefois dans son scénario) des oursons de peluche du Noël des oursons présenté en cette fiche. C'est aussi la seconde fois que Paul Schili et ses collègues concevaient une histoire autour de Noël après Petit Pied-Bleus, le petit lutin de Noël (on aperçoit d'ailleurs dans le magasin Joue-Jouets, des jouets représentant des petits lutins ressemblant un peu à ceux de ce court-métrage).
Chaque création du studio Lacewood partage avec l'ensemble des autres productions dudit studio une certaine tendresse dans le développement de son récit et également une certaine douceur transmise au travers des dessins suggérant de chaleureuses ambiances et atmosphères, ainsi que de réconfortantes situations malgré les petits accrocs dramatiques pouvant s'immiscer dans les histoires et celle-ci, avec les deux oursons de peluche, ne déroge pas à cette règle.
Évidemment le récit de ces jouets vivants et étroitement liés à l'enfant qui les possèdent renvoie à un arc imaginaire dans la tradition des contes et de la littérature pour la jeunesse dont l'un des premiers grands récits jouant sur ce thème fut celui du Lapin de velours écrit en 1922 par Margery Williams. On peut également citer parmi les classiques Teddy et Annie écrit en 1985 par James Stevenson, sans oublier le célèbre univers cinématographique de Toy Story.
On soulignera encore en cette petite aventure satinée de féérie que si l'existence réel du père Noël est légèrement mise en doute, un très court instant, et ce au travers d'une réflexion de Simon envers sa sœur lors d'une conversation « tu ne crois pas encore à ce vieux... », le grand frère ne terminant pas sa phrase pour ne pas affecter sa petite sœur mais pouvant laisser légèrement songeurs les jeunes téléspectateurs, l'histoire est aussi contée sans aucunement atténuer la croyance des plus jeunes enfants, la présence du père Noël sans être appuyée étant justement légèrement abordée avec un soupçon de magie rendant au personnage sa nature faite d'un certain mysticisme.
En France, l'arrivée du Noël des oursons se fit tout d'abord en 1996, en fin d'année, au travers d'une édition en VHS via TF1 Vidéo dans la collection « Les Histoires de l'ours Pluche ». Si la sortie de cette dernière chez les marchands de journaux se déroula en une certaine discrétion, une jolie publicité fut néanmoins diffusée en novembre/décembre 1996 sur TF1 avec Patrick Poivey au commentaire. La cassette vidéo était accompagnée dans son emballage par un petit ourson en peluche prénommé Pluche – du nom de ladite collection – offert avec le fascicule de présentation et une cassette audio.
Quelques mois plus tard, en février 1997 (avec de nouveau une couverture publicitaire sur TF1), la collection « Les Histoires de l'ours Pluche » proposa une nouvelle VHS en publiant à nouveaux une histoire avec des ours, en l'occurrence non plus en peluche mais des ours polaires, celle-ci étant intitulée Les Oursons de la banquise. Ce court-métrage d'une durée de 29 minutes était en fait une version française honteusement écourtée du long-métrage d'animation japonais d'une durée de 78 minutes Hokkyoku no Mûshika Mishika produit en 1979 par Mushi Production et distribué à l'international sous le titre The Adventures of the Polar Cubs, et de fait expurgée d'une certaine part de sa dimension dramatique et de nombreux éléments de son histoire. Dans ce genre de procédé, de réduire ainsi la durée originale d'un film et d'en couper certaines scènes, on atteint ici comme un sommet puisque qu'il ne reste au final pas même la moitié de l’œuvre. Dans le cadre de la collection de l'ours Pluche destinée à un jeune public, il est relativement surprenant d'avoir choisi un long-métrage qui de plus contient quelques scènes violentes et situations difficiles relatives à la vie animale et d'avoir été de fait contraint de modifier son format pour qu'il soit plus abordable pour les plus jeunes enfants, alors que d'autres courts du même métrage avec ours ou oursons, de pelage ou de peluche, existent.
Une troisième VHS sera encore proposée dans cette même collection avec le retour des peluches dans leur première aventure dans Le Pique-nique des oursons, histoire qui en fait succédait dans sa narration à celle de Noël.
A noter qu'une autre VHS (Noël Home Video) a pour titre également Le Noël des oursons, mais il s'agit du court-métrage d'animation états-unien Les Oursons qui ont sauvé Noël / The Bears Who Saved Christmas (réalisé en 1994 par Allen Foster), court qui a également été édité en France en une autre édition en VHS chez TF1 Vidéo en 1996 et 1999 sous le titre général « Noël merveilleux », partageant l'espace de la bande avec Nick et Noël / Nick and Noël (1993) de John Sparey, et encore réédité en 2000 en une VHS « Contes de Noël » (Graphique) avec six autres courts-métrages d'animation dont encore Nick et Noël (ce dernier fut diffusé sur Canal J le samedi 24 décembre 1994).
Il est hélas quelque peu décevant que l'équipe qui se soit occupée de l'adaptation française de ce Noël des oursons n'est pas pris en compte le premier métrage précédemment adapté en français Le Pique-nique des oursons mettant déjà en scène les deux personnages en peluche. De fait, si dans la première aventure ils se nomment Benjamin et Tout Doux, dans cette deuxième histoire ils seront prénommés Blaise et Sylvain, alors que dans la version originale en langue anglaise ils conservent à la fois leur prénom – Benjamin et Wally – ainsi que leur voix, ce qui pour ces dernières n'est pas le cas dans la version française. Cela est évidemment dommageable pour les jeunes téléspectateurs attentionnés ayant eu l'occasion de voir dans un temps rapproché les deux courts-métrages.
Merci à markyoloup pour l'identification des voix du doublage.
Doublage
Voix françaises (Studio Cinélume) :
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