Fiche technique
Nom original | Meari to majo no hana (メアリと魔女の花) |
Origine | Japon |
Année de production | 2017 |
Production | Studio Ponoc, Nippon Television Network Corp. |
Durée | 102 minutes |
Auteur roman | Mary Stewart |
Réalisation | Hiromasa Yonebayashi |
Production | Yoshiaki Nishimura |
Scénarii | Riko Sakaguchi, Hiromasa Yonebayashi |
Animation | Shinji Hashimoto, Shinji Ôtsuka, Atsuko Tanaka, Kazutaka Ozaki, Hideki Hamasu, Takayuki Hamada, Izumi Seguchi, Hiroko Minowa, Naoya Wada, Akiyo Okuda, Ryôsuke Tsuchiya, Mariko Matsuo, Sachiko Sugino, Masafumi Yokota, Emi Ôta, Kazuyoshi Onoda, Toshio Kawaguchi, Asako Matsumura, Akira Honma, Hirofumi Masuda, Eiji Yamamori, Masashi Andô, Takaaki Yamashita, Shinya Ohira, Susumu Mitsunaka, Takashi Hashimoto, Tatsuzô Nishida, Atsuko Otani, Atsushi Tamura, Yûichi Takahashi, Hiromi Yamakawa, Fumie Imai, Hiroshi Shimizu, Shigeru Fujita, Shin'Ichirô Yamada, Hiroshi Kawaguchi, Toshihiko Masuda, Shûjirô Ami, Satoko Morikawa, Yûko Tani, Kiyotaka Oshiyama, Minoru Ohashi, Yoshiyuki Momose |
Chara-Design | Takeshi Inamura |
Design | Tomoya Imai |
Direction de l'animation | Takeshi Inamura, Ei Inoue (assistant), Akihiko Yamashita (assistant) |
Direction artistique | Tomotaka Kubo, Satoko Nakamura (assistant) |
Décors | Yôhei Takamatsu, Tatsuya Kushida, Yôichi Nishikawa, Akane Iwakuma, Yumi Ishii, Kôsuke Hayashi, Yu-Xuan Liu, Kurumi Katayama, Naomi Kasugai, Kikuyo Yano, Yûka Nitta (2), Ayae Kanbe, Sô Senô, Naoto Imamura, Saki Yamaguchi, Ikuko Ogai, Takashi Omori, Kiyomi Ôta, Yoshiaki Honma, Akio Shimada, Akira Kuramoto, Hiroshi Ôno, Akemi Higashi, Kurumi Suzuki, Tamako Kamiyama, Miho Tokita, Jun Okabe, Hiroshi Satô, Noriko Kohinata, Toshie Honda, Kazuo Oga, Yôji Takeshige, Noboru Yoshida |
Chef coloriste | Fumiko Numahata |
Direction photographie | Atsushi Okui |
Accessoires | Satoko Nakamura |
Musiques | Takatsugu Muramatsu |
Adaptation française | Maï Boiron |
Direction de doublage | Eric Legrand |
Gén. VO interpreté par | Sekai no Owari |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 21 février 2018 |
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 12 janvier 2019 (Canal+ Family)
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1ère diff. streaming | 21 mars 2021 (Netflix) |
Rediffusions | 19 janvier 2019 (Canal+ Family) |
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray | 3 juillet 2018 (Diaphana) |
Synopsis
Âgée de 11 ans, Mary Smith vit chez sa tante Charlotte, dans le village anglais de Manoir Rouge, car ses parents sont pour l'instant trop accaparés par leur travail pour s'occuper d'elle. Mais la petite fille, entourée de personnes âgées (sa tante, la domestique Mme Banks et le jardinier Zébédée) s'ennuie, les cours n'ayant pas encore repris. Après s'être quelque peu disputée avec Peter, un garçon de son âge qui vit dans le même village et qui s'est moqué de sa chevelure rousse, Mary part dans la forêt. Là, guidée par deux chats, Tib et Gib (qui sont les chats de Peter), elle découvre une fleur bleue extraordinairement lumineuse. Mary en cueille une tige et la montre au jardinier qui lui indique qu'il s'agit d'une fleur très rare appelée "Vol de Nuit". Le lendemain, Mary et Peter partent à la recherche de Gib, qui a disparu depuis la veille. Mais les deux enfants se disputent à nouveau et c'est seule que Mary part chercher le chat dans la forêt. Elle y retrouve Tib, l'autre chat, qui porte dans sa gueule un bouton de la fleur magique. Mary le suit et trouve un vieux balai avec une inscription dessus (écrit dans une langue inconnue). Alors qu'elle prend le balai dans une main, Tib lui jette le bouton de fleur et lorsque Mary l'attrape dans l'autre main, il se transforme en une espèce d'ectoplasme qui rentre dans ses paumes et laisse un sceau magique sur chacune d'elles. Le balai prend alors vie et, en quelques secondes, Mary se retrouve transportée dans les airs !
Le balai magique emmène Mary très haut dans le ciel, jusqu'à une énorme forteresse volante dissimulée dans les nuages. Une fois rentrée dans la forteresse, Mary est accueilli par un renard anthropomorphe, Flanagan, qui l'enguirlande car elle est retard pour son premier jour de cours ! En effet, la forteresse s'avère être une école de magie, l'académie Endor ! Le directrice, Mme Mumbletchuk, la prend aussi pour une élève et lui fait visiter l'école avant de la présenter au docteur Dee, un scientifique en partie cybernétisé. Tous deux sont persuadés que Mary est un génie et l'enjoignent à essayer un tour de magie, celui de l'invisibilité. Mary n'ose pas dire non et, grâce au pouvoir de la fleur contenu dans les paumes de ses mains, elle réussit le tour au delà des espérances de la directrice et du docteur ! Mais, peu après, en découvrant un livre sur la fleur "Vol de Nuit" (appelée aussi "la Fleur de la Sorcière", c'est une fleur qui ne pousse qu'une fois tous les sept ans), Mary raconte la vérité à Mme Mumbletchuk : c'est grâce à une fleur trouvée avec l'aide du chat de Peter qu'elle a obtenu ses pouvoirs. L'attitude enthousiaste de la directrice disparait alors et elle chasse la petite fille de l'académie. Peu après, alors que Mary est dans sa chambre, Mme Mumbletchuk apparait et lui apprend qu'elle a enlevé Peter et qu'elle ne le lui rendra que si Mary lui donne la fleur magique. Mary repart donc pour Endor mais laisse tomber derrière elle un bouton de la fleur magique. Celui-ci est trouvé par sa tante Charlotte qui semble le reconnaitre...
Commentaires
Mary et la Fleur de la Sorcière est le premier long-métrage du studio Ponoc ("aube" en serbo-croate), créé par d'anciens animateurs du studio Ghibli, et le troisième réalisé par Hiromasa Yonebayashi, à qui l'on devait déjà Arrietty - Le Petit Monde des Chapardeurs et de Souvenirs de Marnie. Comme pour ses deux précédents films, le réalisateur a choisi d'adapter un roman anglo-saxon, en l’occurrence ici "The Little Broomstick" (1971) de Mary Stewart (livre non traduit en français).
Contrairement à ce qui avait été fait sur Souvenirs de Marnie, l'histoire n'a pas été transposée au Japon mais elle se passe dans la campagne anglaise. Elle semble également toujours se dérouler à l'époque où le livre a été écrit et non de nos jours puisque la technologie est absente (du moins dans la partie se déroulant hors des cieux). Le film est dans tous les cas très proche du livre d'origine. Il est également fidèle à l'esprit des œuvres du studio Ghibli, que ce soit dans les graphismes (character design, décors) ou dans l'ambiance (récit initiatique mettant en scène de jeunes enfants, héroïne courageuse, créatures fantasmagoriques, ode à la nature et aux dérives de l'homme...).
C'est cette très grande proximité avec les œuvres du studio Ghibli qui a d'ailleurs été critiquée à la sortie de Mary et la Fleur de la Sorcière. En effet, le film peine à trouver sa propre identité, tellement il rappelle les films d'Hayao Miyazaki. Si on pense immédiatement à Kiki la Petite sorcière (les deux films mettant en scène une petite fille usant de magie), la forteresse dans les nuages fait penser à celle du Château dans le Ciel, la directrice et le petit balai sont proches de la sorcière des Landes et de l'épouvantail du Château Ambulant et la créature incontrôlable de la fin du film rappelle celle du Voyage de Chihiro. Ces critiques sont assez similaires à celles faites au sujet d'Arrietty - Le Petit Monde des Chapardeurs alors que Souvenirs de Marnie avait montré que Hiromasa Yonebayashi pouvait se monter plus original.
Au Japon, Mary et la Fleur de la Sorcière a en tout cas mieux marché au box-office que Souvenirs de Marnie (qui avait malheureusement été un échec) mais les chiffres sont restés bien loin de ceux d'Arrietty - Le Petit Monde des Chapardeurs, qui avait obtenu un très grand succès.
Malgré ces critiques un peu dures et un résultat mitigé au box-office, Mary et la Fleur de la Sorcière s'avère tout de même être un bon film qu'il serait dommage de bouder. Il n'est certes pas des plus originaux (hormis sa dénonciation des expériences sur les animaux) et son scénario n'est pas parfait (on aurait aimé en savoir plus sur Peter, notamment lorsqu'il évoque qu'il doit absolument rentrer cher lui car sa mère a besoin de lui mais sans préciser pourquoi), néanmoins il est très bien réalisé (l'animation est un peu plus statique que celle du Ghibli mais reste de très grande qualité) et s'avère plaisant. Espérons tout de même qu'à l'avenir Hiromasa Yonebayashi saura s'affranchir des codes du studio Ghibli pour trouver son propre style.
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