Fiche technique
Nom original | Frozen |
| Gelé(e) |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 2013 |
Production | Walt Disney |
Animation | Walt Disney Animation Studios |
Durée | 102 minutes |
Auteur conte | Hans Christian Andersen |
Réalisation | Chris Buck, Jennifer Lee |
Production | Peter Del Vecho |
Producteur associé | Aimee Scribner |
Scénarii | Jennifer Lee, Chris Buck, Shane Morris |
Direction technique | Mark Hammel |
Direction de la production | Nicole P. Hearon |
Production délégué | John Lasseter |
Direction des effets spéciaux | Steve Goldberg |
Chara-Design | Bill Schwab |
Superv. en chef de l'anim. | Lino DiSalvo |
Direction artistique | Michael Giaimo |
Direction de l'écriture | Paul Briggs |
Direction de la 3D | Frank Hanner |
Décors | David Womersley |
Direction du layout | Scott Beattie |
Montage | Jeff Draheim |
Direction photographie | Scott Beattie, Mohit Kallianpur |
Musiques | Kristen Anderson-Lopez, Robert Lopez (chansons), Christophe Beck |
Direction musicale | Tom MacDougall |
Adaptation française | Houria Lamhene-Belhadji |
Direction de doublage | Ninou Fratellini |
Direction des chansons | Claude Lombard |
Chansons | Barbara Beretta, Daniel Beretta, Olivier Constantin, Jean-Jacques Cramier, Richard Ross, Magali Bonfils, Mery Lanzafame, Bénédicte Lécroart, Alain Thuilier, Coralie Thuilier (choristes) |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 4 décembre 2013 |
| |
1ère diffusion francophone | 4 décembre 2015 au 28 mars 2016 (Canal+ Family)
|
1ère diff. streaming | 7 avril 2020 (Disney+) |
Rediffusions | 24 et 27 décembre 2015 (Canal+ - Canal+ fête le cinéma)
31 janvier et 3 février 2016 (Canal+)
24 mars 2017 (Disney Channel)
16 décembre 2016, 23 décembre 2019 et 2 novembre 2021 (M6)
22 octobre 2020 (W9) |
Synopsis
Au Royaume d'Arendelle, le roi et la reine sont parents de deux charmantes princesses : Elsa et sa petite sœur Anna. Dans le plus grand secret, Elsa dispose de surprenants pouvoirs magiques lui permettant de créer de la glace. Un jour, elle blesse involontairement sa sœur avec sa magie et dès lors, ses parents lui interdisent formellement de s'en servir.
Un drame plus grand survient plus tard : le couple royal meurt lors d'une tempête en pleine mer ! Elsa, héritière du trône, s'isole alors du monde pendant des années et ferme les portes du château au public, au grand désespoir d'Anna qui perd alors toute complicité avec sa sœur...
Les années passent et les deux princesses deviennent de jeunes femmes. Elsa s'apprête à assumer pleinement ses fonctions de reine et malgré son inquiétude à l'idée que les sujets du royaume découvrent ses pouvoirs, elle accepte de rouvrir les portes du château. Anna exulte de joie et fait la rencontre du jeune et charmant prince Hans de qui elle tombe aussitôt amoureux. Elle annonce le soir même à Elsa son intention de se marier avec le jeune homme, une union précipitée à laquelle la nouvelle reine s'oppose fermement. Durant la dispute qui s'ensuit, Elsa ne parvient plus à contrôler ses pouvoirs et les expose involontairement à toute l'assemblée horrifiée. La reine déchue s'enfuit alors en pleine montagne et savoure sa nouvelle liberté au sein de la forteresse de glace qu'elle s'est créé.
Mais elle ignore qu'avoir laissé libre cours à sa magie a plongé Arendelle dans un hiver éternel. Anna décide alors de confier la régence du royaume à Hans et part à la recherche de sa sœur pour la convaincre de revenir afin de mettre fin au grand froid. Sur sa route, elle croise des personnages folkloriques tels que le montagnard Kristoff et son renne Sven ou le bonhomme de neige Olaf !
Commentaires
La Reine des Neiges est à la base un conte du célèbre auteur danois Hans Christian Andersen publié en 1844. Cette histoire fut maintes fois adaptée dans des versions plus ou moins fidèles, on peut citer notamment le film d'animation russe de 1957. Walt Disney en personne souhaitait en tirer un dessin animé, un projet qui toutefois n'aboutit pas de son vivant. Plus tard, dans les années 1970, il fut envisagé de s'inspirer de ce conte pour les besoins d'une attraction dénommée The Enchanted Snow Palace à destination du parc Disneyland en Californie mais là encore, l'idée ne fut jamais réalisée. Il en fut de même pour d'autres projets du même type pendant des années au sein de la firme !
À la fin de l'année 2010, Raiponce offre le premier succès des studios Disney en matière d'animation en images de synthèse (après les tentatives malheureuses de la décennie 2000), qui plus est en étant adapté d'un conte classique. Il n'en fallut pas plus pour que le projet d'adapter La Reine des Neiges ressorte du placard !
Le film est tout d'abord confié au seul réalisateur Chris Buck mais devant la difficulté de la tâche, il est par la suite secondé par Jennifer Lee. Le scénario évolue beaucoup au fil de la production et s'éloigne de plus en plus du conte d'origine pour n'en garder finalement que peu d'éléments (d'où certainement le changement de titre en anglais). Le déroulé de l'histoire n'a ainsi plus rien à voir tout comme la plupart des personnages. Si la Reine des Neiges restait ainsi clairement une antagoniste dans les premières versions du scénario (comme chez Andersen), celle de la version finale, prénommée Elsa, est certes l'élément perturbateur initial mais n'est pas réellement malveillante et le spectateur garde de l'empathie pour elle.
Les scénaristes n'hésitent aussi pas à détourner certains codes classiques des films Disney pour mieux surprendre le spectateur. Cela transparaît notamment avec le personnage d'Anna, la sœur crée pour les besoins de cette adaptation (quoi qu'elle puisse évoquer par certains aspects la Gerda du conte), et dont le traitement de ses amours détonne avec ce à quoi le spectateur était habitué. On est loin de l'époque où princes et princesses s'épousaient après être tombés amoureux d'un simple regard !
Encouragée là encore par le succès de Raiponce, l'équipe du film choisit de faire de cette histoire une comédie musicale et un grand soin est mis dans la conception des chansons, au point que leurs auteurs contribuent directement à la mise au point de l'intrigue.
La distribution vocale se doit alors d'être au diapason en prenant des interprètes adéquats. Elsa est ainsi confiée à Idina Menzel, habituée de Broadway. La version française s'octroie les services d'Anaïs Delva, elle aussi chanteuse chevronnée qui devient alors vite difficilement dissociable du personnage (ce qu'elle ne vivra pas toujours très bien), preuve que sa prestation a marqué les esprits, ses parties chantées ayant même été conservées dans le doublage québécois (les paroles des chansons y étant quasi-identiques à celles de la France, à l'instar de Raiponce et des films suivants). Toujours en VF, le mignon bonhomme de neige Olaf dispose de la voix du célèbre humoriste Dany Boon. Fait surprenant, sur l'album de la bande originale française, c'est Emmanuel Curtil qu'on entend sur la chanson du personnage ! En réalité, Dany Boon ne parvint à convaincre Disney qu'il était capable de chanter que tardivement et sa version ne fut donc enregistrée qu'après la finalisation du CD. Curtil continuera toutefois à servir de "doublure" pour le personnage à plusieurs reprises, notamment sur plusieurs courts-métrages. En VO, le personnage est interprété par l'acteur Josh Gad. Signalons enfin que pour Oaken, la voix de Fréderic Desager, enregistrée au Québec, a été conservée dans la version de France.
Le film sort sur les écrans à la fin de l'année 2013 et le succès est colossal ! Encensé par la critique, saluant l'écriture des personnages, la réalisation technique et la qualité des musiques, le score au box-office atteint des records tandis que la chanson Let It Go (Libérée, délivrée en français) devient rapidement un véritable tube.
La Reine des Neiges a créé un phénomène de mode comparable à celui du Roi Lion en son temps. Les produits dérivés qui en sont tirés inondent aujourd'hui encore les magasins, ses chansons sont devenues des incontournables du genre, de nombreux parents donnent à leur fille le prénom d'Elsa, plusieurs parcs Disneyland annoncent la création de nouvelles zones dédiées au film, etc. Sans surprise, le long-métrage sera décliné en comédie musicale sur scène ou en courts-métrages et un deuxième opus cinématographique sort même à la fin de l'année 2019 en suscitant d'énormes attentes.
Quelques anecdotes pour finir : deux personnages du film Raiponce font un caméo lors de l'arrivée de la foule au château d'Arendelle, à savoir Raiponce elle-même ainsi que Flynn Rider ! Aussi, si comme dit plus haut cette version n'a quasiment plus rien à voir avec l'histoire originale, quelques clins d'œil à celle-ci sont à noter, notamment les noms Gerda et Kai attribués à deux domestiques du château royal, les mêmes que ceux des deux enfants du conte, à une variation orthographique près pour celui du garçon ! Coïncidence amusante, dans la 1ère version française du film d'animation russe, le jeune Kay avait été renommé Hans, tout comme le prince de la version Disney (qui ne correspond en revanche à aucun personnage de la version d'Andersen) !
|
|