Fiche technique
Nom original | Sengoku Majin Goushôgun : Toki no Etranger (戦国魔神ゴーショーグン 時の異邦人) |
Origine | Japon |
Année de production | 1985 |
Production | Ashi Production, Tokuma |
Durée | 89 minutes |
Auteur | Takeshi Shudo |
Réalisation | Kunihiko Yûyama |
Production | Hideo Ogata, Toshihiko Satô |
Producteur exécutif | Tatsumi Yamashita |
Scénarii | Takeshi Shudo |
Animation | Yasuchika Nagaoka, Motoko Okuno, Nobuyoshi Habara, Shigenori Awai, Hideki Tamura, Kia Asamiya, Shinsaku Kôzuma, Hirotsugu Ichizumi, Masaki Kudô, Hiroyuki Ikegami, Takuya Wada, Rie Ôshima, Toshie Ôshima, Setsuko Shibuichi, Yukari Kobayashi, Shin'Ichi Suzuki, Yoshiaki Matsuda, Mayumi Ogura, Masakatsu Sasaki, Mitsuhiro Fushida, Ken'Ichi Maejima, Hidenori Ôshima, Mikiko Murata |
Chara-Design | Hideyuki Motohashi |
Direction de l'animation | Yutaka Kawasuji |
Superv. en chef de l'anim. | Hideyuki Motohashi |
Direction artistique | Torao Arai, Junko Yamamoto (assistant), Makoto Uchiyama (assistant) |
Direction du son | Noriyoshi Matsûra |
Décors | Tetsuo Inoue, Katsuhiro Yamada, Keiko Takano, Harumi Yoneda, Chitose Asakura, Takuji Shizômoto, Etsuko Matsunaga, Kazumitsu Nishinaga, Tatsurô Iseri, Masaru Satô, Masao Hagiwara, Sanae Uchiyama, Noriko Fujimoto, Kazuko Suzuki, Ritsuko Iwama |
Layout | Keizô Shimizu, Tomohiro Hirata |
Montage | Toshio Henmi, Naoyuki Masaki, Kazuhiko Seki |
Direction photographie | Seiichi Hashitani |
Musiques | Tachio Akano |
Gén. VO interpreté par | Aucun (Générique instrumental) |
Chansons | Haruko Kuwana |
Synopsis
Remy Shimada est un ancien membre de l’équipe du Goshogun, nom du robot géant qu’elle co-pilotait avec ses anciens compagnons d’armes Shingo Hôjô et Killy Gagley. Quarante ans ont passé depuis cette époque et elle doit justement revoir ses anciens compagnons au musée aujourd’hui. Toutefois, sur la route pour se rendre au musée, elle entend parler de bandits qui sont en train de s’enfuir après avoir cambriolé une banque. Elle décide de s’élancer à leur poursuite mais, juste après avoir mené à bien sa mission, elle perd le contrôle de son véhicule et a un très grave accident. Elle tombe ensuite dans le coma et, selon le docteur qui la suit, elle moins d’un pour cent de chance d’en sortir. Elle devrait d’ailleurs décéder dans les deux jours. Shingo et Killy la retrouvent à l’hôpital, de même que leurs anciens ennemis, Yatta-la Kernagul, devenu très riche et qui accepte de prendre à sa charge les soins de Remy, Suegni Cuttnal, qui connait un chirurgien de renom qui pourrait peut-être sauver Remy, et Leonardo Medici Bundle, qui était amoureux de Remy dans leur jeunesse.
Pendant ce temps, Remy fait d’étranges rêves durant son coma. Tout d’abord, elle se souvient de la mort de sa mère qui est survenue lorsqu’elle était encore une petite fille. Puis, elle se revoit jeune adulte, dans un l’hôtel, recevant une lettre remise par une petite fille lui indiquant qu’il ne lui reste que deux jours à vivre. A partir de là, elle rêve aussi bien de son enfance que de son accident, le passé et le présent s’entremêlant. Elle se voit ensuite souillée et tuée par des étrangers tandis que la voix de l’énigmatique petite fille lui promet une mort horrible. Puis, elle revient dans son hôtel où il se passe beaucoup d’événements étranges (du sang qui coule à flots de son lavabo par exemple). Elle court alors sur le toit et retrouve ses amis et ses anciens ennemis, Shingo, Killy, Yatta, Suegni et Leonardo. Ils ont tous reçu la même lettre qu’elle, leur indiquant qu’ils vont bientôt périr d’une mort atroce. L’énigmatique petite fille réapparait à ce moment-là et répète que Remy va mourir dans deux jours (avant ses compagnons donc).
Remy et ses cinq compagnons redescendent dans l’hôtel et s’aperçoivent assez vite qu’ils sont prisonniers d’une ville désertique habitée par des fanatiques (aux visages de zombies) vénérant un tout-puissant dieu du destin. Le soir venu, Remy est témoin de l’attaque particulièrement sanglante d’un animal sauvage (mi-loup, mi-panthère) qui a tué une jeune femme. L’animal accompagne la mystérieuse petite fille qui indique à Remy qu’elle mourra de la même manière. Remy essaye de suivre la petite fille quand celle-ci s’en va mais elle se fait attaquer par des citadins particulièrement hostiles. Elle est heureusement sauvée par Killy, Shingo et Leonardo. Celui-ci l’emmène en moto pour qu’ils quittent la ville mais des policiers les en empêchent.
Après s’être revue enfant, seule et abandonnée, Remy se retrouve à nouveau dans l’hôtel. Elle sait qu’il ne lui reste qu’un jour à vivre et passe sa dernière nuit à rassembler ses armes pour se défendre. Pendant ce temps, ses compagnons travaillent à remettre en état de marche le tramway abandonné, afin de s’en servir pour quitter la ville désertique...
» Résumé complet
Commentaires
Cette longue OAV (89 minutes, soit la durée d’un long-métrage classique) fait suite à la série Sengoku Majin Goshôgun (26 épisodes en 1981) qui est l’une des premières réalisations du studio Ashi Productions. En France, nous avions eu les 3 premiers épisodes qui nous étaient parvenus en vidéo sous le titre Fulgutor, le robot des lumières. Au Japon, elle n’avait pas rencontré beaucoup de succès lors de sa diffusion mais elle s’était fait remarquer par les fans qu’il l’avait élue seconde meilleure série de 1981 à l'Anime grand prix japonais. En 1982, elle avait eu droit à un film reprenant les épisodes 17 et 20. L’OAV qui nous intéresse ici est sortie 3 ans plus tard.
Cette OAV se démarque radicalement de la série télévisée parce que le robot géant qui donnait son nom à celle-ci (Goshôgun donc) n’apparait pas ! Ou seulement sous la forme de clin d’œil, comme un gadget accroché dans la voiture de l'héroïne ou un modèle réduit exposé dans un musée. L’histoire se voulant ici réaliste, il aurait paru incongru de le mettre en scène. On retrouve seulement les héros (à l’exception de Kenta, le petit garçon) et leurs anciens adversaires, devenus leurs amis. L’histoire est particulièrement centrée sur Remy, qui malgré son nom masculin est bel et bien une femme.
Pour l'anecdote, la version enfant de Remy que l'on voit dans certaines scènes était déjà apparue (avec les versions enfants de Shingo et Killy) dans le générique de fin du film mentionné plus haut.
On notera aussi que Remy est la seule dont on ne voit pas le visage pendant les scènes qui se déroulent dans le présent, on ne sait donc pas à quoi elle ressemble 40 ans après les événements de la série, contrairement aux autres personnages.
L’ambiance de cette OAV est également profondément différente de celle de la série, qui était plutôt bonne enfant. Ici, l’atmosphère est lourde, pesante, voire poisseuse. Jusqu’au bout, on se demande si l’héroïne va survivre ou pas. Le récit est sombre et pessimiste et présente des séquences sanglantes dignes de films d'horreur. Il y a aussi une certaine étrangeté dans certaines scènes assez surréalistes où l’on est plongé dans la psyché confuse de Remy, aspect renforcé par la chronologie totalement bousculée des évènements (il y a des va-et-vient incessants entre le présent, le passé où Remy a une vingtaine d'années et le passé où elle est une enfant). Enfin, la fin s'avère très poignante.
Ce n'est pas pour rien si cette OAV est souvent considérée comme l'une des œuvres les plus marquantes du réalisateur Kunihiko Yûyama (Gigi, Pokèmon, Sous le Signe des Mousquetaires...) à qui l’on doit un film tout aussi intéressant (et également méconnu), Il était une fois... Windaria.
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