Fiche technique
Nom original | Supaidâman (スパイダーマン) |
| L'homme araignée |
Origine | Japon |
Année de production | 1978 |
Production | Tôei Company |
Nombre d'épisodes | 41 |
Auteur BD | Stan Lee, Steve Ditko |
Réalisation | Kôichi Takemoto, Katsuhiko Taguchi, Takaharu Saeki, Kimio Hirayama, Hideo Tanaka, Yoshiaki Kobayashi |
Production | Tôru Hirayama, Susumu Yoshikawa |
Scénarii | Shôzô Uehara, Susumu Takaku, Kuniaki Oshikawa, Hirohisa Soda, Mikio Matsushita |
Effets Spéciaux | Nobuo Yajima |
Musiques | Michiaki Watanabe |
Gén. VO interpreté par | Yûki Hide (OP/ED) |
Synopsis
Le jeune Takuya Yamashiro, un motard sans histoires, est témoin de l'arrivée sur Terre d'un étrange vaisseau spatial. Son père, l'éminent archéologue Hiroshi Yamashiro, est tué au moment d'en apprendre plus sur cet OVNI...
En menant son enquête, Takuya découvre ainsi le Marveller, un appareil en provenance de la planète Spider, et à son bord le dernier représentant en vie de cette dernière, Garia.
Celui-ci lui donne alors un bracelet lui conférant d'extraordinaires pouvoirs d'araignée, ainsi qu'un étrange costume protégeant son identité, et le commandement du Marveller, capable de se muer en Leopardon, un robot géant d'une grande puissance et doté d'impressionnantes armes de combat...
Tout ceci dans un but bien précis : Protéger la Terre du sinistre Professeur Monster et de son clan, la Iron Cross Army, qui a juré de conquérir notre planète à l'aide de ses monstres géants.
Devenu Spider-Man, Takuya va devoir jouer de ruse et de muscles pour anéantir le tyran, déjà responsable de la destruction de la planète Spider par le passé...
Commentaires
Quand on voit la complexité qui règne depuis des années autour des droits d'exploitation de Spider-Man pour le cinéma, on se demande comment la curiosité qu'est la série japonaise live "Supaidâman" a pu voir le jour ! Et pourtant ! Il faut revenir dans les années 70 où tout était sans doute un peu plus simple...
En 1978, Spider-Man est déjà un superhéros incontournable dans le monde... ou presque...
A cette époque, Stan Lee charge Gene Pelc, promu ambassadeur Marvel au Japon, de voir comment faire percer leurs créations au pays du soleil levant. Il faut dire que le Japon se suffisait à lui-même en terme de culture, avec ses flots de mangas et d'animés réservés de base à son propre marché, et si les superhéros américains étaient des personnages connus (ils ont même parfois influencé des oeuvres nippones), ils n'avaient pas là-bas l'aura dont ils bénéficiaient aux USA.
Un accord fut trouvé pour permettre sur quelques années l'exploitation d’œuvres américaines sur le sol japonais et inversement. A l'origine, Toei souhaitait que Spider-Man soit le faire-valoir d'un autre héros folklorique japonais, Yamato Takeru, mais finalement, devant le grand potentiel du tisseur de toiles, il fut décidé que le superhéros américain serait au centre de sa propre série.
Afin d'adapter Spider-Man au public japonais, le background de son histoire est totalement remodelé. Au final, il ne reste du monte-en-l'air... que le costume et quelques pouvoirs ! Ni les origines, ni les supervilains, ni même le personnage de Peter Parker, ne seront conservés et la version japonaise du héros met celui-ci aux prises avec un empire extraterrestre bardé de monstres géants, dans la grande tradition du Tokusatsu lancée depuis 1966 avec Ultraman.
Bandai, un des sponsors les plus influents de l'époque, impose le fabuleux Leopardon, la machine guerrière de Spider-Man, qui sera d'ailleurs, le tout premier robot géant à intervenir dans une série de ce type, pour pourfendre le monstre de fin d'épisode ! Un procédé que le public français a largement connu dans les années 80/90 avec Bioman, notamment, mais qui trouvait donc son origine dans la série dédiée à l'homme araignée ! Depuis, une grande quantité de série nippones a repris ce procédé, permettant en parallèle la production de jouets en métal et plastique mémorables.
Pour Spider-Man, l'armement ne s'arrête pas là puisque notre héros dispose aussi d'une voiture ! Qu'on ne se moque pas ! Les américains avaient déjà offert à Spidey une fabuleuse Spider-Mobile en 1973 ! Un véhicule éphémère mais qui aura droit à quelques épisodes dans la BD ! Fin des années 70, c'est la marque Corgi aux USA qui utilisera Spider-Man (et d'autres héros) pour sortir des véhicules improbables (Spider-Buggy, Spider-Copter ou encore Spider-Bike !) qui font la joie des collectionneurs aujourd'hui...
La version japonaise, si elle respecte les codes de ce type de série Tokusatsu, proposera tout de même quelques très légers clins d'oeil. Le vaisseau de notre héros s'appelle le "Marveller" en hommage au nom de la maison créatrice du superhéros. En outre, si l'alter ego de Spidey n'a aucun rapport avec Peter Parker, l'amie de celui-ci, Hitomi, travaille comme photographe ! Certes, ce n'est pas le Daily Bugle, mais tout de même ! La méchante récurrente, Amazoness, a par ailleurs une couverture terrienne, comme rédacteur en chef du journal qui emploie Hitomi !
La série restera une curiosité un peu moquée, totalement inédite en France. Il faut dire que les déplacements de Spider-Man lors des phases de combat, ses lancers de toile (plus proche de la corde que du filin arachnéen !) et ses batailles contre les Ninders, soldats de la Iron Cross Army, peuvent aujourd'hui prêter à sourire. La série refera parler un peu d'elle en 2014, lors de la mise en place du Spider-Verse, qui à la façon du multivers bien connu désormais chez Marvel, mélange différents Spider-Man de différents univers. Le Spider-Man japonais et son Leopardon y faisaient ainsi une apparition dans les pages du comics !
En son temps, Stan Lee, peu convaincu du résultat de la série, reconnut la qualité des effets spéciaux et des scènes d'action. Il était opposé au robot Leopardon, mais admit qu'il était un élément important pour attirer le jeune public devant les écrans.
Supaidâman dura quand même 41 épisodes (avec un petit film en plus, projeté au Toei Manga Matsuri en Juillet 1978, à voir entre les épisodes 10 et 11) là où la tentative américaine de feuilleton télé autour de notre héros lanceur de toiles ne connaitra que 13 épisodes en 1977 !
Quoiqu'il en soit, il faudra attendre 2002 et le Spider-Man de Sam Raimi, pour que les technologies et effets spéciaux s'améliorent, afin d'offrir à Spider-Man en live, une prestation à la hauteur du rang atteint par le superhéros. Dans le domaine de l'animation en revanche, le tisseur aura bénéficié de nombreuses séries devenues quasi toutes cultes avant les années 2000.
Les amoureux de X-Or ne seront pas trop dépaysés avec la version Toei. Certaines de ses musiques un peu génériques du catalogue Toei Compagny étaient déjà entendus dans "Supaidâman". Le regretté Toshiaki Nishizawa, qui sera le Professeur Com dans "X-Or", joue ici le rôle de Garia, l'extraterrestre qui donne au héros le bracelet qui lui confère ses pouvoirs d'araignée. Enfin Shinji Tôdô jouera lui aussi dans "X-Or", le rôle d'un imposteur C-Rex, là encore dans le rôle d'un... motard !
On notera que l'accord américano-japonais de l'époque a donné naissance aussi à l'adaptation du titre Marvel Dracula sous forme d'un animé, et que les Japonais ont développé Battle Fever J, censé être à la base une adaptation de... Captain America ! Moon Knight et 3D-Man auraient dû faire partie des créations japonaises mais l'accord arrivant à expiration, les projets ne virent jamais le jour. Marvel, de son côté, aura exploité quelques robots japonais de la gamme de jouets culte Shogun Warriors, dans les pages d'un comics à l'époque...
Liste des épisodes
Traduction des titres japonais
01. Le temps de la vengeance est venu ! Battez le groupe Iron Cross !!
02. Monde mystérieux ! L'homme qui suit son destin !
03. Voleur mystérieux 001 VS l'Homme araignée
04. Le terrifiant demi-Triton ! Le fil d'argent qui appelle des miracles
05. Crash Machine GP-7 ! Les frères et sœurs du serment
06. Laboratoire frémissant ! Diabolique Professeur Monster !
07. Hit Tune effrayant ! La Chanson dansante Murder Rock
08. Un conte populaire très mystérieux : la butte du chat maudit
09. L'accessoire de mouvement est un adorable insecte coccinelle espion !
10. Vers l'enfer flamboyant : découvrez les larmes de la femme serpent
11. L'Ultra-empoisonnement du professeur Monster
12. Devenir splendide : La machine meurtrière de transformation
13. Le groupe Skull VS. le corbillard diabolique
14. Père qui donne ! Combattez sur le chant du héros
15. La vie de notre arrangement
16. Bon chien ! Courir vers le père...
17. Les larmes du lutteur professionnel Samson
18. Dans le coffre de la mère : Ressuscite les jeunes garçons !
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19. Le Garçon fantôme : vers la carte sans village
20. Devinette : l'énigme de ma naissance secrète
21. Chute vers les grands cieux : l'amour d'un père
22. Verser des larmes face au sombre destin : père et enfant
23. À l'Académie d'Amour des Enfants SDF
24. Garçon cafard : Grande Guerre
25. Trésor, chien et double humain
26. Vers la crise absolue : le héros de l'imitation
27. Adieu copain de guerre : berger allemand bien-aimé
28. Le devant de l'allée : Le groupe de détectives pour garçons
29. Dépêchez-vous, GP-7 : L'Heure du panneau d'arrêt
30. Bonne chance, bel officier de police
31. Il n’y aura pas de détective qui prendra des enfants demain
32. L'Enchanteresse douce et murmurante
33. Le garçon taquine l'horrible fille sauvage
34. Caméra surprenante : événement meurtrier
35. De l’Amazonie inexplorée : voici la belle femme momifiée
36. Le masque d'argent et le groupe de détectives des garçons
37. Du messager secret de l'enfer : le grand roi Emma
38. La première étoile du soir en fer blanc et le groupe de détectives des garçons
39. Le Monde du sport : une grande rencontre
40. Adieu zéro astuces de combat
41. Le sang chaud et brillant du héros |
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