Fiche technique
Nom original | Rupan Sansei : Nusumareta Rupan – Copî Kyatto wa Manatsu no Chô (盗まれたルパン 〜コピーキャットは真夏の蝶〜) |
| Lupin III : On a volé Lupin – L'usurpatrice est un papillon de mi-été |
Origine | Japon |
Année de production | 2004 |
Production | TMS Entertainment, Nippon Television Network Corp. |
Animation | Anime R, Studio Wombat |
Durée | 91 minutes |
Auteur manga | Monkey Punch |
Réalisation | Hidehito Ueda |
Assistant-réalisation | Tetsuya Kobayashi |
Production | Rieko Ono, Yasumichi Ozaki |
Scénarii | Toshimichi Ôkawa |
Story-boards | Hidehito Ueda, Tetsuya Kobayashi |
Direction technique | Shigenori Awai, Tomio Yamauchi, Yasuyuki Shinozaki |
Chara-Design | Satoshi Hirayama, Kazuhiro Oki (assistant) |
Mecha-Design | Yoshio Mizumura |
Direction de l'animation | Kazuhiro Oki, Tatsuya Oka, Haruo Sotozaki, Yoshio Mizumura (mecha), ... |
Direction artistique | Akira Suzuki |
Chef coloriste | Naoko Satô |
Montage | Jun Takuma |
Direction photographie | Yasuhisa Endô |
Musiques | Yûji Ohno |
Gén. VO interpreté par | Salina Jones (générique de fin) |
| » Staff étendu |
Synopsis
Alors qu’il subtilise un convoi transportant le trésor des Bourbon, le prince de la cambriole Lupin III se fait non seulement doubler par une mystérieuse jeune femme ayant un tatouage de papillon et copiant ses techniques, mais il se fait lui-même kidnapper, au nez et à la barbe de ses comparses Jigen et Goemon ainsi que de l’inspecteur Zenigata, par ailleurs forcé de collaborer avec Brian Murphy, chef haut-placé d'Interpol.
Le ravisseur, l’énigmatique Joseph Malkovich, a pris en otage Fujiko et soumet Lupin au chantage : en échange de leur libération, il doit s’introduire au musée français Le Grand Bateau, située sur une presqu'île, et y dérober L’Oeil du Taureau, une pierre réputée maudite, ayant entraîné la mort de tous ceux qui ont tenté de mettre la main dessus.
En plus de Jigen et Goemon, Lupin pourra compter sur Rebecca Lambert (dite "Becky"), la cambrioleuse au tatouage. Celle-ci n’est pas étrangère au passé de notre héros qui ignore tout d’une histoire qui le concerne d’assez près...
Commentaires
Stolen Lupin, seizième téléfilm annuel mettant en vedette Lupin III (Edgar, détective cambrioleur chez nous), a connu des prémisses mouvementée. Son scénario de départ devait faire suite à Alcatraz Connection (le téléfilm annuel de 2001), et Malkovich, l’antagoniste du jour, devait être impliqué dans l’intrigue mise en place dans ce treizième téléfilm. L’histoire fut remaniée, peut-être à cause de l’écart de deux ans qui séparait les deux téléfilms (entre-temps, Episode Zero-First Contact et Opération diamant furent diffusés) mais on peut trouver des vestiges du script d’origine, comme le fait qu’un des personnages est un évadé d’Alcatraz.
Le téléfilm a été réalisé par Hidehito Ueda, un ancien de Tatsunoko (comme nombre de membres de l'équipe technique de Stolen Lupin), et le moins que l’on puisse dire c’est que le long-métrage a dans sa manche de beaux élans de mise en scène, n’hésitant pas à utiliser des techniques diverses et variées (comme la vue subjective, une contre-plongée, etc). Le téléfilm est dense, énergique et trépidant, on ne s’ennuie pas une seconde, ce qui est renforcé par un scénario particulièrement riche.
En effet, le script est très ambivalent et riche en dénouements, l’utilisation du trésor convoité est malin, sortant des sentiers battus et n’hésitant pas à manipuler les personnages. Par ailleurs, nos cinq protagonistes sont très bien utilisés et ils brillent particulièrement lors de la bataille finale. Ainsi, dans une scène, on découvre plus explicitement les techniques de combat utilisées par Goemon, et on peut constater la capacité d'adaptation de Jigen s'il est privé de son Magnum.
Lupin, en l’occurrence, est exploré en profondeur. On revient sur des éléments de son passé, et le scénariste Toshimichi Ôkawa (un auteur habitué de la licence) a su trouver le juste équilibre entre l’intelligence du protagoniste et son côté fanfaron. On hésite pas non plus à fouiller certains des aspects les plus sombres de sa personnalité, comme le fait qu'il puisse abandonner ses alliés lorsque la situation l'exige. On aborde également son approche de l'art du cambriolage, sa passion pour le défi, et lève le voile sur un point obscur concernant ces larcins.
Si le téléfilm alterne entre les scènes d’action et les moments plus intimistes, il ne manque pas d’humour et certains passages sont hilarants. L'ambiance, tantôt posée et tantôt effrénée, est aussi maîtrisée.
Les nouveaux personnages sont également très bons, notamment Becky qui est une héroïne solide, et les antagonistes sont aussi bons et intéressants.
Sublimé par les musiques de Yuji Ohno, qui pour l'occasion a proposé de nouvelles versions de ses compositions emblématiques, Stolen Lupin est un téléfilm remarquable et bien mené. Mais à l'instar des plans toujours plus démesurés de Lupin, la saga n'a pas fini de nous surprendre, et le téléfilm suivant ira encore plus loin...
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