Fiche technique
Nom original | Meet The Feebles |
Origine | Nouvelle-Zelande |
Année de production | 1988 |
Production | WingNut Films |
Durée | 1h34 |
Auteur | Peter Jackson |
Création des personnages | Cameron Chittock |
Réalisation | Peter Jackson |
Production | Jim Booth, Peter Jackson |
Scénarii | Frances Walsh, Stephen Sinclair, Danny Mulheron, Peter Jackson |
Effets Spéciaux | Steve Ingram |
Manipulation | Eleanor Aitken, Carl Buckley, Sarah Glensor, Danny Mulheron, George Port, Ian Williamson, Justine Wright, Terri Anderton, Sean Ashton-Peach |
Décors | Ed Mulholland |
Direction photographie | Murray Milne |
Costumes | Glenis Foster |
Musiques | Peter Dasent |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 3 juillet 1991 |
1ère diffusion hertzienne | 10 décembre 1998 (Canal+) |
Synopsis
La célèbre troupe des Feebles prépare son spectacle en vue de la grande première qui aura lieu ce soir. Problème : la grande vedette, l'hippopotame Heidi est dépressive et en proie à des crises de boulimie, le lanceur de couteaux est toxicomane (ce qui nuit considérablement à son travail et à la santé de sa partenaire), le directeur artistique est sans cesse sous pression, le lapin Harry à force de trop rester avec ses groupies se retrouve atteint de la Maladie avec un grand M et le producteur Bletch se livre à des trafics douteux.
C'est dans ce triste décor qu'arrive Robert, innocent petit hérisson qui malgré cela fera tout pour trouver sa place au sein de la troupe, ainsi que dans le cœur de la belle Lucille.
Commentaires
Après avoir rallié à sa cause les amateurs de cinéma gore avec son film Bad Taste (1987), le réalisateur Peter Jackson (la trilogie du Seigneur des Anneaux, King Kong…) mit sur pied cette parodie trash du célèbre Muppet Show (on apercevra brièvement Kermit sous la forme d'un dieu crucifié) où les dessous du spectacle sont montrés sous ses aspects les plus glauques : sexe, drogue, corruption… le tout sur fond de langage ordurier et de fluides corporels en tous genres.
La réalisation fut assez chaotique en raison d'un calendrier de tournage très serré et des dispositifs techniques que Jackson voulait cacher. Ces contraintes l'obligèrent à une mise en scène nerveuse, axée sur les plans rapprochés et les focales courtes. Ce qui n'empêche pas le film de mêler horreur de série Z, polar, film de chronique, de guerre et de romance de manière jubilatoire. En s'attardant sur chacun des personnages dont les travers sont ouvertement montrés du doigt, Les Feebles, sous son humour outrancier où l'on rit souvent jaune, finit par révéler des touches d'émotion car montrant avant tout le portrait d'une microsociété en pleine déchéance. Le film recevra (avec raison) le Prix "Très Spécial" à Paris en 1991 et sera sélectionné dans "Les Minuits" du festival d'Avoriaz la même année.
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