Fiche technique
Nom original | Skazka o tsare Saltanye (Ска́зка о царе́ Салта́не) |
| Le Conte du tsar Saltan |
Origine | Russie |
Année de production | 1984 |
Production | Soyuzmultfilm |
Durée | 56 minutes (42 minutes en VF) |
Auteur | Alexandre Pouchkine |
Réalisation | Lev Milchin, Ivan Ivanov-Vano |
Scénarii | Lev Milchin, Ivan Ivanov-Vano |
Animation | Andrei Ignatenko, Vladimir Zaroubine, Youry Meshcheryakov, Marina Voskaniants, Antonina Alyoshina, Alexander Panov, Vladimir Krumin, Sergei Avramov, Victor Likhachev, Marina Rogova, Nikolai Fedorov, Anatoly Abarenov |
Direction artistique | Lev Milchin, Ivan Ivanov-Vano |
Direction du son | Boris Filchikov |
Décors | Irina Svetlitsa, Igor Oleynikov, Marina Ignatenko, Irina Troyanova, V. Maximovitch, T. Gerasimenko, G. Somonenko, L. Alyokhina |
Montage | Nataliya Stepantseva |
Direction photographie | Mikhail Druyan |
Musiques | Mikhail Meyerovich |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 17 décembre 2005 (TiJi) |
Rediffusions | Nombreuses jusqu'au 29 décembre 2009 (TiJi) |
Synopsis
Par une froide nuit d’hiver, le tsar voyage en carrosse lorsqu’il entend le chant délicieux qui provient d’une maison où vivent trois sœurs et leur mère. Il rentre au moment où elles discutent de ce qu’elles feraient si elles étaient tsarines : tandis que les deux premières rêvent d’avoir une vie de rêve, la troisième, qui est bien plus belle que ses sœurs, déclare qu’elle donnerait un fils au tsar. En entend cela, ce dernier lui demande de l’épouser sur le champ et elle accepte, au grand dam de ses sœurs jalouses qui sont néanmoins invitées à séjourner à la cour avec leur mère. Très vite, la tsarine tombe enceinte mais se retrouve seule car son mari doit partir à la guerre. A la naissance de leur enfant, un fils prénommé Gvidone, la tsarine envoie une lettre à son époux mais la missive est déchirée par sa mère et ses sœurs qui, dans leur méchanceté, écrivent une fausse lettre dans laquelle il est dit que le bébé n’est pas un humain mais une "bête". Tout d’abord furieux envers l’homme qui lui apporté une aussi terrible nouvelle, le tsra finit par se calmer et envoie une réponse qui est interceptée par les sœurs et leur mère qui ont fait boire l’envoyé du roi. Elles rédigent à nouveau une fausse lettre dans laquelle on ordonne que l'enfant et sa mère soient enfermés dans un tonneau et jetés à la mer afin qu’ils périssent !
Alors que le tonneau est emporté par les vagues, un miracle se produit. Dans sa "prison flottante", Gvidone a grandi en quelques heures et est à présent un adulte (sa mère, elle, n’a pas vieilli). La tsarine supplie les flots de les porter elle et son fils sur une terre où ils seront en sécurité et sa prière est écoutée puisque tous deux débarquent sur une ile minuscule, Bouïane, qui ne compte qu’une colline et un chêne. C’est là que Gvidone aperçoit quelques heures après un cygne blanc se faire attaquer par un vautour. Grâce à l’arc et la flèche qu’il avait fabriqué quelques instants plus tôt avec le bois du chêne, il sauve le cygne, bien qu’au départ son désir était surtout de tuer le vautour pour s’en faire un repas. Néanmoins reconnaissant, le cygne récompense le prince en faisant apparaître un royaume avec un palais, une église... et des sujets ! Plus tard, des marins qui vont vendre des marchandises au tsar Saltan passent près de l’ile et sont étonnés car ils savaient l’ile déserte. Le prince les accueille poliment et leur demande de saluer son père mais il confie à son ami le cygne qu’il est furieux contre celui-ci car il l’a abandonné lui et sa mère. Le cygne lui conseille d’aller voir le tsar pour savoir ce qui s’est passé et le transforme en moustique afin qu’il passe inaperçu ! Ainsi transformé, Gvidone découvre que son père a sombré dans l’apathie et que ses tantes font la loi. Les marins racontent au tsar l’existence de l’ile et du prince Gvidone. Le tsar est troublé par ce prénom, le même que son fils, mais l’une des sœurs de la tsarine détourne la conversation en parlant de l’existence d’un écureuil, vivant dans une forêt lointaine, qui grignote des noisettes dont la coque est en or et l’intérieur en émeraude et qui sait également danser et chanter. Le tsar se montre intéressé par cette histoire et oublie vite l'île de Bouïane et son prince...
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Commentaires
Ce dessin animé russe est l’adaptation du "Conte du tsar Saltan" écrit en vers par Alexandre Pouchkine en 1831. Ce conte avait déjà été adapté par le studio Soyuzmultfilm en 1943, dans une version en noir et blanc et plus courte (35 minutes). Les deux versions sont très fidèles à l’histoire. Il existe également une adaptation live russe datant de 1966 ainsi qu’un opéra de Nikolai Rimski-Korsakov créé en 1900 dont un morceau en particulier, "le vol du bourdon", a acquis une grande notoriété. L’histoire narrée par Alexandre Pouchkine n’est pas tout à fait originale, il existe en effet de nombreuses similitudes avec d’autres contes plus anciens mais néanmoins peu connus du grand public. Tous ces contes on un commun des intrigues semblables tournant autour de la jalousie de deux sœurs envers leur cadette, de l’abandon à la mer d’un ou de plusieurs enfants, du souhait de vouloir se réaliser trois choses merveilleuses, etc. L’île de Bouïane n’est pas non plus une invention de Pouchkine, c’est une île magique qui apparaît dans les récits de la mythologie slave.
La version française sortie sur DVD nous vient de la compagnie Films by Jove, créée par l’acteur Oleg Vidov et sa femme, soucieux de restaurer et de distribuer les joyaux de l’animation russe aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Si ce souhait est tout à fait louable, il faut déplorer que tous les films récupérés par cette compagnie ont été largement remaniés. Ainsi, dans le cas du Prince, le Cygne et le Tsar Saltan, les musiques ont été changées, de nombreux dialogues ont été rajoutés (en VO il y a beaucoup de passages peu ou pas dialogués), tous les plans où apparaît le texte original russe du conte (cf avant-dernière image de la fiche) ont été coupés et des scènes ont été raccourcies, sans qu’on en comprenne vraiment l’intérêt. Pire, le film a été scindé en deux parties distinctes et là encore sans raison valable... Au final, cette version compte 14 minutes de moins que l’originale. Le doublage français n’est pas non plus sans reproches, le comédien Philippe Ogouz doublant ici un personnage féminin (certes âgé mais le procédé n’en reste pas moins ridicule). Il serait néanmoins dommage de bouder ce film d'animation pour toutes ces raisons, la beauté des images et la poésie du conte étant restées intactes. A noter aussi que le film est sorti en VHS dans les années 80 et 90 dans une version bien plus respectueuse de l’œuvre originale. Cependant, les voix ont un fort accent russe qui est assez désagréable.
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