Fiche technique
Nom original | The Little Mermaid |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 1989 |
Production | Walt Disney |
Durée | 83 minutes |
Auteur conte | Hans Christian Andersen |
Réalisation | John Musker, Ron Clements |
Scénarii | John Musker, Ron Clements |
Story-boards | Roger Allers, Gary Trousdale, Matthew O’Callaghan, Ed Gombert, Thom Enriquez, Joe Ranft, Brenda Chapman |
Production délégué | Howard Ashman, John Musker |
Animation | Michael Cedeno, Rick Farmiloe, Shawn Keller, David Pruiksma, Dan Jeup, Jay Jackson, Barry Temple, James Baxter, Kathy Zielinski, Jørgen Klubien, Will Finn, Doug Krohn, Leon Joosen, Russ Edmonds, David P. Stephan, Phil Young, Anthony DeRosa, David Cutler, Nik Ranieri, Dave Spafford, Chris Bailey, Tony Fucile, Chris Wahl, Chuck Harvey, Tom Sito, Ellen Woodbury, Ron Husband, Dave Pacheco, Tony Anselmo, Rob Minkoff |
Effets Spéciaux | Mark Dindal (direction), Dorse A. Lanpher, Randy Fullmer, Mark Myer, Dave Bossert, Jeff Howard, Christine Blum-Harding, Ted Kiersey, Don Paul, Kelvin Yasuda, Glenn Chaika, Barry Cook, Chris Jenkins, Eusebio Torres |
Direction de l'animation | Mark Henn, Glen Keane, Duncan Marjoribanks, Ruben A. Aquino, Andreas Deja, Matthew O’Callaghan |
Direction artistique | Michael Peraza Jr., Donald Towns |
Direction des décors | Donald Towns |
Décors | Jim Coleman, Brian Sebern, Robert Stanton, Cristy Maltese, Douglas Ball, Gregory Alexander Drolette, Tia Kratter, Lisa Keene, Phil Phillipson, Andrew Phillipson, Dean Gordon, Craig Robertson, Kathy Altieri, Dennis Durrell |
Direction du layout | David Dunnet |
Layout | Rasoul Azadani, Fred Cline, Lorenzo Martinez, Dan Saint-Pierre, Bill Perkins, James Beihold |
Montage | John Carnochan |
Musiques | Alan Menken |
Adaptation française | Claude Rigal-Ansous (1er et 2ème doublage) |
Direction de doublage | Bruno Lais (1er doublage), Perrette Pradier (2ème doublage) |
Direction des chansons | Vincent Grass (1er doublage), Georges Costa (2ème doublage) |
| » Staff étendu |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 28 novembre 1990 |
1ère diffusion hertzienne | 22 décembre 2013 (M6)
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 1er avril 2007 (Disney Channel) |
Rediffusions | 04 avril 2007, 16 mai 2007 (Disney Channel)
15 septembre 2007 (Disney Cinemagic)
22 décembre 2014 (M6)
23 décembre 2019 (France 2) |
Editions
Sortie en VHS | 31 octobre 1998 (Walt Disney - Les grands classiques - 2nd doublage)
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Sortie en DVD | 12 avril 2000 (Walt Disney - 2nd doublage)
4 octobre 2006 (Walt Disney - 1er doublage)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 25 septembre 2013 (Walt Disney - 1er doublage)
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Sortie en VHS / Laser Disc | 13 septembre 1991 (Film Office - 1er doublage) |
Synopsis
Au fin fond de l’océan se trouve un royaume où vivent les sirènes en harmonie avec les animaux des mers. Ariel, la plus jeune fille du Roi Triton, est forcée de cacher son attirance pour le monde de la surface, où vivent les hommes, dont l'existence est supposée représenter un danger pour son espèce. Lorsqu’elle décide de monter à la surface en compagnie de ses amis Polochon, Sébastien le crabe et Eurêka le goéland, elle découvre le jeune Prince Eric et tombe éperdument amoureuse de lui.
Mais son père découvre cet amour et lui interdit de revoir cet homme et la jeune sirène, inconsolable, va à la rencontre d’Ursula, la sorcière des mers, qui lui propose un contrat : elle devient humaine, avec des jambes au lieu d’une nageoire, si elle donne sa voix à Ursula en échange. Si au bout de trois jours, elle ne donne pas un baiser au prince, elle appartiendra à jamais à l’horrible sorcière.
Ariel devra, avec l’aide de ses amis, prouver son amour au prince. C’est sans compter sur Ursula, qui convoite la couronne du Roi Triton et qui, avec l’aide de ses sbires Flotsam et Jetsam, fera tout pour empêcher Ariel d'obtenir le baiser tant convoité...
Commentaires
La Petite Sirène est sans aucun doute l’un des films les plus célèbres mais aussi les plus importants de la firme Disney.
Le film marque en effet la fin d’une période particulièrement sombre pour le studio : des années 70 jusqu’à la fin des années 80, la firme avait connu un déclin conséquent, enchainant les mauvaises critiques de la presse spécialisée ainsi que les succès modestes, quand il ne s’agissait pas d’échecs commerciaux, aussi bien pour les films animés que live.
Les actionnaires de la firme remettaient sans cesse en question leur image de marque (ce qui influa fortement sur la qualité des films, en particulier Taram et le Chaudron Magique qui fut produit en plein changement de direction créative) et peinaient à trouver du personnel compétent pour les futurs productions, les vétérans s’en allant et d’autres rejoignant Don Bluth, qui avait quitté le studio pour fonder le sien avec des d’autres animateurs.
Tim Burton, qui travailla comme animateur puis concepteur artistique pour la compagnie, se souviendra "d’une période étrange, où le fantôme de Walt Disney planait encore sur le studio, les exécutifs voulaient changer de marque de fabrique sans vraiment savoir où aller. Comme si Disney était en pleine crise d’adolescence".
Si les succès de Basil, détective privé et d’Oliver & Compagnie encouragea le studio à produire de nouveaux long-métrages ambitieux, il fallait marquer un grand coup afin de sortir la firme de cette crise et regagner l'argent perdu par certains échecs. Et quoi de mieux que de revenir sur les adaptations de contes avec comme héroïne une belle princesse mise en avant sur les affiches et chantant des chansons ?
Pari gagné, puisque le film est un succès immédiat à sa sortie américaine puis mondiale, ce qui n’était pas gagné avec les nombreux blockbusters sortis la même année. Il surpassera même Charlie, mon héros de Don Bluth (dont le précédent film Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles avait pourtant surpassé le succès d'Oliver & Compagnie).
Si un projet d’adaptation du conte d’Andersen n’est pas chose nouvelle (d’abord avec le film du studio Soyuzmultfilm en Russie puis celui de la Toei au Japon), cette version Disney aura réussi à supplanter les autres versions auprès du public (comme c’est le cas avec Pinocchio) et ce, bien que cette version ne soit pas du tout fidèle au conte d'origine.
Il faut dire que le film est une grande réussite : l’animation est superbe, la narration haletante et les personnages marquants, en particulier Ursula, qui rejoint la grande lignée des méchantes Disney charismatiques, et Ariel celle des princesses de la firme les plus marquantes. L’aspect graphique et les décors ont bénéficié d’une mise en scène excellente et d’un certain soin. De nombreux effets spéciaux ont été nécessaires pour animer de manière réaliste les mouvements de l'eau. A noter aussi que c'est le dernier film Disney où les dessins étaient peints à la main.
Les chansons ont été composées par Howard Ashman (qui avait précédemment composé la chanson d’ouverture d’Oliver & Compagnie) et Alan Menken. Tous deux remportèrent un Oscar pour la chanson "Sous l’Océan", une première depuis L’Apprentie Sorcière. Ce sera le début d’une longue et fructueuse collaboration avec Disney.
Le film ressortit à la fin des années 90. Pour l’occasion, une nouvelle version française fut réalisée puis incluse dans la piste française du DVD sorti en 2000. Malgré les retours de Claire Guyot (Ariel, étrangement seulement pour les dialogues alors qu’elle assurait également les chansons dans le doublage d’origine), de Micheline Dax (Ursula) et de Claude Chantal (Carlotta, la servante), et malgré ses qualités, ce redoublage fut largement critiqué par le public et la presse, au point que Disney décida de reproposer le doublage d’origine à la télévision et dans les éditions vidéo récentes.
Ce film inaugura, pour beaucoup, le début d’un Nouvel Âge d’Or de Disney, qui a pu retrouver l'engouement du public. Le studio put enfin obtenir une équipe fixe pour l’animation, qui fut pour beaucoup dans cette Renaissance, à obtenir des filiales pour la création de films live plus variés (Miramax, Pixar...), à produire une série et des suites dérivées du film (La Petite Sirène 2, Retour à l'Océan et Le Secret de la Petite Sirène), mais surtout, l’illustre studio de la petite souris recréait avec ce film cette magie qu’avaient pu offrir les productions d’antan et que les générations suivantes purent découvrir avec la même réjouissance.
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Sources :
Chronique Disney
Les Grands Classiques Disney
Entretien de Tim Burton avec Mark Salisbury
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