Fiche technique
Nom original | Corpse Bride |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 2005 |
Production | Warner Bros, Laika Productions |
Durée | 76 minutes |
Réalisation | Tim Burton, Mike Johnson |
Assistant-réalisation | Ezra J. Sumner |
Production | Tim Burton, Allison Abbate |
Producteur exécutif | Jeffrey Auerbach |
Scénarii | Caroline Thompson, John August, Pamela Pettler |
Chara-Design | Tim Burton, Carlos Grangel |
Direction de l'animation | Anthony Scott |
Direction artistique | Alex McDowell, Nelson Lowry |
Direction de l'écriture | Jeffrey Lynch |
Montage | Chris Lebenzon, Jonathan Lucas |
Direction photographie | Pete Kozachik |
Musiques | Danny Elfman |
Adaptation française | Philippe Videcoq |
Direction de doublage | Barbara Tissier |
Direction des chansons | Claude Lombard |
Chansons | Olivier Constantin, Claude Lombard, Daniel Beretta, Patrice Schreider, Johanna Michel, Claudie Chauvet, Alain Legros |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 19 octobre 2005 |
1ère diffusion hertzienne | 28 octobre 2012 (TF1)
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 14 février 2007 (TPS Star) |
Synopsis
Dans un petit village de l’époque victorienne, Victor Van Dort - fils timide et chétif de poissonniers ayant prospéré - est fiancé à Victoria Everglot - fille d’une immense famille bourgeoise. Les Everglot étant ruinés, ils comptent sur ce mariage forcé afin de regagner de l’argent.
Hélas, la maladresse de Victor cause diverses catastrophes au cours de la répétition du mariage, et il est sommé par le pasteur Galswells de sortir afin d’apprendre par cœur ses vœux et à se tenir prêt pour la cérémonie.
Il s’éclipse donc dans la forêt. Mais en croyant passer son alliance autour d’une simple racine, il s’avère que celle-ci est en fait le bras décomposé du cadavre d’une jeune mariée revenant à la vie qui, croyant être réellement mariée au jeune homme, l’entraine au Royaume de l’Au-delà, en compagnie de squelettes et d’autres morts-vivants.
On raconte à Victor la triste histoire de cette mariée cadavérique prénommée Emilie : il y a bien longtemps, elle était fiancée à un homme dont elle était éperdument amoureuse, union que son père désavouait, interdisant à la jeune fille de revoir son fiancé. Elle s’enfuit pour le retrouver dans un cimetière, mais hélas, elle fut mystérieusement assassinée.
Depuis ce jour, une terrible malédiction poursuit la défunte, malédiction ne pouvant être rompu que par un mariage enfin prononcé.
Mais le jeune homme n’entend pas rester dans ce monde et dans cette situation, et cherche un moyen de remonter à la surface, d’autant que n’étant pas - pour ainsi dire - décédé, son mariage avec Emilie n’a pas lieu d’être.
Pendant ce temps, dans le Monde des Vivants, alors que tout est mis en œuvre pour retrouver le jeune fiancé, un mystérieux personnage, Lord Barkis, qui s'était invité à la répétition du mariage, manifeste aux Everglot son désir d’épouser Victoria...
Commentaires
Treize ans après L’Étrange Noël de Monsieur Jack, Tim Burton réalise un second long-métrage d’animation avec des figurines.
Les Noces Funèbres (parfois allongé en Les Noces Funèbres de Tim Burton, ce que le réalisateur réprouva) est adapté d’un conte juif racontant comment un jeune homme épouse par erreur le cadavre d’une mariée morte-vivante victime d’une malédiction. Comme beaucoup de contes, cette histoire connut diverses adaptations et de variantes.
Le scénario ne déroge pas à la règle, et Tim Burton et ses scénaristes choisirent de transposer l’histoire dans une bourgade européenne du 19ème siècle. L’univers présenté dans ce film est divisé en deux mondes : Celui des vivants en premier lieu est un monde terne et morbide et ses habitants sinistres et puritain, et le monde des défunts, plus joyeux et coloré avec des personnages hors-normes et fêtards. Autant dire que le contraste avec le monde des vivants qui est plus mort que celui des défunts est amusant. Les scénaristes en profitèrent également pour créer un parallèle avec les classes sociales, le monde des vivants représentant la haute société tandis que l’Au-delà fait songer à la classe moyenne.
La conception du film représenta un travail immense et méticuleux afin de rendre plausible les mouvements des personnages et leurs expressions faciales, alors que le budget était minime, et divers procédés ont été mis à contribution. Les figurines, par exemple, sont des squelettes en animatronique recouverts ensuite d’une peau en latex et de vêtements, et leurs têtes (au moins une quinzaine par personnages !) étaient pourvus de petits mécanismes fermant leurs paupières ou changeant leurs expressions du visage. Précisons enfin que le film a été tourné avec des caméras numériques particulièrement perfectionnées, donnant une certaine fluidité dans l'animation.
La pâte graphique de Burton et le savoir-faire de son co-réalisateur Mike Johnson, qui maitrisait la technique du stop-motion, furent pour beaucoup dans la réussite du film, tant la mise en scène et l’animation sont excellentes et le scénario de très bonne facture.
Comme ce fut le cas dans L’Étrange Noël de Monsieur Jack, les chansons du film, bien qu’elles ne soient pas aussi nombreuses (quatre !), servent la plupart du temps à mettre en place certains évènements de l’histoire. Ainsi la chanson d’introduction "selon notre plan" en dit long sur la situation des Van Dort puis des Everglot sans encombrer le spectateur avec des dialogues.
Il incomba alors à Danny Elfman, le compositeur attitré de Burton, d’écrire les chansons et composer la bande-originale (du moins les thèmes principaux) en même temps que l’écriture du scénario, comme il l'avait déjà fait dans L’Étrange Noël.
Du côté des voix originales, on retrouve des "habitués" du réalisateurs comme Johnny Depp (Victor), Helena Bonham-Carter (Emilie), Michael Gough (Gutknecht), Christopher Lee (Pasteur Galswells), Albert Finney (Finnis Everglot) ou encore Danny Elfman interprétant le personnage de Bonejangles. Dans la version française, la plupart des acteurs retrouvent leurs voix françaises habituelles.
Avec Les Noces Funèbres, Tim Burton prouve une fois encore que son talent artistique se prête habilement à l’animation et qu’en prenant des risques elle peut ainsi donner des œuvres hors-normes et intéressantes.
Fait amusant : le film est sorti en même temps qu’un autre long-métrage animé image-par-image, Wallace & Gromit et le Mystère du Lapin-Garou (adapté des trois célèbres courts-métrages et de la série de Wallace & Gromit), dans lequel ou pouvait entendre aussi Helena Bonham-Carter sur la voix originale du personnage principal féminin.
Autre anecdote, le film est dédié à Joe Ranft, une immense personnalité de Disney et Pixar, décédé alors qu’il travaillait sur le film chroniqué ici.
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Sources :
Bonus DVD
INA
l'internaute.com
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