Fiche technique
Nom original | Bedknobs and Broomsticks |
| Pommeaux de lit et manches à balai |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 1971 |
Production | Walt Disney |
Durée | 117mn (version cinéma), 98mn (version TV), 134mn (version longue) |
Auteur roman | Mary Norton |
Réalisation | Robert Stevenson |
Assistant-réalisation | Christopher Hibler, Arthur J. Vitarelli |
Production | Bill Walsh |
Scénarii | Ralph Wright, Ted Berman, Bill Walsh, Don Dagradi |
Animation | Milton Kahl, Art Stevens, John Lounsbery, Julius Svendsen, Eric Larson, Hal King, Fred Hellmich, Jack Buckley, Jack Boyd |
Effets Spéciaux | Alan Maley, Eustace Lycett, Danny Lee (2) |
Design | McLaren Stewart |
Direction de l'animation | Ward Kimball |
Direction artistique | John B. Mansbridge, Peter Ellenshaw |
Direction de l'écriture | Lois Thurman (séquences live), Ralph Wright (parties animés), Ted Berman (parties animés) |
Décors | Emile Kuri (séquences live), Hal Gausman (séquences live), Dick Kelsey, Al Dempster, Bill Layne, Ralph Hulett |
Layout | Don Griffith, Joe Hale |
Montage | Cotton Warburton (séquences live), James W. Swain (séquences animées) |
Direction photographie | Frank Phillips |
Costumes | Bill Thomas |
Musiques | Richard M. Sherman (chansons), Robert B. Sherman (chansons), Irwin Kostal (supervision) |
Adaptation française | Louis Sauvat (dialogues), Christian Jollet (chansons) |
Direction de doublage | Serge Nadaud (1er doublage), Barbara Tissier (2ème doublage) |
Direction des chansons | Georges Tzipine (1er doublage), Georges Costa (2ème doublage) |
Editions
Sortie en VHS | Années 80 (Film Office - Les Trésors de Walt Disney)
Septembre 1993 (Walt Disney - Les grands classiques)
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Sortie en VHS / DVD | 8 octobre 2003 (Walt Disney - Les grands classiques - version longue)
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Sortie en Blu-Ray Disc | Aout 2014 (Walt Disney)
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Sortie en Laser Disc | Juillet 1997 (Walt Disney - Les grands classiques) |
Synopsis
L'Angleterre, pendant la seconde guerre mondiale. Pour échapper aux bombardements, les orphelins Rawlins, Carrie, Paul et Charlie, sont confiés à Eglantine Price, une femme en apparence hautaine et impassible, habitant une maison à la campagne. Il s'avère que Miss Price est fait très gentille. Par ailleurs, c'est une sorcière en devenir, qui prend des cours par correspondance avec, pour professeur, un certain Emelius Browne. Pour l'instant, le sort qu'elle maitrise le mieux est de changer (temporairement) les gens en lapins blancs.
Hélas, ses cours doivent prendre fin alors qu'elle souhaite apprendre un sort appelé "Locomotion Substitutive", qui permet notamment d'animer des objets et qu'elle veut utiliser pour contrer les Allemands. Elle décide de retrouver Emelius Browne, avec l'aide des enfants, mais celui-ci s'avère être un saltimbanque dont l'attitude enfantine irrite Eglantine. De plus, il a perdu la page de son grimoire qui permet d'apprendre le sort qu'elle convoite !
Il ne leur reste plus qu'à retrouver cette page à travers les rues mal famées de Londres, où ils auront à faire avec un libraire peu recommandable, puis sur l'île de Naboombu occupée par des animaux, où ils assisterons - notamment - à un délirant match de football orchestré par le roi lion Léonidas...
Commentaires
L’Apprentie sorcière est un projet qui fut développé au début des années 60, du vivant de Walt Disney. Il adapte deux ouvrages de la grande romancière Mary Norton, The Magic Bed Knob et Bonfires and Broomsticks. Ce n’est pas la première fois que Disney puise dans plusieurs livres pour créer un seul scénario, comme on a pu le constater avec Alice au Pays des Merveilles qui reprenait de nombreux éléments de Alice de l’autre côté du miroir.
La production reprit en 1970, les producteurs espérant répéter le succès de Mary Poppins, sorti 6 ans plus tôt. Ce sera là tout le problème du film : la comparaison avec Mary Poppins, que de nombreuses critiques font et feront encore des années plus tard.
Il est facile de faire cette comparaison, il faut dire qu’on y retrouve la même équipe (réalisateur, compositeurs, la présence de David Tomlinson dans un des rôles principaux) et le même concept, avec l’héroïne ayant des pouvoirs magiques évoluant avec des enfants et un homme à l’esprit enjoué, le contexte d’époque, le passage ou des acteurs en live rencontrent des personnages en dessin-animé... Ceci-dit, le film parvient à développer son propre univers et ses propres personnages, assez pour qu’on sente la différence avec Mary Poppins.
Au sujet des séquences animées, elles furent supervisées par Ward Kimball, illustre animateur de la firme spécialisé dans les personnages comiques (il fut par exemple responsables de l’animation de Jimini Cricket dans Pinocchio et du Chapelier Toqué dans Alice au Pays des Merveilles), dont ce sera la dernière participation dans un classique de la firme avant qu'il ne travaille, tout comme l'animateur Marc Davis, en tant que consultant pour le parc Disneyland.
Ces séquences montrent notamment une scène se déroulant dans le monde marin (recyclant au passage la chanson "Dans le Bleu de la mer" qui avait été écrite par les frères Sherman pour Mary Poppins), et surtout à la surface de l’île de Naboombu avec ces délirants et mémorables animaux (dont un sosie de Baloo du Livre de la Jungle et du Prince Jean de Robin des Bois qui sortira 2 ans après), qui seront mis en avant pour la promotion du film.
Malgré une excellente direction artistique (l’Angleterre de l’époque étant très bien reproduite), des chansons sympathiques et des acteurs excellents (notamment le célèbre acteur Roddy McDowall), le film fut un échec énorme à sa sortie, la presse critiquant notamment le fait que le studio ce soit contenté de reprendre les mêmes recettes que les précédents film du studio (critique qui se répètera pour Robin des Bois).
Le film n’est effectivement pas sans défaut et il est frustrant de constater que la partie animation n’a finalement aucune importance dans l’histoire (un comble pour une séquence ayant servi pour la promotion principale du film !) Cet échec n’empêchera pourtant pas le film de recevoir un Oscar pour les meilleurs effets spéciaux, ainsi que de nombreuses autres nominations. A l’instar de nombreux films ayant fait un bide à leur sortie, il faudra attendre des années pour que L'Apprentie Sorcière soit plus reconnu. Le film bénéficie en effet d'excellentes chansons et d'éléments assez osés pour un classique Disney (bien que ce sera surtout prononcé dans la version longue, on peut voir, notamment, un homme d'église convoitant la maison d'Eglantine). Toujours est-il que l'échec financier du film conduisit le studio Disney à cesser de produire des comédies musicales et à réduire le rythme de production de ses longs-métrages.
Le fait que le film emprunte beaucoup aux anciennes productions du studio peut s'expliquer par la disparition de Walt Disney, de nombreux membres du personnel se sentant perdu depuis son départ. Don Bluth, qui était alors revenu au studio en tant qu'animateur, expliquera dans diverses interviews sa surprise de voir de nombreuses personnes au studio refusant de prendre une décision sans avoir regardé une photo de Walt Disney, qu'ils avaient en permanence sur eux.
Lors de sa sortie au cinéma, pour des questions de durée, le film fut amputé d'une demi-heure (tout comme Peter et Elliott le Dragon). Parmi les scènes supprimées, il faut noter deux chansons dont celle introduisant le personnage de Emelius Browne (d'autres chansons furent raccourcies) et des séquences comme celle où Carrie apprend à Eglantine les circonstances de la disparition de leur précédente tutrice légale.
Une version longue réintégrant tous ces segments supprimés sortit en vidéo en 2003 en France (elle était disponible depuis 1996 aux États-Unis). Pour l'occasion, un nouveau doublage fut réalisé, dont les dialogues sont repris du précédent doublage. Notons que contrairement à la précédente version, les personnage d'Eglantine et Emelius sont doublés par les mêmes comédiens pour les dialogues et les chansons. Par ailleurs, les comédiens Philippe Dumat et Jacques Dynam, qui doublaient Emelius et l'Ours pêcheur auparavant, participent à ce redoublage mais pas sur les mêmes rôles. De même, en version originale, certaines scènes inédites ont dû être redoublées lors de la restauration du film en 1996. Si Angela Lansbury et Roddy McDowall ont pu se prêter au jeu, le regretté David Tomlinson et les trois enfants furent redoublés par d'autres acteurs. Pour la sortie en DVD de 2009 et en Blu-Ray, c'est la version cinéma avec le premier doublage qui est incluse. Toutefois, sur la plateforme de streaming Disney+, la version cinéma est certes toujours proposée mais avec les voix du deuxième doublage !
Il existe également un montage pour la télévision crée dans les années 70, plus courte encore que le montage cinéma, supprimant notamment la chanson de la garde britannique et modifiant certains dialogues. Des comédiens de la version française ont même redoublé ces dialogues, notamment Lita Recio.
Plus incroyable encore est la version allemande qui gomme toute indication sur le contexte historique du film ainsi que les références aux nazis, et qui est plus courte que la version cinéma (100 minutes).
Merci à Rémi pour ses informations sur le doublage original.
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Sources :
Site Les Grands Classiques
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