Fiche technique
Nom original | The Bugs Bunny/Road-Runner Movie |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 1979 |
Production | Chuck Jones Enterprises, Warner Bros |
Durée | 98 minutes |
Réalisation | Chuck Jones, Phil Monroe |
Production | Chuck Jones |
Scénarii | Michael Maltese, Chuck Jones |
Direction de la production | Mary Roscoe (Bugs at Home) |
Animation | Phil Monroe, Ben Washam, Ken Harris, Abe Levitow, Dick Thompson, Lloyd Vaughan, Tom Ray, Virgil Ross, Manny Perez, Irv Anderson |
Direction du design | Don Foster |
Direction artistique | Maurice Noble, Ray Aragon (Bugs at Home) |
Décors | Philip DeGuard, Robert Gribbroek, Irv Wyner (Bugs at Home) |
Montage | Treg Brown, Horta Editorial (Bugs at Home) |
Musiques | Carl W. Stalling, Milt Franklyn, Dean Elliott (Bugs at Home) |
Diffusions
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1ère diffusion francophone | Régulièrement depuis les années 1990 (Télétoon)
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 18 et 27 mai 2012 (Boomerang) |
Synopsis
Alors qu'il coule des jours heureux dans sa somptueuse résidence, Bugs Bunny conte au spectateur l'histoire de sa création ainsi que les origines de la comédie dans l'art et plus particulièrement de la thématique de la poursuite. Par la même occasion, il présente plusieurs extraits de sa trépidante filmographie mais aussi de celle de Daffy Duck, son éternel rival, ou celle de Vil Coyote, éternel poursuivant de Bip-Bip mais qui fit aussi jadis de Bugs l'une de ses proies, sans oublier celle de Pépé le Putois !
Commentaires
Ce film est le premier d'une série de compilations cinématographiques reprenant des cartoons de la Warner. Un moyen de remettre sur le devant de la scène les grands classiques du studio (à une époque où la cassettes vidéos étaient loin de s'être démocratisées et où les cartoons devaient se contenter de quelques diffusions à la télévision) tout en proposant un intérêt supplémentaire par l'inclusion de séquences animées inédites.
C'est le grand Chuck Jones qui réalisa ce film, tout comme tous les courts-métrages repris ici, qui comptent parmi les grands chefs-d'œuvre du réalisateur (notons que pour des questions de rythme, certains cartoons ne sont pas repris intégralement et que la partie consacrée à Bip-Bip est en fait un mélange de multiples épisodes). Le film parvient malgré tout à garder une certaine cohérence graphique, la plupart des courts métrages utilisés datant des années 1950. Contrairement à ce qui se fera plus tard, cette production n'essaye pas de créer un fil conducteur entre les différentes histoires et assume totalement le fait d'être une compilation.
De même, le film n'hésite pas à casser le quatrième mur, notamment dans l'introduction qui rend notamment hommage aux divers créateurs du personnage. Exception de taille en la personne de l'animateur Robert Clampett qui est purement et simplement ignoré, une façon pour Chuck Jones de se venger de l'attitude de Clampett qui clama à de nombreuses reprises avoir été le seul créateur du personnage, notamment dans le documentaire Bugs Bunny: Superstar! sorti en 1975 (et qui proposait déjà une sélection de cartoons en son sein). On appréciera également les clins d'œil aux films comiques de l'époque du muet ainsi que la parodie du texte déroulant d'ouverture de La Guerre des étoiles, sorti deux ans auparavant.
Le nom anglais du film, qui peut surprendre étant donné que Bip-Bip n'est en réalité pas spécialement mis en avant, est peut-être un clin d'œil à l'émission télévisée The Bugs Bunny/Road Runner Hour, diffusée aux Etats-Unis entre 1968 et 1978 et qui avait déjà lancé l'idée d'une diffusion d'anciens cartoons reliés par des intermèdes animés.
Côté français, on trouve parfois sur le net le titre L'épopée de Bugs Bunny mais les sites officiels utilisent bien le titre Bugs Bunny, Bip Bip : le film-poursuite. Notons que la deuxième VF utilise, par l'intermédiaire d'une narration traductive, le titre Ils courent, ils courent les cartoons, bien que cette même narration traduise le carton The Chase Movie (qui précède le "vrai titre" à l'écran) en utilisant bien l'appellation le film-poursuite ! Il semblerait que le film ne soit jamais sorti sur le grand écran en France (on trouve sur le site Encylo Ciné la mention d'une sortie cinéma le 26 décembre 1979 sous le nom de Bugs Bunny, Bip-Bip et les autres mais l'affiche de cette dernière, avec la présence d'une traduction du titre en néerlandais, semble plus correspondre à une sortie belge). Il a en revanche connu une sortie vidéo à la fin des années 1980, sous un titre encore différent (Bugs Bunny et ses amis, enfin le film !) puis une réédition en 2001 sous le titre Bugs Bunny : Il court, il court. Un DVD est également sorti aux États-Unis (dans le coffret Looney Tunes Movie Collection) et comporte doublage et sous-titres français, on remarque d'ailleurs que ces derniers utilisent encore une traduction du titre différent : Le film sur la course poursuite de Bugs Bunny.
Le film a connu au moins deux doublages français. Dans le premier (dont la date d'enregistrement est inconnue), présent sur la première VHS, on retrouve plusieurs voix françaises emblématiques de l'époque, notamment Guy Piérauld sur Bugs Bunny. Plusieurs courts métrages ont toutefois visiblement été redoublés pour l'occasion (ce qui est courant pour les programmes de ce type) mais il semblerait qu'au moins What's Opera, Doc? ait conservé sa VF d'origine, c'est en tout cas ce que laisse penser la qualité du son légèrement différente, le fait qu'Elmer a une autre voix et que le timbre de Guy Piérauld semble légèrement plus jeune. Notons une adaptation parfois discutable : Daffy Duck est la plupart du temps appelé Daffy le Canard, Coyote conserve ses prénoms américains (Wil E., alors qu'il est plus connu en France sous le simple prénom de Vil) et Bip-Bip voit son nom devenir "le coureur de fond" (traduction très maladroite du nom américain, Roadrunner).
Le deuxième doublage reprend quant à lui les voix habituelles depuis les redoublages des cartoons effectués en 1997, bien que là encore, à l'exception de What's Opera, Doc?, aucun des redoublages en question n'a été utilisé ici. Comme c'est souvent le cas sur les doublages récents, l'adaptation cède à une modernisation assez perturbante, incluant notamment une mention de Leonardo DiCaprio complètement déplacée dans un film de 1979 ! Toutefois, on saluera le fait qu'une large partie des chansons soit traduite, alors que c'est rarement le cas dans la première version du film. Curieusement, si ce deuxième doublage figure sur la deuxième édition en VHS ainsi que sur le DVD américain, c'est la VF d'origine qui l'on a pu retrouver pendant plusieurs années en streaming légal sur Netflix (le film n'y est à l'heure actuelle plus proposé), avec des sous-titres différents de ceux du DVD et qui utilisaient d'ailleurs une traduction encore différente du titre, se contentant cette fois de traduire littéralement ce dernier. Le film passe également régulièrement sur la chaîne Télétoon au Québec, toujours avec son doublage d'origine.
Doublage
Voix françaises :
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