Fiche technique
Nom original | Les Maîtres du Temps |
Origine | France, Allemagne |
Année de production | 1981 |
Production | Telecip, TF1, S.S.R. (Gen?ve), S.W.F. (Baden-Baden), WDR |
Durée | 78 min |
Auteur roman | Stefan Wul (L'Orphelin de Perdide) |
Réalisation | René Laloux |
Production | Jacques Dercourt |
Producteur exécutif | Michel Gillet, Miklós Salusinszky |
Scénarii | René Laloux, Jean Giraud (Moebius) |
Effets Spéciaux | Sándor Reisenbüchler |
Chara-Design | Jean Giraud (Moebius) |
Textes | Jean-Patrick Manchette |
Direction de l'animation | Tibor Hernádi |
Décors | Jean-Luc Falque, Silvaine Perlos, ... |
Musiques | Jean-Pierre Bourtayre, Pierre Tardy, Christian Zanesi |
| » Staff étendu |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 24 mars 1982 |
1ère diffusion hertzienne | 31 décembre 1984 (TF1)
|
1ère diff. Cable/Sat/TNT | 2 et 10 janvier 1996 (TMC) |
Rediffusions | 08 septembre 2001 (Canal+) |
Editions
Sortie en DVD | 20 avril 2004 (Opening) |
Synopsis
Perdide, une planète paisible quelque part au fond de l'espace, qui ne connaît qu'une calamité saisonnière : l'attaque de frelons géants, créatures friandes de cerveaux de mammifères. Pour se protéger de ces attaques les colons ont créé des abris anti-frelon. Claude accompagné de son petit garçon, Piel, essayent de rejoindre un de ces abris à l’aide d’un véhicule mobile. Mais dans la précipitation ils échouent en bordure d'une étrange forêt, les Dolons. Alors Claude décide de lancer dans l'espace un appel au secours à son ami Jaffar qui ne répond pas. Il enregistre son message qu'il confie à son fils ainsi que le "micro" - la machine qui parle – (Piel lui donnera plus tard le nom de Mike en croyant que c’est la machine qui lui répond et non une autre personne qui se trouve à plusieurs millions de kilomètres). Claude envoie ensuite son fils se réfugier dans la mystérieuse forêt. Le petit Piel assiste, insouciant, aux derniers efforts de son père avant de périr sous la morsure des insectes qui lui avalent le cerveau.
Très loin, Jaffar est dans son vaisseau spatial en compagnie du prince Matton et sa sœur Belle qui ont fui une révolution totalitaire et puritaine sur leur planète. L'appel en détresse est enfin entendu et Jaffar décide de changer de destination, mais il doit attendre le passage de la Comète bleue qui l'entraînera dans son champ magnétique. En attendent le vaisseau doit se ravitailler sur Devil's Ball, une planète enivrante, où vit son vieil ami Silbad, dont le cerveau fut jadis endommagé par des frelons de Perdide. Là, ils vont pouvoir assister à un merveilleux spectacle : la naissance simultanée de milliers de gnomes volants. Silbad accepte de se joindre à eux, malgré la fureur de Matton qui cherche un moyen pour rejoindre sa destination première. Deux passagers clandestins, les gnomes rondouillards Jad et Yula (qui ont la faculté de sentir les pensées comme s’il s'agissait d'odeurs), flairent les mauvaises intentions de Matton qui, à l'aide du micro, dirige Piel vers la noyade. Belle sauve l'enfant à temps. Une course s'engage dans l'espace entre Jaffar et Matton, lequel, dans sa fuite, se dirige vers Gamma 10 où se trouve une Chose maléfique. Retrouvant son honneur, Matton se sacrifie pour permettre à ses compagnons de poursuivre leur voyage qui leur réserve encore de nombreux dangers...
Commentaires
Les Maîtres du Temps est un conte, un conte moderne dans la tradition du Space-opera, un des rares dessins animé du genre d'ailleurs. C’est l'adaptation de "L'orphelin de Perdide", le septième roman de Stefan Wul (de son vrai nom Pierre Pairault) auquel René Laloux apportera quelques modifications, notamment les noms des personnages qui changent : Max devient Jaffar, Martin est Matton, le petit Claude se nomme Piel. Il ajoute de nouveaux personnages comme Jad et Yula, Les Maîtres du Temps... Jean Patrick Manchette s'occupe des dialogues du film en deux mois. Moebius, dessinateur célèbre entre autre de Blueberry, crée les personnages, les costumes, les vaisseaux et les décors. En deux mois et demi, il réalise près de mille dessins réunis dans dix volumes de storyboard. C'est en Hongrie, au studio Pannonia, que 110 personnes ont travaillé sur le film dont 20 animateurs et assistants-animateurs, partagés en sept groupes de travail. Le film sortira le 24 mars 1982 avant d'être diffusé l'après-midi du 31 décembre 1984 sur TF1.
Mais un thème commun à Gandahar tient ici une grande importance et rehausse le ton surréaliste du récit. La capture sur la planète gamma 10 par des hommes ailés sans-visage et une métaphore évidente du totalitarisme... mais cette peur de la différenciation, ne s'adresse-t-elle pas aussi aux producteurs autant qu'au public ? le dessin animé peine à s'émanciper des formes infantiles ou stéréotypes auxquels Disney a habitué le public... en 1982, le paradoxe d'une mondialisation qui renforce l'homogénéité, voire la médiocrité de tous les moyens d'expressions, n'était encore que de la science-fiction.
Mais le point fort de ce dessin animé c’est sa fin, qui ne vous laissera pas indifférent.
Doublage
Voix françaises :
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