Fiche technique
Origine | France |
Année de production | 2003 |
Production | Folimage, StudioCanal, France 2, Rhône-Alpes Cinéma |
Durée | 1h26 |
Réalisation | Jacques-Rémy Girerd |
Production | Patrick Eveno |
Scénarii | Jacques-Rémy Girerd, Antoine Lanciaux, Iouri Tcherenkov |
Direction de la production | Paul Savonitto |
Chara-Design | Jean-Charles Mouveaux, Zoia Trofimova |
Direction artistique | Iouri Tcherenkov |
Décors | Jean-Loup Félicioli (direction), Gaël Brisou, Christine Retel, Bénédicte Serre, Zoia Trofimova |
Chef coloriste | Maryse Tuzi |
Montage | Hervé Guichard |
Musiques | Serge Besset, Jacques-Rémy Girerd (chansons) |
Direction de doublage | Jacques-Rémy Girerd |
| » Staff étendu |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 3 décembre 2003 |
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1ère diffusion | 28 décembre 2004 au 8 janvier 2005 (Canal+) |
Rediffusions | 11 janvier au 4 avril 2009 (Canal+ Family)
10 décembre 2010 au 6 mars 2011 (TPS Star)
9 au 19 novembre 2018 (Canal+ Family) |
Synopsis
Tom est un orphelin qui a été adopté par Ferdinand, un vieux loup de mer, et la femme de celui-ci, Juliette, une africaine. Les trois sont chargés par René et Louise Lamotte, un couple propriétaire d'un parc zoologique, de surveiller leur fille Lili et le zoo pendant leurs vacances.
Les deux enfants surprennent des grenouilles, venues de toutes horizons et tenant une grande réunion. Toutes sont formelles : Un nouveau Déluge se prépare, et le monde va être englouti par les eaux !
Il est alors trop tard pour avertir les humains, une pluie diluvienne s'abat et les eaux montent à très grande vitesse, la terre se changeant en océan. Ferdinand, Juliette, les enfants ainsi que les animaux du zoo se réfugient dans une tour poulailler flottant sur une immense bouée, dérivant sur les eaux.
La vie s'organise sur le bateau de fortune grâce au bon sens et au savoir faire de Ferdinand, et les réserves de pommes-de-terre permettent à tout le monde de ne pas mourir de faim...ce qui n'est pas du gout des carnivores, dégoutés des patates et salivant à la vue des herbivores. De plus, un mystérieux saboteur met tout en oeuvre afin de semer la zizanie dans cette Arche improvisée...
Commentaires
La Prophétie des Grenouilles est le tout premier long-métrage produit par le studio Folimage, après bon nombres de courts-métrages et des séries télévisées, et est par conséquent le premier film pour le cinéma réalisé par son fondateur, Jacques-Rémy Girerd.
La Prophétie des Grenouilles se démarque par un style visuel particulier. Sous la plume de l'illustrateur russe Iouri Tcherenkov (et de sa femme Zoia Trofimova), les personnage et les décors sont dessinés de manières joliment simpliste, proche d'un livre pour enfant.
Pour autant, ce trait graphique ne masque en rien les facteurs dramatiques du scénario, et est inhérent à son discours humaniste, invitant les enfants à se poser des questions existentielles, comme la vie et la mort en général. De plus, le film pose la problématique du savoir vivre ensembles au-delà des différences. Par exemple, les carnivores, des individus naturellement avides de chairs fraîches (une mise en parallèle avec les habitants de pays perpétuellement en guerre et conditionnés à prendre les armes) peuvent-ils cohabiter avec des herbivores (des êtres plus pacifiques et non-violents) ? Le film mettra donc Ferdinand à l'épreuve : Un homme seul et par sa seule sagesse peut-il parvenir à réunir ces deux types d'individus ? Le film met aussi en exergue le rôle de la haine, cristallisée par le saboteur, dans notre société ainsi que ses conséquences.
Du fait qu'il s'agissait du premier long-métrage du studio, une grande attention sera accordée au scénario, qui sera parfois remanié. Par exemple, les grenouilles devaient avoir un rôle plus conséquent, avant de décider que, finalement, leurs apparitions ne se résument qu'à la séquence de la prédiction.
Le film n'est, cependant, pas sans défaut, bien qu'uniquement imputable au fait que l'équipe travaillait pour la première fois sur un long-métrage, on pourra par exemple regretter un rythme parfois lent.
Bien que ça serve largement le propos du film, il y a des éléments adultes dans le scénario, susceptibles de faire douter du public auquel l'œuvre s'adresse. Le film ne prend également pas de gants lors de passages difficiles, et aura laissés des traces dans l'esprit de spectateurs l'ayant vu enfants.
Les voix des personnages sont interprétées par des acteurs de renoms, des comédiens Drômois locaux, et par des membres de l'équipe. Bien qu'on sente que la plupart des intervenants sont peu habitués à la création de voix, l'ensemble est très convaincant, mention spéciale au regretté Michel Piccoli, qui nous offre un Ferdinand à la fois bourru et attendrissant.
Après trois ans de production, le film sortit en fin d’année 2003, puis dans toute l’Europe. Il rassemblera plus d’un million de spectateurs français, et, salué par la critique, le film remportera des prix dans des festivals, dont l’Ours d’Argent à la Berlinale. Un roman écrit en parallèle de la production, par le réalisateur, parut en 2003 chez Hachette.
Doublage
Voix françaises (Studio Folimage) :
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