Fiche technique
Nom original | Maison Ikkoku : Kanketsuhen (めぞん一刻 完結篇) |
| Maison Ikkoku : Le chapitre final |
Origine | Japon |
Année de production | 1988 |
Production | Kitty |
Animation | Ajiado |
Durée | 66 minutes |
Auteur manga | Rumiko Takahashi |
Réalisation | Tomomi Mochizuki |
Production | Yôko Matsushita |
Producteur exécutif | Hidenori Taga |
Production de l'animation | Masahiro Okamura |
Scénarii | Michiru Shimada, Tomomi Mochizuki |
Animation | Satoshi Isono, Yoshiyuki Ichikawa, Atsuko Inoue, Mutsumi Inomata, Kazuhiko Ozeki, Toshiyuki Kubooka, Issei Kume, Reiko Kurihara, Takayuki Gotô, Masahiro Koyama, Hiroki Takagi, Yoshie Takamine, Kazuyoshi Takeuchi, Motoko Hiraishi, Tomohiro Hirata, Yoshiharu Fukushima, Hideki Futamura, Toshiharu Murata, Masako Arikin, Kyôko Yamazaki (2) |
Planning | Shigekazu Ochiai |
Chara-Design | Yûji Moriyama |
Direction de l'animation | Yûji Moriyama |
Direction artistique | Hiromasa Ogura |
Direction du son | Shigeharu Shiba |
Décors | Hiroshi Ôno, Kumiko Endô, Asako Kodaira, Miyuki Kudo, Satoshi Kuroda, Tsutomu Uchida, Katsufumi Hariu, Kenji Kamiyama, Masayuki Taki, Mariko Kobayashi, Nobuyuki Ôta, Moriteru Tamura, Emiko Nishizawa |
Chef coloriste | Miyoko Ichinose |
Montage | Seiji Morita, Masaki Sakamoto, Naoko Itami |
Direction photographie | Hitoshi Kaneko |
Musiques | Hideharu Mori |
Gén. VO interpreté par | Rika Himenogi |
Synopsis
Kyôko Otonashi (Juliette dans la VF de la série télévisée) et Yusaku Godai (Hugo) vont enfin se marier dans 48 heures. Evidemment, pour les pensionnaires de la Maison Ikkoku (pension des mimosas) c'est un prétexte idéal pour faire la bringue tous les soirs ! C'est aussi l'occasion de torturer le pauvre Yusaku en lui faisant croire que Kyôko va s'enfuir avec un autre homme avant le jour fatidique du mariage ! En effet, Kyôko a reçu une mystérieuse lettre, ce qui rend Yusaku curieux même s'il essaye de cacher son trouble. Peu après, Yagami Ibuki (Clémentine) débarque avec des gâteaux pour fêter son anniversaire. Elle a 20 ans aujourd'hui et est donc majeure (la majorité s'obtenant à 20 ans au Japon à l'époque où se déroule cette histoire). Par conséquent, elle pense qu'elle est plus mûre qu'auparavant et qu'elle peut récupérer Yusaku. Mais ce dernier n'est toujours pas intéressé par elle, surtout à 48h de son mariage. La nouvelle de cette union prochaine choque Yagami qui se saoule en l'apprenant ! Dans le même temps, de nouvelles personnes débarquent à la pension : le père de Kyôko, le patron du cabaret où Yusaku travaillait avant de décrocher un emploi en crèche, et le gérant du bar Cha-Cha Maru, qui vient demander à Akemi Roppongi (Charlotte) de l'épouser... Ou du moins essayer car il se montre très timide !
Encore plus tard dans la soirée, Kyôko rentre enfin. Yusaku est soulagé de la voir revenir mais il demeure troublé.
» Résumé complet
Commentaires
Cet unique film tiré de la série télévisée Maison Ikkoku / Juliette je t'aime a été projeté dans les salles obscures japonaises en 1988 alors que la série touchait à sa fin (92 épisodes diffusés à ce moment-là sur 96). Or, l’action du film se situe entre la première et la seconde partie de l’épisode 96, les spectateurs qui sont allés voir ce long-métrage ont donc vu une histoire qui se situe la veille du mariage de Godai et Kyôko alors que dans la série le jeune homme n’avait fait pas encore demandé la main de la jeune femme ! De plus, l’histoire de film n’existe pas dans le manga, elle a été inventée de toutes pièces par les scénaristes.
Ce long-métrage, intitulé Maison Ikkoku : Kanketsuhen (Maison Ikkoku : le Chapitre Final), est sorti conjointement au cinéma avec Urusei Yatsura - Kanketsuhen (Lamu - The Final Chapter). Il n’a pas été animé au studio Deen, comme la série télévisée, mais chez un concurrent peu connu, le studio d’animation Ajiado (parfois orthographié Asia-do). Malheureusement, Akemi Takada ne signe pas le design des personnages, c’est Yûji Moriyama qui s’en est chargé. Bien qu’il avait été character design des 26 premiers épisodes de la série télévisée (avant l’arrivée d’Akemi Takeda à ce poste sur l’épisode 27), on ne retrouve pas du tout le style des premiers épisodes. Les personnages ont gagné en maturité mais le résultat n’est pas très esthétique. Rarement un changement de character designer n’aura été autant décrié, pour atteindre à nouveau une telle déception il faudra attendre le futur second film de Kimagure Orange Road / Max et compagnie (ironiquement, là encore c’est l’absence d’Akemi Takada qui a été déplorée). Le directeur artistique est également différent : de ce fait, les décors ne sont pas les mêmes que ceux de la série, même si la configuration géographique de la pension est à peu près la même. Ce sont surtout des détails comme les couleurs des murs, le mobilier des chambres ou le design des portes qui sautent aux yeux. Enfin, on ne retrouve pas Kenji Kawai aux musiques et c’est là aussi assez dommage car celles du film sont assez banales en comparaison.
Le scénario a également été lourdement critiqué. En effet, autant le film Urusei Yatsura - Kanketsuhen (Lamu - The Final Chapter) (qui, lui, adapte la fin du manga d’origine) est un visionnage assez indispensable, autant celui de Maison Ikkoku : Kanketsuhen ne l’est pas. Les scénaristes ont en effet créé une situation assez artificielle pour causer du conflit entre Godai et Kyôko la veille de leurs noces, et pour cela ils n’ont pas hésité à modifier le caractère de certains personnages (Godai doute beaucoup moins de Kyôko en temps normal) ou à faire régresser certains autres (à ce stade de l’histoire, Yagami avait mûri et accepté que Godai n’est pas amoureux d’elle, pourquoi reviendrait-elle à nouveau courir après lui ?) Les autres sous-intrigues sont assez légères et manifestement, elles sont surtout là pour faire intervenir la quasi-totalité des personnages, y compris les membres du club de marionnettes qui ne sont apparus que dans quelques épisodes de la série (seuls le chien Sôichirô/Maxime, Kozue/Suzanne et Kentarô/Léo n’apparaissent pas dans le film mais on les aperçoit tout de même dans le générique de fin). Reste quand même quelques scènes intéressantes comme la discussion entre Kyôko et Yagami au grenier, voire émouvantes telles que la scène où Kyôko révèle avoir conservé pendant 4 ans une photo de Godai.
A noter que ce film fait apparaître Nozomu Nikaidô, l'occupant de la chambre numéro 2, dans le manga. C’est un personnage mineur qui apparait tardivement dans la version papier mais on s’étonnera de sa présence dans le film étant donné qu’il n’est jamais apparu dans la série télévisée. Sa présence fait définitivement de ce film une œuvre parallèle à la série et ne pouvant être considérée comme canon.
Les pensionnaires de la Maison Ikkoku reviendront dans deux OAV dans les années 90. La première, Maison Ikkoku Extra Edition : Ikkoku Island Nampa Shimatsuki, adapte un chapitre inédit du manga, tandis que la seconde n’est qu’une compilation de scènes de flash-back mettant en scène Kyôko avec son défunt mari Sôichirô, sans aucune scène inédite.
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